L'attitude du jeune noble trahissait sa faiblesse psychologique et le professeur ne pouvait que se sentir mal face à pareil spectacle. Il savait que cela suffisait. Le coup queue allait s'abattre et sonnait la fin du combat. Il comptait annoncer à Lucien que l'affrontement était fini mais le professeur ne pouvait pas avoir plus tort. En effet, Ayla venait de se lever et avait arrêter le coup de l'orochi avec une aisance déconcertante. Il n'y avait certes pas mis toute sa force mais une telle action aurait du être difficile pour la vampire.

De plus, il était impossible qu'elle se soit régénérée aussi vite. Il remarqua alors les cheveux écarlates de l'enfant de la nuit ainsi que ces yeux émeraudes profonds. Il n'avait jamais assisté à pareil spectacle. Avant même de faire quoi que ce soit, un sourire se dessina sur le visage de la jeune fille et le professeur fut repoussé plusieurs mètres en arrière d'un simple doigt.

Ensuite vint un coup de paume qui projeta l'Orochi de l'autre côté du dojo. La situation venait de devenir hors de contrôle. Jamais Raksha n'avait été confronté à pareil force de la nature. Il avait pourtant rencontrer nombre d'adversaires redoutables mais aucun n'arrivait à la cheville de son adversaire actuel. La seule solution qui venait à l'enseignant pour tenter de s'en sortir était de combattre en extérieur.

Le mur était brisé derrière lui, peut être aurait il le temps de l'atteindre et de le traverser. De plus, aucune chance de demander à un élève de lui lancer une arme sans que celui ne risque d'être vu comme une menace par la vampire. Voilà une situation bien délicate, allait il mourir ainsi ? Au bout de son premier cours, voilà qui serait bien ridicule. Mais le temps n'était pas à la réflexion, il vit Ayla se mettre en position, main en avant, transformant ses ongles en véritables lames. Elle était décidé à en finir.

L'enseignant se prépara à sauter en arrière. La jeune vampire était apparu devant lui en une fraction de seconde. Puis une lumière aveuglante précéda l'arrivée de Myrrdin qui se débarrassa prestement de l'élément perturbateur. Le vieillard se dirigea alors vers Raksha.

« Excusez ce malentendu professeur, rien de cassé j'espère ? Évitons à l'avenir de blesser mortellement nos chères petites têtes blondes, même si elles peuvent en réchapper. N'est-ce pas ? Je crains qu'elle ne puisse se relever pour assister à votre cours, vous faisiez de la remise en forme il me semble, au pire vous n'aurez qu'à faire un léger petit cours de rattrapage, elle aura donc le temps de s'excuser de son comportement. »

Il se détourna ensuite rapidement de lui pour parler aux élèves.

« Chaque élève présent dans cette académie possède des capacités, des caractéristiques, un corps ou un esprit très différent. Certains d'entre vous découvrent encore leurs capacités, d'autres sont enfin rassurés vu qu'ils ne se sentaient pas à leur place en ces lieux...et d'autres vivent avec ce que l'on appelle, le fardeau du pouvoir. Lorsque la lune a offert à ses enfants la capacité d'utiliser les éléments, une terrible guerre à eu lieu, une guerre que votre professeur pourrait sans doute vous décrire si le cœur lui en dit. Les sages envoyés par la lune ont abandonnés leurs foyers, leurs familles, pour servir leur mère. Deux choix s'offrent à ce genre de personnes, se prendre pour des dieux ou aider les autres. Vous rencontrerez sans doute des jeunes gens, comme vous, avec des capacités qu'ils ne peuvent contrôler, pas sans aide. L'académie a été créé dans ce but, aider toute personne le désirant, leur offrir une nouvelle vision et leur donner le bagage suffisant afin de changer ce monde. Vous êtes tous l'avenir de ce nouveau monde, je ne vous demande pas de vous aimer, mais de réfléchir à ces paroles. Sur ce, je ne vais pas ralentir votre cours plus longtemps professeur ! »

Durant tout le long de son discours, l'enseignant n'avait pu s’empêcher de regarder le directeur avec un brin de colère. Comment se faisait il qu'il n'avait pas été mis au courant qu'une telle créature participait à son cours ? Elle n'avait pas juste mis en danger sa vie mais également celle de ses élèves.

