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 En parallèle du labyrinthe.

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MessageSujet: En parallèle du labyrinthe.   En parallèle du labyrinthe. Icon_minitimeMar 25 Fév - 16:54

Un étrangle couple se dirigeait en silence vers la sortie du labyrinthe et l'attendrait sous peu.

Ayla Von Carline, élevée par Viktor Von Carline le conseiller des vampires auprès des humains depuis bientôt vingt ans. Ses cheveux roses et ses traits parfaits étaient peu de choses devant son effroyable puissance, habituellement scellée par des bracelets dont elle ne disposait pas aujourd'hui. Descendant des Morg, les premiers vampires qui avaient existé au monde et possédaient un pouvoir plus que considérable, elle se trouvait être l'enjeu de nombreux complots politiques dont Theyne n'apercevait que la surface.

Ce dernier, connu sous les noms de Sylveniel d'Aubépine chez les elfes, de Lyrod Epians chez les vampires, de Theyne Myalens chez les humains, né sous celui de Sæpty Lyesen en tant que dhampire. Appartenant à l'ordre des guérisseurs, dépositaire du savoir de Perséphone Morg, il devait être un des meilleurs mages d'Esprit encore vivant à ce jour.

L'une avançait renfrognée et pensive entre les haies enchantées, l'autre avait perdu sa sérénité légendaire pour un air plus sévère. Coupable d'avoir transgressé les règles du labyrinthe en ayant manqué de peu de tué un de ses camarades dans un souci de l'éloigner d'elle, elle avait calmement écouté la sentence l'obligeant à quitter le jeu du festival qui cachait en réalité des magouilles politiques complexes. Son professeur principal l'avait à regret prononcée avant de l'accompagner à pied jusqu'à la sortie, stoppant les pièges sur son passage, et depuis ils avançaient tous deux dans le silence.


Theyne Myalens avait été surpris de la facilité avec laquelle Ayla avait accepté de perdre, mais plus encore du mutisme dans lequel elle s'était plongé. Alors qu'il s'attendait à une logorrhée ou à d'éventuelles crises de colère, il ne faisait face qu'à une inconfortable silence qui lui faisait l'effet d'être un bourreau.
La sortie finit par se dévoiler au duo, qui alla enfin à l'air libre. Le mage, grâce à sa dualité, ne souffrait pas trop du contact des rayons du soleil sur sa peau, mais il n'en allait pas de même pour son élève et il invoqua pour elle une ombrelle : celle qui lui avait été offerte par le jeune benjamin d'Elenor il y a moins d'une semaine.


N'oubliant pas que son devoir était de surveiller les élèves dans le labyrinthe, le professeur déploya ses capacités mentales pour survoler le labyrinthe. Francis et Aldéas avaient eu le temps d'être téléportés dehors, là où ils pourraient voir la suite des évènements, le temps qu'ils atteignent la sortie du labyrinthe, et quatre élèves faisaient chemin vers Akumatsuki. L'un d'eux refuserait peut-être l'épreuve et passerait donc devant eux pendant qu'ils parleraient.

Regardant attentivement Ayla, le mage finit par remarquer deux choses : elle semblait sous l'effet d'une puissante attaque mentale, ce qui était normalement impossible vu qu'elle était sous sa protection magique et elle n'avait pas ses bracelets, ce qui permettait de se demander à quoi jouait Myrddin.
Décidant que cela n'avait guère d'importance devant l'état de son élève, qui devrait de toute façon un jour évoluer sans et qui prendrait sans doute son carcan comme une punition à ce moment précis, Theyne abandonna l'idée de les chercher.


- Concentre-toi sur une image à laquelle tu tiens beaucoup. Personne ne la verra, ne t'en fais pas. Pense alors fermement à elle en repoussant les attaques qui viennent de l'extérieur. Tu as les capacités de repousser n'importe quel assaut si tu demeures calme, et je suis prêt à t'aider si tu as besoin de mes forces ou de mes conseils. Si tu sens que te concentrer sur une image t'empêche de veiller à l'élaboration de défenses correctes, abandonne cette idée et prend ma main.

