Cours n°1 : Engagez vous qu'il disait [Combat, Première année]

Invité

Raksha était debout depuis l'aube. L'appréhension lui avait fait passé une nuit difficile. En effet, aujourd'hui était un grand jour, son premier cours au sein de l'Académie. Sachant pertinemment que son apparence pourrait rendre difficile la communication avec ses élèves, l'Orochi peaufinait les moindres détails. Ainsi se prépara-t'il avec une rare coquetterie.

Troquant son vieux blouson en cuir pour une tenue plus sobre, plus amical, il revêtit un costume de professeur spécialement taillé pour l'occasion. Il n'y avait donc que la partie supérieure. C'était une tenue ample en lin d'un beige prononcé. Son choix s'était reporter sur un grand couturier nommé Jedaï. Les fibres et les tissus utilisés en faisait un habit aussi souple que résistant. C'était parfait pour le nouvel enseignant qu'il était.

Pour éviter d'encore plus indisposé ses élèves, il déposa également les crânes qu'il portait constamment à la ceinture sur son bureau. Cet acte lui en coûtait. Son habitude était morbide, l'Orochi en avait conscience mais en près de 300 ans, ces reliques ne l'avaient jamais quitté. Aux yeux de Raksha, ils étaient inestimables. Des souvenirs précieux pour ne jamais oublier celui qu'il avait considéré comme son père.

C'est attristé de les abandonner ainsi que Raksha se dirigea vers le Dojo. Il avait laissé une note à l'intention de ses élèves, leur donnant rendez-vous à 8 heure.

A son arrivée, il était six heures. L'appréhension se faisait de plus en plus grande aussi le professeur décida de vérifier le matériel pour se changer les idées.

Il testa l'équilibre et la résistance de chaque arme d'entraînement, disponible dans le dojo. Il fit quelques tirs sur cible à l'arc et l'arbalète. Tout était en ordre. Il ne restait plus que quelques minutes avant le début de son cours, Raksha décida donc d'ouvrir les portes du dojo et d'attendre.

Enroulant sa queue pour lui servir de coussin, il s’assit ainsi, attendant l'arrivée de ses élèves. Des voix commencèrent à se faire entendre et les premiers enfants arrivèrent. Lorsque le flot se termina, Raksha prît la parole.

- Bonjour à vous tous. Je m'appelle Raksha et je serai pour les 5 prochaines années votre professeur de combat. Je sais que mon apparence peut effrayer ou intimider certains d'entre vous. C'est pour cela que je tiens à vous rassurer, je suis aussi civilisé que n'importe quel autre enseignant de cette école.

Raksha eût un bref sourire.

- Enfin bref, j'aimerai vous dire qu'aucun mal ne vous sera fait mais ce serai mentir que de dire cela. En effet, je gage que vous savez ce dans quoi vous vous êtes engagés. Les souffrances seront au rendez-vous cette année et celles à venir. Crampes, hématomes etc.. Tel sera votre pain quotidien. Je serai honnête, mon enseignement est dur et demande de la discipline. Je vous en demanderai beaucoup durant mes cours mais sachez une chose. Tout ce que je ferai, je le ferai pour vous. Je suis là pour faire de vous des combattants, or cela ne s'improvise pas. Avant de commencer mon premier cours, si il y a parmi vous quelqu'un qui à des questions, qu'il lève le bras et parle. Je répondrais à l'ensemble de vos questions, quel quelles soient.

Raksha scruta alors son auditoire à la recherche de bras levés.

Invité

[Selon l'emploi du temps, le mercredi pour les premières années le cours commence à 8h et finit à 10h. Sinon, c'est le jeudi de 14h à 16h.]

Mercredi. Une journée assez longue, avec un cours au tout début et un autre à la toute fin.
La pire sélection de matières au niveau de l'emploi du temps, mais celle qui devrait le plus l'aider ; la création d'artefacts pour comprendre comment fonctionnait la magie et comment l'utiliser pour faire des objets puissants qui pourraient l'aider, lui et sa famille. Le combat pour qu'il puisse se défendre et afin de laver son honneur s'il venait à être entaché. Malgré une absence d'enseignement à ce sujet de la part de ses parents, ses précepteurs lui avaient permis au cours de ses voyages dans d'autres domaines d'apprendre la maniement de l'épée, dans lequel il se débrouillait fort bien. Ses muscles avaient fondu depuis la dernière fois qu'il avait pu se battre, et sa silhouette était naturellement gracile, mais il se souvenait comment toucher et parer. Les feintes sont restées dans sa tête, et son corps n'a pas oublié les gestes liés à l'entraînement.
Sa famille ne souhaiterait pas qu'il se batte, mais Lucien n'en a que faire ; soit, il ne commandera pas les gens d'Elenor, mais il doit savoir repousser l'ennemi. L'Ombre ne peut suffire. Et son don ne lui servira jamais au combat.

