Eluska Oihane

Histoire

Histoire - 500 mots mini
Il était presque Minuit. Dans quelques minutes, Oihane allait avoir 20 ans. Accompagnée de son amie de toujours, Leïla, elles étaient toute les deux assise sur la plage. Face à elles : l’Océan Azurée s’étendait à perte de vue. Calme, légèrement ridé par une brise infime, il reflétait le ciel. Aucun nuage n’était là pour entraver la vue des milliers de petits points lumineux et l’astre nocturne : la Lune. Les deux jeunes filles étaient assises côte à côte. Elles se connaissaient depuis leur enfance, et avaient grandi ensemble. Toujours fourrées chez l’une ou chez l’autre, Leïla et Oihane étaient inséparables. Oihane était plus jeune de deux ans, elle considérait Leïla comme sa grande sœur, comme sa deuxième mère. Aux yeux de Leïla, Oihane était la petite sœur qu’elle n’avait jamais eue. Elle la protégeait, la conseillait, la défendait, la réprimandait… Elle veillait sur elle à chaque instant de sa vie. Dans le village, elles étaient considérées comme deux sœurs, les villageois les adoraient toute les deux. Serviables, elles aident les plus âgés à marcher, à faire leurs courses aux marchés.

"Oihane ! Leïla ! On vous attend !"

Les deux jeunes filles se levèrent. Toujours en silence. Sans se parler, elles se comprenaient. Lorsqu’elles arrivèrent sur la place du village, Oihane eu les larmes aux yeux : tout avait été préparé et décoré pour son anniversaire. Une immense table avait été dressée, tout les habitants étaient là, assis à l’attendre. Oihane avait sa place au centre, entre sa mère et Leïla, et en face de son père. Mais au moment de s’assoir, elle vit que son amie n’était plus là. La jeune fille décida alors de partir à sa recherche dans le village. Elle criait son prénom mais seul le silence lui répondait. Soudain, Oihane se retrouva au milieu de la forêt, avec pour seule source de lumière la Lune. Elle avançait, sans se soucier du lieu où elle était, ni même de l’obscurité. Elle n’avait qu’une seule idée en tête : retrouver Leïla.

Une branche vient de craquer.

Oihane se retourne brusquement, prête à se défendre. Plus rien. Elle continua d’avancer, plus prudente qu’avant, plus silencieusement. La peur commençait à la gagner. Elle était seule. Seule dans la nuit, seule dans la forêt qui s’épaississait de plus en plus. Seule sans Leïla. Il fallait qu’elle l’a retrouve.

Une autre branche qui craque.

Sursautant, Oihane se retourne. Toujours rien. Le silence qui n’était brisé que par une brise très légère qui faisait danser ses longs cheveux d’or. Elle frissonna. Au loin, elle entendit un oiseau s’envoler. Depuis combien de temps était-elle partie de la fête qui était en son honneur ? D’ailleurs, ne devrait-elle pas entendre quelques bribes de musiques ou le murmure des conversations ? Où était-elle ? Oihane ne reconnaissait pas les arbres de la forêt qui entourait son village. Où donc était-elle ? Il y avait toujours ce silence qui devenait insupportable, insoutenable. Elle cru devenir folle un instant.

Une troisième branche vient de craquer.

Elle imagina soudain le pire : et si quelqu’un avait enlevé Leïla ? Plus un bruit. Plus rien. A mesure qu’elle avançait, l’obscurité s’intensifiait. Un autre oiseau s’envola, non loin d’elle. Un second. Un troisième. Enfin, un groupe d’oiseau entier s’envola. Suivit un cri. Un cri qui dura longtemps. Dans ce cri, on sentait la douleur,  la peur,  la peine. Lorsqu’il se termina, Oihane se redit compte qu’elle s’était laissée glisser au sol et qu’elle s’était arrêté de respirer. Elle essayait de se convaincre que ce n’était pas Leïla. Elle se releva. A peine fut-elle debout, qu’un second cri, bien plus intense que le premier brisa le silence, comme une lame d’acier. Un cri, suivi de son prénom. Leïla était donc bien là, quelque part dans cette forêt...