Après le départ du directeur, Raksha avait perdu son sourire habituel et observait les visages des élèves avec des yeux trahissant un sérieux extrême. Il pouvait lire du soulagement, de la peur, du dégoût mais la pire expression était celle de Lucien. L'affrontement l'avait visiblement poussé dans ses retranchements d'un point de vue psychologique.

L'orochi comprenait par quoi il passait, il avait fait lui même cette expérience de nombreuses fois. Après avoir remis sa tête sur ses épaules, il se dirigea vers le jeune noble pour l"aider à se relever et le réconforter avant de reprendre son cours tant bien que mal mais fut une nouvelle fois interrompu.

Cette fois ci, c'était Lightning, le retardataire qui s'était vu confisqué son épée un peu plus tôt durant la journée qui le défiait. L’événement qui avait eut lieu devant ses yeux ne semblait lui avoir fait ni chaud, ni froid. Le jeune Lucien lança l'épée en direction du professeur.

Raksha prit l'épée en main, la contempla quelques secondes puis s'adressa à Lightning :

-Une prochaine fois, jeune homme. Je pense que tes camarades ont eu leur dose de combat pour aujourd'hui et moi aussi à vrai dire. Désolé.

L'enseignant adressa un léger sourire à l'élève, espérant qu'il comprendrait ses sentiments. Il reprit tout en regardant le reste de l'assemblée :

-Bon, c'était mouvementé comme premier cours dites moi. Et si on allait faire un petit tour dehors, histoire de respirer un peu, évacuer toutes ces tensions et faire quelques exercices. On va commencer par une course autour du dojo, allez,  hop hop hop.

Il essayait de faire comme si de rien n'était afin de retrouver un rythme normal. Alors que les élèves sortaient, le reptile s'approchait de Lucien, qui était assis, las contre un mur.

-Bon, alors, comment ça va mon gars ? Sincèrement désolé pour ce que j'ai fait à la petite Ayla mais il fallait que je vois vos réactions face à la brutalité d'un combat. Tu sais, une des choses que j'ai appris lors de la guerre élémentale, c'est que l'ombre est traîtresse. Tu es encore trop faible psychologiquement pour l'utiliser en situation de combat. C'est mon avis, ça vaut ce que ça vaut mais je vais faire mon possible pour que tu ne te retrouves pas dans l'état dans lequel tu te retrouves aujourd'hui. Tu te sens prêt pour rejoindre les autres ?

Le serpent attendait la réponse de son élève, lui tendant la main afin de l'aider à se relever.

Au lieu de donner l'épée en bois à Lightning, Lucien se contenta de le jeter aux pieds (ou plutôt à la queue) du professeur. Celui-ci le prit, l'observa un instant, avant de s'exprimer:

-Une prochaine fois, jeune homme. Je pense que tes camarades ont eu leur dose de combat pour aujourd'hui et moi aussi à vrai dire. Désolé. Bon, c'était mouvementé comme premier cours dites moi. Et si on allait faire un petit tour dehors, histoire de respirer un peu, évacuer toutes ces tensions et faire quelques exercices. On va commencer par une course autour du dojo, allez,  hop hop hop.  

Je ne pouvais pas refuser son ordre, bien au contraire. D'ailleurs, je pensais que la chose que je préférais le plus lors de ces cours étaient les exercices physiques. Les rudiments du combat me laissaient perplexe, mais je savais que j'allais m'adapter à tout ça. Après tout, ça servait pas à ça, l'académie? Apprendre des choses que l'on ne connaissais pas pour ressortir de chaque cours un peu plus expérimenté? Pour l'instant, un peu de course allait me faire du bien, et surtout après tout ce qui venait de se passer. Cette histoire était tellement...perturbante, et la seule chose dont je voulais était de l'oublier rapidement. C'est donc avec un léger soulagement que je sortis rapidement du dojo avec les autres élèves en laissant derrière Lucien et le professeur.