L'élève sort de son lit, et contemple une nouvelle fois sa chambre. Bientôt, il ne le fera plus, car il s'y sera habitué. Mais l'endroit demeure tout de même fascinant, comme l'est cet espace élémentaire ; si sombre, si mystérieux.
Et surtout si tortueux. Il était si simple de s'y perdre qu'il avait fallu se conditionner bien tôt à se lever une heure avant le début des cours. Tout ceci devrait finir par être plus simple dans le futur, mais dans l'état actuel des choses, il était difficile de trouver la sortie rapidement.

Vu qu'il y avait combat, il prit une tenue sobre mais fonctionnelle. Douce et non désagréable à porter, cependant, elle ne fait pas penser à l'entraînement ; il y a bien quelques broderies ici ou là. Mais il n'était pas simple d'avoir des tenues pour se battre lorsque ceux qui ont une autorité suprême sur vous ne permettent pas l'exercice de l'activité.
Il faudrait aller en acheter des plus pratiques sous peu.

Ainsi attifé, Lucien sortit, se perdit un temps et puis mangea. Il avait bien hâte de revoir Ayla lors du cours, et attendit longuement non loin du dojo une fois son repas fini dans l'espoir de la voir arriver pour discuter avec elle. Mais il ne la trouva pas, s'étant peut-être mal placé. Il se pouvait qu'elle soit en retard, ou même qu'elle soit rentrée dans la salle de classe avant lui. Ce qui serait idiot.
Enfin, il fallut bien entrer, quand des élèves se dévoilèrent. Il n'avait pas réellement tenté de se mêler à eux, d'ailleurs, maintenant qu'il y pensait. Enfin, entre les garous incapables de respecter les usages et le monstre qui était son compagnon de dortoir, il n'avait pas trouvé de personnes avec qui tisser des liens. A part Ayla.

Les portes du dojo s'ouvrirent, et le noble y pénétra. Il aurait pu y noter la profusion d'armes, ou l'aspect des lieux. Mais il se concentra sur l'étrange être qui devait leur servir de professeur.
Un naga ? Non, il y avait des bras en trop. Et comment ferait-il pour rester ici sans bassin à proximité, sous une telle forme ?
Pourquoi engager une telle personne pour leur enseigner comment se battre ? Il n'avait pas du tout leur constitution, et il doutait fort de pouvoir appliquer tout ce que lui instruirait une personne se servant de quatre bras et d'une queue. Avec ses écailles, il pouvait même ne pas se soucier de prendre des coups et négliger la parade, non ?

Pourquoi n'y avait-il pas le moindre professeur normal parmi tous ceux qu'il avait pu voir ?

Lorsque ce serpent ouvrit la gueule, Lucien se demanda ce qui allait se passer. Pouvait-il parler leur langue, d'ailleurs ? Et s'il allait les battre comme plâtre pour les entraîner ?
Ils étaient trop nombreux pour lui, voyons. Et puis, personne n'engagerait quelqu'un capable de faire ça.

Sa surprise fut grande lorsqu'il vit que la créature parlait le langage des humains, et était en fait civilisée. Il semblait même pouvoir sourire, et donc avoir des émotions. A moins qu'il ne s'agisse d'une illusion.
Mais les choses n'étaient pas aussi terribles qu'il pouvait le croire.

Il s'agissait d'un maître de combat et d'un vrai. Ses anciens précepteurs ne l'avaient pas trop ménagé - de toute manière, en de par sa nature de benjamin il n'avaient pas à le faire - et lui ne le ferait pas. Il pourrait peut-être s'adapter à eux et leur apprendre quelque chose.
Bon, après, comment faire pour séparer ceux aux réflexes surhumains des néophytes ?
D'ailleurs, se pouvait-il qu'il y ait des gens qui ne se soient jamais battus dans la salle ? N'osant pas quitter le professeur des yeux, souhaitant rester digne, Lucien ne dévisagea pas ses camarades. Ce serait pour le moins embêtant s'il stagnait. Mais il n'était pas au mieux de sa forme et pourrait toujours profiter des cours, quels qu'ils soient.