"-LEÏLA !"

Oihane se réveilla en sursaut. Encore ce maudit cauchemar…  Cela faisait maintenant quatre que Leïla avait disparue. Quatre années pendant lesquelles, son amie n’avait cessé de la chercher.  Après son aventure dans la forêt, elle était revenue en courant jusqu’au village. A son arrivé, ses parents la serrèrent fort dans leur bras, en pleurant. Oihane n’était pas capable de parler. Tout le monde voulait savoir, tout le monde cherchait à comprendre pourquoi elle était partie si brusquement. En revanche, personne ne se souciait de l’absence de Leïla. Elle chercha à faire bonne figure pour n’affoler personne. C’est lorsque tout le monde s’installa à table qu’on se rendit vite compte qu’il y avait un vide à la gauche d’Oihane.

"Où est Leïla ?"

Oihane se souvenait avoir entendu ces paroles, puis ce fut le trou noir. Elle apprit quelques jours après, qu’elle s’était évanouie suite à cette question et qu’elle ne s’était pas réveillée pendant quatre jours.  Et quatre jours durant, les villageois étaient partis à la recherche de Leïla, mais sans aucuns résultats.
Le jour de ses vingt et un ans, Oihane annonça qu’elle partait à la recherche de Leïla, et qu’elle traverserait tout le royaume s’il le fallait. Mais elle reviendrait avec elle, vivante ou morte, peu importe, elle la ramènerait ici.
Pendant son périple, elle voyagea seule. Soit elle dormait dans la nature, en faisant cependant attention de ne pas être menacée par un quelconque animal, soit elle trouvait l’hospitalité chez des villageois. De ce fait, Oihane était toujours plus ou moins informée des nouvelles du royaume. La jeune femme souffrait de la solitude. Elle voyageait seule, elle n’avait aucune nouvelles de sa famille mais le pire…il n’y avait plus son repère, son guide, son amie. Leïla n’avait toujours pas donné signe de vie depuis le soir de son anniversaire. Cependant, dans sa solitude, Oihane s’était rendu compte de quelque chose qui était…peu banal.  Un après-midi où le soleil était particulièrement présent et brûlant, Oihane avait croisé la route d’une rivière. S’accordant un répit de quelques heures elle plongea dans l’eau afin de se rafraîchir un peu.  Alors qu’elle était sous l’eau, la jeune femme ouvrit machinalement les yeux…et qu’elle ne fut pas sa surprise ! Elle voyait parfaitement bien !  Comme lorsqu’elle était en dehors de l’eau et qu’elle observait un paysage ! Sa stupeur fut telle, qu’Oihane ouvrit la bouche…et commença à s’étouffer, du moins à tousser. En sortant sa tête de l’eau, elle ne réalisa pas tout de suite qu’elle venait de tousser sous l’eau. Ce n’est que le soir qu’elle s’en rendit compte. Surprise, elle l’était, mais décida de chasser ces évènements de son esprit. Il ne fallait pas qu’elle perde de vue son objectif premier : retrouver son amie.
Son voyage dura cinq années. Cinq longues années pendant lesquelles, elle cherchait inlassablement son amie, sans aucunes traces. Cinq années également pendant lesquelles, elle découvrit qu’elle avait un lien très étroit avec l’Eau. Oihane pouvait « jouer » avec l’eau, elle la maîtrisait comme un prestidigitateur maîtrise son jeu de carte. Sans même la toucher, elle savait comme la gérer. Créer une pluie fine ou à l’inverse une véritable averse, la faire bouillir puis la faire geler, voir et même respirer sous l’eau. Lorsqu’elle était dans un lac, la jeune femme aimait s’immerger et se laisser aller par le faible courant aquatique et ressentir cet élément dans ses moindres détails. Entre elle et l’Eau, un lien très fort s’était créé.  En revanche, elle ne su jamais d’où cela pouvait venir.