Inquiet à l'idée qu'il arrive quelque chose à celle qu'il avait juré de protéger, Theyne se fit moins sévère l'espace d'un instant et oublia l'affaire qui les avait amenés en dehors des murs du labyrinthe pour se concentrer sur celle plus pressante qui se déroulait en ce moment.

Il se pouvait fort de toute façon qu'elle soit inextricablement liée à l'agression qu'avait subi le jeune noble, car il fallait bien que l'élève de l'esprit ait perdu son sang-froid pour l'attaquer.


Dernière édition par Theyne Myalens le Sam 31 Mai - 19:28, édité 2 fois
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Ayla Morg
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MessageSujet: Re: En parallèle du labyrinthe.   En parallèle du labyrinthe. Icon_minitimeMar 22 Avr - 15:49

Ils avançaient sans un bruit, plongés dans leurs esprits respectifs, absorbés par des préoccupations qui défiaient leur capacité d'attention et d'observation. Une météorite pouvait bien s'écraser en cet instant précis, ils ne bougeraient pas un cil, leur esprit était ailleurs, loin de toute cette agitation au sein de ce labyrinthe. Ayla avait un regard vide, elle semblait perdue dans cet océan de questions qui ne faisait que grandir jour après jour. Elle avait espéré qu'a l'académie, elle trouverait des réponses à ses interrogations, qu'elle se rapprocherait de cette vérité qu'elle ne pouvait obtenir auprès de son père adoptif et des autres comtes. Effectivement, elle s'approchait de la vérité, mais chaque petite réponse était accompagnée d'une armée de questions, son passé semblait être plus mystérieux que la véritable identité de Myrddin. Aujourd'hui, elle venait d'apprendre qu'elle était vieille d'au moins un siècle, que son apparence avait été modifiée pour éviter une ressemblance avec une personne de sa famille qui devait avoir une certaine célébrité auprès des vampires et qu'elle était au plein cœur d'un complot politique créé par les royalistes, sa propre famille en somme. Tout cela dit par son propre pouvoir qui semblait lutter contre une entité supérieure, une force inimaginable qui avait le pouvoir de limiter les actions de sa nature de vampire et de ses compétences en esprit. Qui diable avait une puissance suffisante pour faire taire un pouvoir qui avait attendu un siècle pour parler à sa maîtresse ? Encore des questions, toujours des questions !

Son professeur ne semblait plus vouloir la gronder de ce qu'elle avait fait, du lourd prix qu'elle devait payer, il semblait...s'inquiéter pour elle. Elle resta choquée pendant de longues minutes, peu habituée à ce qu'on se soucie d'elle, on avait toujours tout fait pour lui dicter sa conduite, mais l'aider...c'était une première. Theyne semblait penser qu'on avait forcé ses barrières mentales, afin de provoquer cette rencontre avec son pouvoir, bien qu'il ignorait ce dernier point. Plutôt bien vu, mais pouvait elle seulement lui faire confiance ? Après tout, il était au courant de cet anneau qui devait lui apporter tant de réponses. Cependant, il désirait le lui offrir, malgré le danger que cela représentait pour elle, ainsi que pour lui. Il lui conseilla même de penser à un souvenir heureux, afin de reformer ses défenses et ainsi revêtir cette armure mentale qui la caractérisait tant. Un souvenir heureux, comment diable pouvait elle posséder une telle chose dans cette vie qui ne semblait être faite que de souffrances, de devoir, d'honneur forcé et de mensonges. Une femme l'obsédait, une femme incroyablement belle, aux cheveux de flammes et aux yeux d'émeraude. Elle la voyait la prendre dans ses bras, elle devait alors être petite et lui contait une histoire. Cette histoire parlait d'un serpent s'enfonçant dans le désert, suivit par un villageois, ils chassaient ensembles, se reposaient ensembles et dormaient ensembles. Mais une nuit, une splendide nuit où la lune avait quittée sa blancheur légendaire pour revêtir la couleur du sang, le serpent frappa son ami et le laissa mourir. Le villageois lui demanda pourquoi, tandis que le reptile aux yeux de sang se demanda justement pourquoi il ne s'y attendait pas. La femme termina ce conte ainsi, expliquant que ce serait l'histoire de sa vie, en ajoutant ces quelques mots... «ma fille ». Les larmes coulèrent le long de ses joues, des larmes de sang, envoûtant sans le vouloir l'odorat du professeur, comme avec tous les vampires. Ayla ne savait pas si elle avait réussi à recréer ses défenses au sein de son esprit, mais elle remerciait intérieurement son enseignant pour lui avoir permis de découvrir le visage de sa mère, un visage qui devait dater vu qu'elle ne s'en souvenait absolument pas.