- Professeur, êtes vous certain de pouvoir vous adapter à nous, qui n'avons en aucun cas votre morphologie ?

Après réflexion, il était aussi possible qu'ils commencent par une remise à niveau où cet être serpentin pourrait tous les jauger. Demander s'il pouvait surpasser les différences entre eux était donc futile.
Et quelqu'un finirait bien par lui demander ce qu'il était.

Invité

Un jeune homme blond avait pris la parole. D'après ses habits, il devait appartenir à la noblesse.

- Professeur, êtes vous certain de pouvoir vous adapter à nous, qui n'avons en aucun cas votre morphologie ?

Raksha feignit l'incompréhension totale.

- Qu'est ce que tu veux dire par là ? Je ne comprend pas ta question.

Le professeur regarda son corps et pris un air paniqué.

- C'est pas vrai ! Qu'est ce qui passe ?! Où sont mes jambes ? Et pourquoi j'ai des écailles ?! Et ces bras supplémentaires ?! Appelez le directeur !

Raksha se mît alors à rire puis il redevînt sérieux.

- Une franchise aussi afûté qu'une lame, hein ? Enfin je comprend très bien ce que tu veux dire. Il est tout à fait normal de se poser cette question. Si je ne me trompe pas, tu es noble n'est ce pas ? Tu as donc déjà dû recevoir un enseignement dans cette matière. Ce qui justifie d'autant plus tes interrogations. Saches que je n'occuperai pas ce poste si je ne me pensais pas capable de vous inculquer les bases du combat. Enfin, à dire vrai, je ne pense pas être apte à enseigner. En effet, je ne le pense pas, j'en suis sur. Il semblerait que je sois même assez bon, vu que la plupart de mes disciples ont survécu à la guerre élémentale. Aussi ...

La queue du professeur se déroula et il se déplaça jusqu'aux matériels entreposés sur le coté de la salle. Il chercha quelques secondes, prît alors un long ruban puis retourna s'asseoir. Sa seconde paire de bras dans le dos, la première paire commença à faire un nœud avec le ruban, bloquant ainsi l'usage de ses deux autres bras.

- Hum, je pense que ceci règle le problème des quatre bras. Je ne peux malheureusement pas aller chercher mes jambes, je les ai oublié chez moi. Heureusement pour vous, mes nombreuses années d'expérience dans le milieu militaire ainsi que mes nombreux combats m'ont permis d'étudié les divers techniques que vous, les êtres à deux pattes, utilisés pour vous déplacer et éviter les coups en plein combat. J'espère que tes craintes sont apaisés désormais.

S’arrêtant quelques secondes, Raksha reprît.

- Une question qui touche à ma morphologie et que je vais régler dès maintenant. Certains d'entre vous ont pu se demander ce que j'étais, les plus éclairés ont pu penser à un naga. Une hypothèse pas idiote mais qui se révèle tout de même fausse. Je suis un Orochi. Il semble peu probable que vous en ayez déjà rencontré un individu de mon espèce ou que vous en rencontrerez d'autres dans le futur, car ma race a disparu il y a de cela plus de 300 ans. Ainsi, quand vous aurez terminé vos études, vous pourrez vous vanter d'avoir été les élèves d'un fossile vivant.

Il se força à sourire. C'était les rares moments où l'orochi se rendait compte qu'il allait mourir seul, sans avoir jamais eu la chance de rencontrer l'un des siens. Mais l'heure n'était pas aux lamentations.

- D'autres questions ?