Un jour, alors qu’elle marchait sur une piste de terre, sous un soleil de plomb, son chemin croisa celui d’une caravane composée de marchand, qui faisait le tour du Royaume. Oihane leur demanda s’ils avaient quelques aliments car, autant trouver de l’eau lui était facile, autant pour la nourriture c’était plus compliqué. De ce fait, ils firent connaissance et, se laissant guider par son instinct, décida de faire quelques kilomètres avec eux.  Le soir, ils choisirent un vaste pré, non loin d’une forêt, pour y passer la nuit. Oihane se sentait en confiance avec eux, et puis voyager en compagnie, c’était mieux que d’être seule non ? Surtout que, de la compagnie, elle n’en avait pas eu depuis…depuis fort longtemps. Elle-même avait arrêté de compter les jours depuis son départ. Au fil de la soirée, elle réussit à se faire convaincre, de continuer leur route avec eux. Oihane n’avait rien à perdre après tout. C’est ainsi que la jeune femme s’est retrouvé à faire les marchés de différentes villes et bourgades. Elle entendait toute sorte d’information sur le Royaume, sa reconstruction, son évolution. C’est d’ailleurs dans ces bribes de conversation, qu’elle entendit parler de l’Académie d’Edälia. D’abord, c’était une simple rumeur qui courait. Les clients qui osaient en parler semblaient quelque peu apeurés, comme s’ils craignaient une menace suite à leurs paroles. Jusqu’au jour où la rumeur se confirma. Certains la craignait, d’autre l’adulait. Oihane n’en avait que faire, ses préoccupations étaient ailleurs. Plus ils avançaient, plus elle se rendait compte que ses recherches étaient vaines, et qu’elles n’aboutiraient plus à rien. Elle se sentait néanmoins coupable de ne plus passer son temps à la chercher, mais elle devait se faire une raison…Leïla avait disparue de cette Terre, pour toujours…
Oihane y pensait nuit et jour. Elle se sentait vraiment coupable, elle s’en voulait, la nuit elle ne dormait pas, ou peu.  Elle voulait la retrouver. Cesser les recherches, c’était comme si elle la trahissait, comme si elle l’abandonnait. Mais cela faisait longtemps. Tellement longtemps qu’elle cherchait sans jamais rien trouver, il fallait qu’elle songe à faire autre chose. C’est donc naturellement, qu’elle décida d’abandonner la caravane, et de retourner chez ses parents, pour retourner travailler avec son père… Avant cela, il fallait qu’elle fasse quelque chose…
Oihane avait sur elle, un pendentif lui venant  de Leïla. C’était un cadeau de son amie pour ses dix-neuf ans.  Elles avaient toute les deux le même, en signe de leur amitié très forte.  Une nuit, elle décida de se rendre à la rivière la plus proche. C’était même plus un fleuve qu’une rivière au vu de la taille conséquente du cours d’eau. Sachant que toute deux étaient proche de l’eau, et qu’Oihane avait une relation toute particulière avec cet élément, elle jeta le pendentif dans l’eau. Alors que la jeune femme pleurait, une chose étrange se passa… D’abord, il se mit à pleuvoir. La pluie s’intensifiait au fur et à mesure qu’Oihane pleurait. Lorsqu’elle se calma, la pluie cessa. Elle s’en alla, laissant le pendentif couler au fond du fleuve. Un des enfants de la caravane l’avait vu. C’était le fils d’un couple, anti-académie, anti-magie…bref, ce genre de personnes qui pourraient crier gare aux sorcières dès la moindre anomalie naturelle. Oihane ne se rendit pas compte de la présence du petit garçon. En revanche, une étrange surprise l’attendait à son retour. La moitié de la caravane l’attendait, de pied ferme. Elle se demandait à quoi ce rassemblement pouvait bien correspondre… Elle l’apprit vite. Très vite. Lorsqu’elle arriva, le petit garçon se cacha derrière sa mère.