- Mon souvenir le plus heureux hein ? Je me souviens de son visage, je la vois elle, me prenant dans ses bras, me racontant doucement une histoire. Une histoire certes incompréhensible, parlant de serpent, d'humain, de trahison, de lune sanglante et de mort...mais peu importe. Elle disait que ma vie serait ainsi, elle m'a appelée « ma fille ». Elle était si belle, si envoûtante, si ce souvenir n'est pas déformé par mon esprit...et bien je dois avouer que je suis fier d'avoir eu une telle femme dans ma vie. Je me demande juste ce qui a bien pu lui arriver...pourquoi ai je été adoptée ?

Ayla soupira, séchant lentement ses larmes et tourna le dos au dhampire, observant le labyrinthe, comme si elle pouvait voir les participants, ce qui était bien entendu impossible.

- Pour répondre à votre question professeur, je n'ai pas perdu le contrôle, mais j'ai eu peur que cela arrive. Je n'ai pas hypnotisé Lucien, car je ne sais comment faire, si ça se trouve j'aurai broyé son esprit. Je ne contrôle pas ma force, alors je l'ai à peine touché, mais je l'ai gravement blessé à ce moment là n'est ce pas ? Pourquoi je l'ai fait ? J'ai toujours fait ce que l'on attendait de moi, tentant d'être parfaite aux yeux de mon père, de mon père adoptif plutôt. Je voulais faire ce que je trouvais juste, ce qui me tenait à cœur. Je sais que je suis au cœur d'une machinerie politique titanesque et je connais les royalistes, ils tueraient Lucien sans le moindre état d'âme et Myrddin ne ferait rien, par pur souci politique. Il va me détester, me haïr, sans doute vouloir me tuer, mais que cela ne tienne. Il vivra, c'est l'essentiel, je suis prêt à l'encaisser, à l'assumer, à jouer ce rôle. Je veux qu'il vive et pour cela, je suis prête à tout tenter. J'ignore qui je suis, ce que je suis, je suis perdue professeur, je me noie, sans pouvoir remonter à la surface. Cependant je sais une chose, Lucien restera sur les rives et hors de danger tant que j'aurais un souffle de vie...enfin, si on peut appeler ça une vie.

Elle se retourna, fixant son professeur avec un regard qu'il n'avait encore jamais vu, elle le défiait, le genre de regard qui ne voulait dire qu'une chose et ce n'était pas la plus réjouissante, même si cela comportait une certaine beauté. Son père, Theyne, Myrddin, Raksha, Redd, Christyän, peu importe, elle serait prête à les tuer si ils tentaient de blesser Lucien. Elle ne pouvait admettre directement qu'elle l'aimait, mais elle était déjà prête à tout sacrifier pour lui permettre de survivre. C'était aussi la raison pour laquelle elle avait accepté de perdre aussi facilement, elle était un problème en ce moment aux yeux du noble et il était hors de question de le faire échouer. Au plus profond de son esprit, ainsi que celui de Theyne, Persephone souriait en voyant un tel spectacle. Elle reconnaissait bien là sa fille, soupirant de soulagement en voyant qu'elle avait plus hérité d'elle, que de son père, cause de toutes ces souffrances. Le regard de la princesse se calma et elle redevint cette douceur que le dhampire avait pu si souvent voir, elle était un mélange entre une caresse et une lame s'enfonçant lentement vers votre cœur, sa véritable lignée n'était en aucun cas à prouver.