C'était tout pour aujourd'hui? Voila un premier cours de combat qui était intriguant. J’espérais juste que ça n'allait pas recommencer. Au moins, le coté positif de tout ça, c'est que le professeur ne devait plus être d'humeur pour s'occuper de moi, comme il l'avait dis lorsque j'étais arrivé en retard. La seule chose dont je n'avais pas envie était de me retrouver face-à-face avec une telle créature. Mes instincts me hurlaient de partir le plus loin du professeur, et c'était dur de pouvoir garder mon calme avec lui dans une même salle (surtout après l'avoir vu frapper le crâne d'une jeune élève contre un mur). Je savais très bien que ce n'étais que mon sens de tigre qui me dictait quel comportement prendre, mais il fallait juste que je m'habitue à lui. Ce n'était qu'une question de temps, et au fond, ma conscience d'humain savait pertinemment qu'il ne me voulais aucun mal.

Mais pour l'instant, je me concentrait sur ses tours à faire autour du dojo. Cela me faisait un bien fou de pouvoir courir un peu, respirer un grand coup, et je résistais à l'envie de prendre ma forme animale. Mais je me disais qu'il fallait mieux que je laisse pour une fois ma forme humaine s'exprimer en travaux physique. De plus, la présence des autres élèves autour étaient déjà gênant. Dans de grandes plaines enneigés, personne n'était là pour vous regarder d'un air perplexe ou apeuré. Ce temps là me manquait tellement, alors que je venais juste de le délaisser pour l'académie. Si le temps paraissait tellement long, et les souvenirs trop douloureux, allais-je pouvoir tenir toute l'année? Surtout avec de tels professeurs.

Les muscles se détendaient et la tête se vidait, comme après un marathon et une longue réflexion sur un sujet digne d'intérêt.
Et si le relâchement qu'avait Lucien sur sa personne était comparable à ce qu'il était possible de ressentir après un épuisement sain après avoir en réalité subi une épreuve considérable et risqué sa vie, c'était en grande partie grâce à la victoire qu'il avait conquise sur l'ombre pernicieuse et au mérite du chant du rossignol apaisant.

À présent il est installé épuisé dans un coin, tandis que des gens passent à côté de lui pour sortir dehors en murmurant sur sa couardise passée, sur l'aspect terrifié qu'il avait alors. Avait-on idée de lâcher son épée ? Ce noble n'était peut-être finalement que des paroles. Certains cependant le plaignaient, ceux qui s'étaient sentis mourir de frayeur devant Ayla et comprenaient que celui qui s'était tenu à moins d'un mètre d'elle puisse se montrer si lâche. Enfin, une personne disait qu'il n'y avait rien à faire devant un tel retournement de situation, mais que la peur avait commencé bien avant la métamorphose de la vampire.

Et celui qui avait souvent vécu de manière à mettre les rumeurs de son côté, s'était efforcé en toute circonstances de paraître imperturbable pour ne pas sembler faible se contentait de rester immobile dans une position vulnérable et exposée, ne se souciant de rien si ce n'est de son corps et du chant.


Une personne plus massive s'approcha finalement.
L'élève à terre pencha lentement la tête dans sa direction après l'avoir aperçue et ne put réprimer l'éclat de colère qui se refléta dans ses yeux, dans la forme que prit sa bouche et dans l'inclinaison qu'adoptèrent ses sourcils, s'il put empêcher tous ses muscles de se contracter.

Le serpent parla, et il fallut au noble le souvenir de sa reddition et le statut de son interlocuteur pour l'empêcher de se détourner en fulminant. Il était fort peu probable que l'autre vienne se moquer de lui, étant donné qu'il s'agissait d'un professeur qui saurait se montrer constructif sur la posture adoptée.
Lucien dut s'admettre étonné devant la démarche du professeur, s'attendant à un sermon sur la nécessité de ne pas laisser tomber son arme, de toujours rester prêt. Un discours imbécile qui serait d'une personne incapable de comprendre le tourment qui l'avait déchiré lorsque l'ombre avait décidé de s'évader.