" -Sorcière."

Oihane demanda des explications. La moitié la soutenait, l’autre la haïssait. Les uns voulaient qu’elle reste, les autres voulaient la voir partir, ou même mourir… Sentant que sa présence était une source à ennuis, elle continua sur sa lancée, en expliquant qu’elle avait déjà eu la ferme intention de partir rejoindre ses parents. Sans demander son reste, elle salua un par un, ceux qui la soutenait, ceux qui ne la considérait pas comme une chose à abattre, et partit. Il faisait nuit mais qu’importe…elle voulait retrouver les siens le plus rapidement possible. Elle pensa que sa réaction était stupide…peut-être l’était-elle sur le fait qu’elle soit partie de suite après cette tension naissante…peut-être pas tan que ça : il fallait qu’elle retrouve son entourage  pour continuer sa vie. Elle songea un instant à faire demi-tour, mais le simple fait d’avoir pensé à sa famille, lui donnait envie de rentrer. Pendant son voyage, elle s’était efforcée de ne pas penser trop à eux, car elle avait peur d’être prise d’une mélancolie si profonde, qu’elle aurait pu être capable de stopper net toute ses recherches. Bon, c’est ce qu’elle venait de faire…mais pas pour les mêmes raisons !
Son voyage de retour ne dure pas plus de deux semaines. Elle marchait sans relâche. Lorsqu’elle arriva aux portes de son village, elle eu une vision d’horreur… Il n’en restait rien, ou presque. Des carcasses de maisonnettes étaient encore debout, il y avait ça et là des tas de cendres, des branches calcinées, des objets à moitié brûlés… Elle hurla et tomba au sol.
Lorsqu’elle reprit connaissance, elle n’était plus seule. Un visage était penché au-dessus d’elle.

" -Oihane ? Tu ne me reconnais pas ? C’est moi, Arya, ta voisine."

La jeune femme crue d’abord à une hallucination. Mais non, les traits correspondaient à ce qu’Oihane avait comme souvenir de sa voisine, une femme formidable, quoiqu’un peu aigri et concierge. Bref, elle n’était plus seule.

" -Le jour où tu as décidé de partir à la recherche de Leïla, tout le village se sentait perdue et nu sans vous deux. Mais nous avons décidé de ne pas nous laisser aller à la tristesse, mais au contraire de continuer à vire comme avant, jusqu’à votre retour. Mais un jour, peut-être…un an après ton départ, le village fut attaqué, et nous furent tous prisonniers. Des morts, il y en eu. Combien ? Je ne sais pas. Qui ? Je ne veux pas les connaître… Nos ravisseurs nous demandèrent où se trouvait la fille de l’eau. Personne n’en savait rien. Personne n’osait parler. Les ravisseurs décidèrent de tuer un prisonnier par jour jusqu’à ce que l’un de nous se décide à avouer où se trouvait la « Fille de l’eau ». Trois jours passèrent. Au soir du quatrième, alors que ta mère fut désignée pour être la prochaine exécutée, la mère de Leïla se leva et avoua qu’en réalité, c’était Leïla qu’il cherchait. Nous fûmes tous surprit évidemment. Elle nous expliqua qu’un jour, sans le vouloir, la jeune fille avait interagit avec l’eau. Connaissant les tensions actuelles du royaume, vis-à-vis des personnes ayant des « dons », sa mère décida de le cacher à tout le monde, y compris à son propre mari. Leïla fut privée de toute utilisation de son don en présence de personnes, autre que sa mère. Elle respecta cette interdiction un temps, puis commença à s’isoler la nuit, pour s’entraîner à l’exercice de son don. Elle ne se méfiait pas. Mais on l’espionnait. Nos ravisseurs l’espionnaient. Une nuit, Leïla fabriqua deux pendentifs avec la même goutte d’eau, issue de votre fleur préférée. Je ne sais pas ce qu’elle créa à travers ces bijoux, mais cela devait être de la magie très forte car son pouvoir diminuait de jour en jour. Ce pendentif, c’était celui qu’elle avait autour de son cou…mais c’était également celui qu’elle t’avait offert. Je pense que, sans le vouloir, elle y a déposé un peu de son pouvoir dans cette goutte d’eau."