- Parlons franchement professeur, je suis lassée de tous ces petits jeux de pouvoir pour le moment. Je sais que vous en savez plus que vous ne le dites, vous saviez pour l'anneau, mais vous ne m'avez rien dit. Ma confiance en vous est très limitée, mais vous avez un réel désir de m'aider, enfin c'est ce que je ressens. Faisons un pacte voulez vous, je vous parle de ce que j'ai appris aujourd'hui et je vous fais confiance pour m'aider à avancer, je vous donnerai même l'anneau si je le trouve avant vous, afin que vous puissiez me dire, quand le moment sera le plus propice. En retour, je veux que vous me parliez de ma mère, je ne veux pas savoir son nom, son rôle, ce serait dangereux vu mon état, je veux que vous me décriviez sa personne en elle même. Oh et ne faites pas comme si vous ne saviez rien, je sais que vous la connaissiez. En tant que sang pur, je devrais avoir envie de vomir en sachant que vous êtes un hybride, mais je crois que cela fait de vous...quelqu'un de bien meilleur que les comtes et leurs magouilles politiques. Vous êtes sacrément naïf, pas pour rien que vous désirez soigner le monde entier, mais je pense que cette terre aurait besoin d'un peu de naïveté, de gens comme vous.

Souriant doucement, la vampire venait enfin de choisir ce qu'elle allait faire concernant les informations qu'elle possédait sur la nature de son professeur, absolument rien. Theyne devait connaître sa vraie nature, mais ne lui en parlait pas, sans doute pour son propre bien, que cela ne tienne, elle le saurait quand elle serait prête. Quant à Theyne, le faire souffrir ne lui apporterait aucun bien, donc elle ne dirait jamais aux autres ce qu'il était vraiment. Elle voyait même un avantage à sa nature hybride, il savait comment fonctionnait le monde des vampires et le monde des humains, il n'était pas exclu à ses yeux, mais appartenait aux deux univers, même si tout le monde ne pensait pas ainsi. Peu importe, elle devait avancer avec lui, dans l'académie, alors l'avis des comtes ne comptait pas plus que cela.

- J'ai rencontré mon pouvoir, il porte le nom de Phaera, une jolie petite vampire aux cheveux blancs et aux yeux rouges. J'ai appris de sa bouche, que d'ici quelques temps, ma mémoire allait s'effacer, que ma mère était morte pour créer ce sceau et que Yuuki Kuran portait son anneau. Je sais aussi que j'ai un siècle d'existence et que je suis très précieuse pour les royalistes. J'ai également appris que mon apparence à été modifiée pour que je ne ressemble pas à ma mère. J'ai beaucoup trop de questions professeur, j'ai besoin d'aide, je vais finir par devenir folle avec cette histoire. C'est pour ça que je veux que vous me parliez d'elle, je...j'ai besoin de me raccrocher à quelque chose, à quelqu'un...
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MessageSujet: Re: En parallèle du labyrinthe.   En parallèle du labyrinthe. Icon_minitimeLun 2 Juin - 20:50

Ayla resta sans rien dire durant que l'élève et le professeur s'acheminaient vers la sortie. Un air choqué était à présent peint sur le visage de la vampire, bientôt remplacé par une sorte de mélancolie inattendue. Et par des pleurs, qui agitèrent faiblement l'appétit de l'enfant de la nuit, qui garda cependant toute maîtrise de lui. De toute façon, Perséphone n'aurait pas toléré le moindre écart de conduite.