Aussi, la surprise fut grande lorsqu'il s'avéra que l'Orochi avait vu juste dans le problème du mage et l'associait à une défaillance de sa maîtrise sur l'Ombre. Les excuses étaient de même assez inattendues, et Lucien comprit à ce moment là que le professeur avait naturellement compris que la vampire devait se régénérer, même devant la violence d'une même attaque.
En tout cas, le but était atteint : jamais le moindre entraînement qu'avait eu à subir le noble n'avait été aussi violent, aussi révoltant.

La guerre est sale. Terrible. Des gens doivent mourir pour leur pays, mais le but est essentiellement de faire en sorte que ce soit l'adversaire meure pour le sien. Cependant, comme de nombreux jeunes nobles, le benjamin d'Elenor avait vu la gloire et l'ivresse des batailles plus que la cruauté qui y régnait.

Une autre leçon s'était offerte à lui : il ne pouvait actuellement pas gagner avec seulement une rapière, s'il ne pouvait faire le moindre hématome avec une épée en bois, malgré les innombrables différences entre les deux. L'ombre, les techniques sournoises avaient été nécessaires pour essayer de gagner ; et cela n'avait pas été très heureux.


L'escrimeur se fit alors le vœu de ne plus avoir recours à la magie lors de ces cours, et pas uniquement pour suivre le conseil du professeur qu'une partie de lui haïssait encore ; il s'agissait pour lui du seul moyen de pouvoir progresser dans l'art du combat. Un muscle plus faible doit être plus mis à l'épreuve que les autres s'il doit un jour croître, et il fallait à présent suivre les règles de l'honneur et de la discipline martiale pour un jour y arriver.

La main tendue fut à contrecœur acceptée et une réponse diplomatique s'ensuivit, les mots franchissant la bouche du noble entraîné sans qu'il y pense réellement :
- J'imagine que je... comprends, monsieur. J'éviterai d'utiliser l'Ombre lors des combats pour le moment, si tel est votre conseil. Pour répondre à vos inquiétudes sur mon état de fatigue, je ne suis pas sûr de pouvoir tenir, l'épreuve que j'ai eu à subir s'étant révélé plus éprouvante que j'aurai pu le prévoir. Je puis cependant si tel est votre désir tenter de me joindre à mes camarades, afin de délasser mes muscles, mais ne suis pas en mesure de vous garantir un quelconque résultat.

Une courbette suivit ses mots, et le noble la maintint un instant avant de reprendre sa position initiale : passablement lasse et peu alerte.

Depuis le début du cours le combat s'enchaînait et montait en intensité. Mais il prît une tournure bien plus particulière par la suite. En effet, Ayla et Lucien combinèrent leurs force afin de blesser l'Orochi, c'est alors que Lucien créa un mur afin qu'Ayla envoie l'Orochi dessus, mais cela ne se passa pas du tout comme prévu. L'Orochi saisit premièrement le bras d'Ayla et le brisa juste avec sa force,tandis que avec un autre bras il saisit sa tête et la frappa à plusieurs reprise contre le mur qui tendît alors vers le rouge. C'est à ce moment-là que le combat prît une autre tournure, Ayla se régénéra si vite que Ilya ne vît même pas le procéder se lancer, les blessures furent soignées instantanément , mais c'est bien Ayla elle-même qui avait complètement changé, ses cheveux ainsi que ses yeux avaient changés de couleurs. A partir de ce moment-là Ayla n'était plus la même et se déchaîna alors contre l'Orochi qui encaissa les coups sans pouvoir répliquer.

Kouiky quant à elle, bien caché dans les abysses de l'esprit d'Ilya observait attentivement le combat et surtout les compacités extrêmement impressionnantes d'Ayla et il lui suffit d'un instant pour la convaincre que si sa folie contaminait l'esprit de la comtesse, elle serait une arme de destruction massive, mais son idée fût rapidement interrompue par une lumière vive. Là, le directeur de l'académie se tenait debout devant l'assemblé et par sa magie immobilisa Ayla tout en la mettant à l’extérieur du Dojo, elle avait alors reprît sa forme habituelle et en même temps toutes les dégradations qu'avait subi le Dojo furent réparés en un instant.