Invité

Pour Zero le réveil fût assez brutal, habitué à se lever plus tard il grogna un instant. Mais son mécontentement ne dura pas .En effet il savait que cette journée serait forte intéressante, c’était sa première journée à l’académie et surtout son premier cours. Il appréhendait beaucoup de ce cours, la rencontre avec le professeur et les élèves le rendait un peu nerveux. Malgré cela il se prépara, enfila sa veste en lin noire, mangea un peux puis sortit. Ayant lu la note du professeur il prît la direction du dojo afin d’assister à ce premier cours de combat.
Sur le chemin il pensa à ce cours et surtout à ce qu’il y fera .Il espérait beaucoup pouvoir rapidement manipuler les différentes armes et s’entraîner avec, mais il savait que avant cela beaucoup d’autre chose devrait être étudié avant.
Arrivé à l’entrée du dojo il aperçût un groupe d’élève rentré à l’intérieur du bâtiment. Il comprit alors que les portes venaient juste de s’ouvrir et qu’il venait d’arriver juste à temps. En avançant dans le dojo il observa l’aspect du lieu et en tournant la tête aperçus une bien étrange créature qui faisait face au groupe d’élève.
Il s’agissait là d’une créature qu’il n’avait jamais vue auparavant. Il possédait un buste d’homme mais avec deux bras supplémentaire, tandis que sa tête ainsi que le reste du corps s’apparentai à celui d’un serpent, le tout recouvert par un costume spécialement taillé pour lui.
C’est alors que la créature se présenta :
-Bonjour à vous tous. Je m'appelle Raksha et je serai pour les 5 prochaines années votre professeur de combat.
Il comprit alors que son professeur n’était autre que lui.
-Je sais que mon apparence peut effrayer ou intimider certains d'entre vous.
Malgré le fait que cela était vraie, il ni prêta pas plus d’attention. Le discours qui suivit ne l’étonnait pas, il savait que le cours serait certainement très difficile. C’est alors que le professeur demanda si quelqu’un avait des questions, un instant plus tard quelqu’un prit la parole. Il vit alors un jeune homme blond vêtu d’une tenue relativement sobre. Le jeune homme qui ne devait pas être plus âgée que lui posa la question suivante :
-Professeur, êtes-vous certain de pouvoir vous adapter à nous, qui n'avons en aucun cas votre morphologie ?
Il fût alors surpris par la question posée par son camarade. Cependant il était également curieux de connaître la réponse que donnerait le professeur. Mais l’évènement d’après le surprit d’avantage. En effet le professeur fût subi d’une incompréhension totale et dit alors :
-C'est pas vrai ! Qu'est ce qui passe ?! Où sont mes jambes ? Et pourquoi j'ai des écailles ?! Et ces bras supplémentaires ?! Appelez le directeur !
Après un instant de légère panique à l’intérieur de son esprit, il comprit que ceci n’était qu’une vulgaire mascarade. Le discours qui suivit confirma rapidement son hypothèse, il se concentra alors sur ce que le maître disait. Après tout peu importe l’apparence tant que l’enseignement est satisfaisant, ce dit -il. Le professeur demanda alors si quelqu’un avait d’autres questions. C’est alors qu’il prît la parole et dit :
-Quelle est le programme de cette année ? Qu’allons-nous étudier ?
En effet malgré une apparence et une histoire peu commune, il était intéressé par ce qu’il pourrait apprendre cette année.

Nandoriath

- Quelle idée en même temps de lui offrir ta survie, je sais bien qu'elle est comme toi, mais regardes dans quel état tu te mets Ayla...

La vampire souriait, malgré son état proche de la mort et le sang qui coulait le long de ses lèvres. Elle avait perdu connaissance devant le professeur Myalens et il n'avait rien pu faire pour la soigner. Son état empirait de minutes en minutes, forçant le célèbre guérisseur à demander de l'aide à plus haut que lui, le directeur en personne. Le vieil homme avait prit la vampire dans ses bras et l'avait emmené sur son bureau dans la hâte, demandant à Theyne de sortir, il ne devait pas voir ça et d'un geste rapide des doigts, s'était entaillé le poignet, laissant les quelques gouttes de sang frais descendre sur les lèvres de la vampire, puis dans sa gorge. Par chance, son sang ne donnerait aucune puissance à la vampire, il avait prévu ce coup depuis longtemps et s'était protégé pour que son sang ne donne aucune propriété autre que la survie du vampire qui aurait la chance d'y gouter. Ni mémoire, ni pouvoirs, ni quoi que ce soit, juste du sang ordinaire, pas la moindre trace d'éléments. Il força la vampire à rapprocher sa bouche, jusqu'à ce qu'elle plante ses canines dans la peau du vieil homme. Soupirant, il pensa aux évènements liés aux enfants de la nuit dans l'histoire de cette planète. Certes, le pacte aidait beaucoup, mais il y avait encore quelques sangs purs, de première génération, qui ne pouvaient vivre sans sang frais, sans sang humain ou d'autres races. C'était l'une des raisons de la guerre civile, des êtres comme Ayla, des survivants d'une autre ère et que beaucoup voudraient voir exterminés. Tant qu'elle vivrait, la noble buveuse de sang serait pourchassé et souffrirait dans cette atmosphère d'après guerre. Elle n'avait aucun réel préjugé, chose particulièrement rare pour quelqu'un comme elle et pourtant elle avait toutes les raisons du monde d'en vouloir à l'humanité. C'était le moment où jamais pour la protéger et lui montrer que tout n'était pas si noir, ce serait utile le moment venu, car oui...Myrddin était persuadé que la vampire aurait un rôle majeur dans l'évolution de ce nouveau monde...après tout, il appartient à cette génération, celle de ses brillants élèves...