La pression inquisitrice de certains vampires sur eux se renforçait à présent. L'un d'eux en particulier semblait très puissant et ne se souciait pas particulièrement de l'épreuve du comte Hakairyoku. Sa force était grande, mais insuffisante devant les pouvoirs combinés de Theyne et de Perséphone, et le mage avait le sentiment qu'il aurait pu seul le contenir s'il n'avait eu à surveiller le labyrinthe. Et cela l'aurait certainement épuisé.
Finalement, tous les comtes finirent par arrêter de les regarder à l'exception de deux d'entre eux pour se consacrer uniquement à l'épreuve du calice. L'un des curieux devait être le comte Von Carline, à qui il avait promis de se fier, mais quelqu'un d'autre était bien trop insistant pour qu'il puisse se permettre de baisser les défenses érigées autour d'Ayla : désolé pour Viktor, il décida de ne rien faire de ce côté.
Il ne devait pas s'agir du comte Kuran, étant donné qu'il devait regarder sa fille boire au calice et subir ses effets en ce moment...
Il ne pouvait s'agir du comte Hakairyoku, qui présidait une épreuve...
Ainsi ne restaient que les deux comtes du pacte. Et il n'y avait pas d'erreur possible à ce sujet : les vampires avaient une méthode de scrutation suffisamment différente de celle employée par les magiciens de l'esprit pour que la confusion soit impossible.

Pelleas Vesper ou Kevin Osterer devait donc être cette personne un peu plus faible qui tenait absolument à percer le voile magique que maintenait Theyne Myalens, qui était assez discret pour ne pas montrer son action. Le coupable devait se heurter à la résistance qu'il était possible d'attendre chez un sang-pur.

Perséphone regardait à présent par ses yeux sa fille, désireuse de lui révéler certaines choses et de lui en cacher beaucoup d'autre. Le mage sentait la présence de celle qui avait remplacé, dévoré son pouvoir auprès de lui comme si elle était encore vivante.
Et du coin de l'oeil, il voyait sur son visage un mélange de tendresse et de peur, car sa fille approchait de la vérité. Le guérisseur ne put s'empêcher de se demander si cela était déjà arrivé par le passé, car il avait la certitude que la perte de mémoire emporterait le conte de sa mère, qu'elle venait enfin de se remémorer. Il ne s'agissait en tout cas pas d'un conte connu ; plus vraisemblablement, il devait s'agir d'un message personnel.

Theyne conçut également à ce moment là que, si elle ne maîtrisait pas sa force à ce moment là, elle n'aurait en effet certainement pas maîtrisé ses pouvoirs. Cela, étant donné qu'il avait toujours relativement gardé ses capacités mentales sous contrôle même lorsqu'il avait été conduit à des accès de rage suite à la soif de sang, n'avait pas traversé l'esprit du dhampire qui comprit avoir manqué de recul. S'être peut-être trop investi émotionnellement sous l'influence de son serment et de la présence de la mère de cette fille en lui.
Et il fit l'équivalent d'une grimace mentale, bien que son visage reste imperturbable, lorsqu'elle parla de Lucien. Si le noble était aussi amoureux qu'elle de lui, il ne devrait pas renoncer si facilement. Ou alors, il était un imbécile orgueilleux. Et même s'il ne cherchait pas à comprendre les raisons de l'acte de la vampire, jugeant naïvement qu'elle avait voulu se débarrasser d'un rival dans le labyrinthe et se jouer de lui au moment où il avait besoin de son soutien, Theyne doutait que les vampires restent indifférents aux envies meurtrières que pouvait avoir un garou - car il l'avait senti se transformer - à l'encontre d'une membre de la classe dirigeante.