Le directeur prît alors la parole :
- Excusez ce malentendu professeur, rien de cassé j'espère ? Évitons à l'avenir de blesser mortellement nos chers petites têtes blondes, même si elles peuvent en réchapper. N'est ce pas ? Je crains qu'elle ne puisse se relever pour assister à votre cours, vous faisiez de la remise en forme il me semble, au pire vous n'aurez qu'à faire un léger petit cours de rattrapage, elle aura donc le temps de s'excuser de son comportement.
 

Puis enchaîna sur un autre discours et disparu avec la comtesse dans un vif éclair.
Kouiky, était alors fortement contrarié. En effet, sa fabuleuse idée et beaucoup d'autre venait d’être réduite à néant. Pour cause, la prestation que venait de faire le directeur l'avait refroidît c’est alors qu’elle retourna dans l'ombre.

Après cela l'Orochi dit-alors :
-Bon, c'était mouvementé comme premier cours dites moi. Et si on allait faire un petit tour dehors, histoire de respirer un peu, évacuer toutes ces tensions et faire quelques exercices. On va commencer par une course autour du dojo, allez,  hop hop hop. 

Et il se dirigea vers Lucien resté sur le sol, il lui parla pendant quelque instants, bien que le professeur leurs avait demandé de sortir du Dojo, Ilya se dirigea vers Lucien afin de l'aider et lui tandis alors son outre avec son thé à l’intérieur. Elle lui dit alors :

Tient bois un peu si tu veut, tu veut de l'aide pour bouger ? 
Ilya resta près de lui en attendant sa réponse.

Le reste du cours se passa dans une ambiance d'une normalité impressionnante. Il fallait dire qu'après l’événement du dojo, le professeur s'était efforcé de faire oublier aux élèves ce qu'ils avaient vu et faisait en sorte que son programme ne soit pas trop perturbé. Après les quelques tours autour du dojo, les élèves commencèrent les échauffements standards et les différents exercices musculaires. Certains avaient l'air d'avoir plus de mal que d'autres mais ils seront vite habitués aux rythmes imposé par l'Orochi. Il passait dans les rangs, repositionnant les élèves, les encourageant, faisant quelques blagues de ci de là.

Malgré cette apparence visiblement détendue, le professeur ne pouvait s’empêcher de repenser au combat précédent. Durant sa vie, il avait déjà combattu des vampires, vaincu certains mais aucun d'entre eux ne s'approchait du niveau dont il avait été témoin. Cette force et cette vitesse était monstrueuse, même armé, il n'aurait pas penser être capable d'en ressortir vivant. Myrddin avait intérêt à avoir des réponses convenables aux questions que se posaient le grand reptile.

Il devait cependant garder la face devant ses élèves et essayait de leur apparaître sympathique, ou au moins, le moins antipathique possible. Le regard de certains de ses élèves ne trahissait pas leur sentiment. Crainte, dégoût, haine, voilà ce qu'il avait pu lire chez ses élèves. Le professeur avait conscience qu'il y était peut être aller trop fort pour un premier cours. D'un autre côté, il lui semblait nécessaire de montrer la réalité de la guerre à ses élèves, leur vision étant biaisé par des contes de chevalerie héroïque, de merveilleux duels emplis d'honneur.

Lucien était l'exemple parfait de ce problème. Né dans la noblesse, il avait déjà été entraîné au maniement de l'épée mais n'avait pas été préparé à la réalité du combat. Il avait fini dans un état misérable, brisé complètement. L'Orochi méprisait cette éducation d'hypocrite mais que pouvait il bien y faire ? A part réparer les erreurs des autres, il était impuissant face à ce système.

De fil en aiguille, la fin du cours était arrivé. Après cette rude journée, le professeur souhaita une bonne fin de journée à l'ensemble de ses élèves et referma les portes du dojo. Fatigué par ce cours, le professeur se dirigea vers ses appartements, là où ses trois compagnons silencieux l'attendaient bien sagement sur le bureau.

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