Oihane venait de comprendre d’où lui venait son don de maîtriser l’Eau…C’était un cadeau de Leïla ! Elle ne pouvait pas en parler, mais rien ne lui interdisait de le partager ! Oihane trouvait cela très étrange. Comment partager un don ? Ce n’était pas logique…

" -C’est ce que la mère de Leïla nous a raconté. Est-ce vrai ? Je n’en sais rien…la seule personne capable de nous répondre n’est plus parmi nous… Quoi qu’il en soit, le soir de tes vingt ans, Leïla savait qu’elle était déjà recherchée depuis quelques jours. Elle savait qu’elle ne devrait pas rester pour le repas en ton honneur. Mais elle n’avait le courage de te l’avouer. C’est donc pour cette raison, qu’elle partie discrètement, afin d’éviter toute invasion le soir de tes vingt ans. Elle voulait fuir pour éviter de gâcher cet évènement. Mais elle fut repérée puis emmenée très peu de temps après le début de sa fuite. Quelques jours après, ils se rendirent compte que Leïla n’était pas celle qu’ils cherchaient. Ils s’étaient trompés. Leïla ne pouvait plus contrôler l’eau. Au départ, ils voulaient nous la renvoyer, mais ils se rendirent compte que c’était nous rendre un service, alors ils préférèrent la tuer."

A ces mots, Oihane pleura.  Leïla…morte… Non… Elle n’y croyait pas…ou du moins elle ne voulait pas y croire…

" -Se rendant compte de cette erreur de personne, ils la tuèrent et s’éclipsèrent pendant quelques temps… Et puis, se passa ce dont je t’ai parlé un peu plus tôt : l’incendia, le pillage, les prisonniers… Oihane, ils ont brûlé le village, de rage. Ils y ont mis feu parce qu’ils ne trouvaient pas la bonne personne. Ils ne trouvaient pas « La Fille de l’Eau ». Oihane, c’est toi qu’ils cherchent. Tu n’es pas en sécurité ici, tu dois fuir, tu dois te cacher. S’ils te retrouvent, ils vont te tuer…Ils vont te faire du mal, te torturer…
-Mais pourquoi n’es-tu pas prisonnière Arya ?
-J’ai réussi à m’échapper… Oihane, ce pendentif, il faut t’en débarrasser. Et il te faut trouver refuge. Un lieu sûr, un lieu où les personnes ayant un don ne seraient pas menacées. Un lieu où en avoir un serait même normal…"

*L’Académie d’Edälia…*

Oihane n’avait pas compris totalement cette histoire de pendentif, mais remercia Arya, pour son accueil et ses révélations. Elle lui avoua être reconnaissante suite à ces aveux… Il fallait qu’elle parte. Trop de gens étaient morts à cause d’elle. Elle osa demander à son ancienne voisine si elle savait où étaient ses parents.

" -Non, je ne le sais malheureusement pas…"

Oihane la salua. Elle sortit de la forêt, où elle avait prit refuge… Et elle marcha. Elle avançait avec pour unique but : trouer l’Académie et se protéger. Fuir le monde extérieur  pour ne plus jamais être la cause principal d’un malheur. Elle avait tout perdu…absolument tout, pour un secret dont elle ignorait l’existence, il y a de cela deux jours encore. Elle était seule, plus que jamais. Elle n’avait plus de parents, plus de villages, plus d’amis…et par dessus tout, elle n’avait plus SA Leïla. Son guide, son repère, sa vie. Oihane ignorait si elle parviendrait un jour à faire son deuil. Elle se sentait seule. Elle l’était. Elle le serait certainement à jamais…