Il restait en danger, et l'écarter permettrait sans doute de régler un certain nombre de choses. Il devrait voir s'il était possible de le placer ailleurs, si un ordre ne voudrait pas de lui. Ce serait certainement plus simple pour tout le monde, et en une semaine il ne devait pas avoir eu le temps de s'habituer à l'académie au point de dédaigner un aller-simple parmi l'un des ordres les plus prestigieux du royaume qui lui devait bien un service, que ce soit sous l'une de ses entités ou sous une autre.
Cela mettrait son avenir sur une autre voie, mais il serait alors hors de danger de ce côté là. Il demeurerait pour les vampires le jouet dont Ayla s'était lassée au bout d'une semaine, et tout irait bien. Il en parlerait au professeur Bachiatari, pour le bien de l'héritière des Morg, et tout s'arrangerait. Si le petit gagnait, cela lui faciliterait bien la tâche, car toutes les guildes approcheraient certainement le gagnant pour lui faire des propositions d'alliance.


Ayla se retourna, comme si elle avait deviné que ses pensées concernaient celui dont elle s'était visiblement éprise. En elle brûlait une flamme conséquente, et Theyne savait ne pas pouvoir lui échapper durablement s'il décidait de s'en prendre au noble. Cela affaiblit légèrement son envie de le placer ailleurs, mais comme il pensait au fond de lui que cela serait pour le mieux et profiterait à tout le monde, loin de nuire à quiconque, cela ne fut pas suffisant pour l'en dissuader.
Perséphone, au fond de lui, rayonnait en voyant sa fille ainsi, et il était possible de deviner pourquoi : la jeune fille qui se calmait peu à peu n'avait rien du cruel Drake, ou de la folle Victoria dont tous les vampires avaient entendu parler au moins une fois.


Elle avait finalement réussi à récréer des défenses suffisantes, mais Theyne ne défit pas son bouclier pour autant, jugeant qu'il valait mieux qu'Ayla demeure calme et imperturbable. De toute façon, les tentatives de contact et d'intrusion se faisaient de plus en plus rares, comme si les comtes avaient compris qu'ils ne pourraient pas passer les défenses de leur cible, même en insistant davantage.


- J'accepte les conditions que tu poses. Je progresse assez bien avec Yuuki, et j'imagine que sous peu je pourrais parvenir à vous aider toutes les deux grâce à l'anneau. Il faudra de toute façon le faire avant la fin de l'année. Et il est vrai que je connais ta mère... et que je peux t'en parler.

L'hybride ne dit rien concernant sa "naïveté", jugeant qu'agir sous le coup de l'orgueil ne donnerait rien. À la place, il se contenta d'écouter avec une attention plus que soutenue tous les détails. Et à part l'existence d'un pouvoir qui pouvait se manifester de lui-même, ce qui était assez inédit (Theyne dût se rappeler que celle qui était devant lui avait en réalité presque 120 ans et était la fille des plus puissants vampires au monde pour comprendre pourquoi) tous les détails coïncidaient avec ce qu'il savait. Ce qui n'était certainement pas bon pour Perséphone.

Si le pouvoir l'avait contactée comme ça, alors il réitérerait cet exploit. Il fallait à présent délivrer Ayla.

Yuuki tomba, au loin. Tous avaient bu, et elle était sortie la première de l'épreuve du calice... cependant, Theyne ne sentait plus son esprit.

Il se téléporta un instant, et réapparut le suivant en la portant, regardant le vampire de sang-pur à corps d'enfant.

Elle vivait encore, mais n'était plus consciente... le labyrinthe était allé trop loin, cette fois-ci.
Et plus inquiétant pour ce qui était du cas d'Ayla : à son doigt manquait la bague du serpent.


- Elle vit. Et tu auras mon aide... je n'oublie pas ma promesse. Je vais te parler de ta mère...

En même temps, il tentait à l'aide de quelques sorts d'avoir la moindre réponse, la moindre réaction. Le comte Kuran dédaignait trop l'épave qui lui servait de fille pour daigner venir la chercher, donc il n'avait pas à se faire de souci de ce côté.

Rien du tout.


- Il s'agissait certainement de la plus belle femme que la terre ait jamais portée, mais aussi l'une des plus sages, et tu peux être fière de l'avoir comme mère. Une fois, alors qu'elle avait décidé d'honorer l'Académie de sa présence le temps d'une nuit, tous l'avaient remarquée... elle t'aime beaucoup.

Tout en continuant à chercher un moyen de ranimer la sang-pur à ses pieds, Theyne se faisait le relai de Perséphone, qui lui parlait de détails de sa vie qu'elle aurait aimé que sa fille connaisse, et lui dressait un portrait réaliste de ce qu'elle avait été, bien que suffisamment vague pour qu'il soit impossible d'y reconnaître la mère des enfants de la nuit. Il faisait attention à ce qu'on ne les écoute pas.

Au bout d'un temps, Perséphone se tût, et semblait épanouie d'avoir pu transmettre un message à son héritière. Theyne fit silence, et finit par montrer Yuuki.


- Je sais qu'elle avait la bague avant de pénétrer dans le labyrinthe. Seule une des personnes qui y est entrée à un moment a pu la dérober... ce qui réduit les coupables. Il faudra que je cherche qui a fait ça.

Concernant le noble, je ne lui ferai pas le moindre mal, et je ferai en sorte qu'il soit hors de danger, ne t'en fais pas. C'est la moindre des choses que je puisse faire. J'ai envie de te demander de ne pas t'en faire, mais je doute que tu suives mon conseil. Je vais me charger de tout ceci.

Je vais à présent emmener Yuuki à l'infirmerie... je reviens tout de suite.


Sur ces mots, il disparut.
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MessageSujet: Re: En parallèle du labyrinthe.   En parallèle du labyrinthe. Icon_minitimeLun 16 Juin - 11:39

Ayla resta silencieuse, rêveuse, attendant patiemment le retour de son professeur, tentant d'imaginer les moments que sa mère avait du passer avec elle. Ce fut d'ailleurs assez cruel d'une certaine façon, Yuuki, vampire amnésique elle aussi, était peut être coincée à jamais entre la vie et la mort. Pourtant, l'élève de l'esprit n'y avait que peu prêtée attention, comme si une force en elle la poussait à l'ignorer, comme si une petite voix lui murmurait que ce qui était arrivé était pleinement mérité. La comtesse avait passé sa vie à se poser des questions, sur son passé, sur son avenir, sur ses capacités, sur ses proches, sur les intentions de Myrddin, sur la couleur des cheveux de Christyän, mais cette fois ci, elle s'en fichait royalement. Ce souvenir était le seul qu'elle possédait de sa mère et c'était la seule chose qui avait une réelle importance pour le moment. Jusqu'à ce qu'un petit opportun vienne la déranger.

Un petit cri, un son que la vampire connaissait parfaitement et qu'elle chérissait par dessus tout, le bruit d'une créature adorable et si emblématique du monde de la nuit. Lentement, une petite chauve-souris vint se poser dans les mains de la vampire, se frottant doucement contre sa peau si douce, comme si Ayla n'était autre que sa propre mère. La créature était bien étrange, elle n'avait rien en commun avec les autres membres de son espèce, venant visiblement d'une famille que la noble ne connaissait pas. Son pelage gris encouragea Ayla à la caresser avec délicatesse et tendresse, mouvement accompagné par un petit cri de satisfaction, l'animal devait visiblement être peu habitué à ce genre de traitement. Les humains trouveraient sans doute cette créature effrayante ou repoussante, mais ce n'était pas le cas de notre amie, non, de son point de vue, elle était en tout point mignonne et plus qu'adorable. Certes, ses ailes rouge sang n'avaient rien de bien rassurant pour le commun des mortels, sans oublier les pointes de ses ailes qui devaient sans doute couper très nettement la chair humaine, mais qu'importe ! L'élève n'était pas humaine et se fichait bien de son apparence, elle y voyait même une certaine ressemblance avec sa vraie nature et n'allait donc pas la juger sur cela. Et puis, comment voulez vous ne pas craquer sur ces petits yeux jaunes ? Un petit côté surnaturel ? Je vous l'accorde, mais ne sommes nous pas sur Rëvalïa après tout ? Cependant, quelque chose d'étrange se produisit, la chauve souris émit un cri soudainement apeurée et se transforma en une flaque de sang, paniquée, Ayla ne laissa pas tomber une seule goutte, jusqu'à ce quelque chose attire son regard. Un objet semblait flotter dans tout ce sang, une sorte...d'anneau ? Déversant lentement le sang sur le sol, la vampire attrapa l'objet du bout des doigts et l'observa avec attention.

L'anneau en question était fait d'une étrange matière, dont la vampire ne parvenait pas vraiment à déterminer l'origine. Ce bijou était rouge sang, comme si il était imprégné de ce fameux liquide vital, mais cela n'était visiblement pas sa couleur première. Au toucher, on pouvait ressentir une étrange sensation, une sensation qu'Ayla avait déjà connue par le passé, lorsqu'elle avait découvert les restes d'un humain dans le manoir familial, on aurait dit...un os ? La sensation était semblable, mais cela n'avait rien en commun avec un os humain, c'était beaucoup plus résistant et semblait absorber les énergies magiques autours de lui, même l'aura vampirique de l'élève de première année. Peut être était ce des ossements d'une créature supérieure à l'homme en terme de résistance ? Une créature magique ? Sourire malsain se dessinant sur ses lèvres, Alya se mit à penser que les créatures magiques supérieures aux humains étaient légions. Secouant la tête, la vampire se choqua elle même par de telles pensées, certes elle considérait certains humains comme des animaux ne méritant qu'être dévorés, mais elle ne faisait jamais de généralité. Seulement, cet anneau l’accapara de plus en plus, découvrant ainsi les motifs présents sur ce petit chef d'oeuvre et ignorant ses pensées peu recommandables. Un splendide serpent faisait tout le tour du bijou, la gueule grande ouverte, les crochets prêts à s'enfoncer dans la chair de sa future proie. C'était impressionnant, tout était si finement sculpté dans cette matière, chaque écaille était détaillée, comment pouvait on avoir une telle précision ? Cela tenait du génie de faire une pareille création. Étrangement, ce serpent lui rappelait le conte de sa mère, était ce le hasard ? Elle n'y croyait pas et tout ce qu'elle avait appris jusqu'à présent n'allait pas la conforter dans cette idée. Tout avait été soigneusement préparé, calculé, pourquoi cet anneau maintenant ? Apporté par une créature vampirique, au moment même où Theyne s'absentait et que l'ancienne propriétaire de ce fameux objet était étendue sur un lit à cause d'un profond coma. Un peu trop gros pour ne croire qu'a une simple coïncidence.

Un autre bruit se fit entendre, à ses pieds, le même petit cri qui l'avait tiré de ses rêveries. La petite flaque de sang se mit à bouger et prit la forme qu'avait la chauve souris, ailes repliées. La créature secoua la tête, visiblement ravie que cette épreuve soit terminée et se posa sur l'épaule de la comtesse, profitant de ses ultimes caresses avant de reprendre son envol. Sa mission était accomplie, elle pouvait repartir dans son monde, qu'il soit aussi mignon qu'elle ou aussi terrifiant que la folie sanglante de certains vampires. La regardant partir, Ayla entendit les pas de son professeur, visiblement de retour après avoir déposé la charmante Yuuki. Soupirant, elle lui tendit l'anneau qu'elle avait toujours dans les mains, tremblant légèrement en faisant ce geste.

- Certaines promesses sont difficiles à tenir...
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