- Tu penses pouvoir te rendre en cours ? Je peux te dispenser, vu la matière si ça...
- C'est bon. Ce serait vous insulter que de ne pas faire de mon mieux après un tel cadeau monsieur le directeur. Et puis, mon éducation ne me permet pas de sécher, vous le savez bien.

Sourire en coin, Ayla s'inclina respectueusement devant le vieil homme et se prépara à sortir, s'arrêtant juste au moment d'ouvrir la porte et murmura un "merci" tremblant, puis disparut du champ de vision du directeur. Fermant les yeux, souriant à son tour, il passa ses doigts sur la morsure de la vampire et se soigna immédiatement. Cette femme était incroyable, elle était sur le point de mourir il y a quelques minutes et elle repartait en rayonnant, voulant lui faire "honneur" à sa façon. Elle sortait vraiment d'une autre époque...

La vampire arriva rapidement au dojo, observant un peu ce nouvel environnement en mettant de côté l'ombrelle qui était devenue vitale pour toute sortie hors de l'école. Des armes à profusion, cela promettait d'être amusant, Ayla faisait partie des rares nobles qui n'avait jamais eu d'entrainement au combat avec des armes. Son père adoptif avait toujours refusé, malgré les demandes de son épouse, de lui apprendre la moindre chose dans ce domaine et n'avait donc jamais employé de précepteur. Il disait que certaines choses devaient être apprises par soi même et qu'il fallait laisser le sang réveiller certaines choses. Bah, elle apprendrait ce qu'elle devrait savoir avec son professeur. Ce dernier lui arracha immédiatement un sourire, un survivant, tout comme elle, ce cours risquait de lui apporter bien plus que prévu. Elle allait s'adresser au professeur, quand elle entendit un petit déclic, lui faisant ouvrir les yeux de stupeur. Les bracelets qui lévitaient à ses mains et pieds tombèrent sur le sol, la faisant perdre l'équilibre un bref instant et fermer les yeux. Son énergie venait de lui être rendue, sans doute pour la durée du cours, mais cela lui faisait un bien fou. Elle venait de passer d'un dixième de ses capacités...à la moitié de sa puissance. Visiblement le directeur voulait la tester, autant que son professeur. Elle s'inclina à la manière des nobles comme à son habitude et se présenta.

- Veuillez excuser mon retard, j'ai eu un petit entretien avec le directeur. Ayla Von Carline, enchantée de vous rencontrer monsieur.

Parlons en de ce professeur, plus d'un aurait connu la peur en l'observant ou aurait douté de ses capacités d'enseignant, mais ce ne fut pas le cas de la jeune femme. Elle jubilait d'avoir un tel être pour lui apprendre à se battre, après tout, il était un survivant, tout comme elle. De la diversité dans cette académie, rien de tel pour la mettre de bonne humeur, ça et une bonne gorgée de sang frais bien évidemment. Le nom de sa race ne lui disait rien, ce qui l'encouragea encore plus à connaître cet individu, mais elle ne resta pas longtemps dans sa contemplation. Une odeur familière parvint à ses narines et elle se tourna rapidement, pour observer une personne qu'elle n'avait pas pu voir depuis un petit moment, Lucien. Le noble garçon aux cheveux d'or et aux yeux d'émeraude, elle n'avait même pas vu qu'elle avait cours avec lui. Une dose de sang, un professeur unique en son genre et la personne qu'elle avait le plus envie de voir, décidemment, cette journée était magnifique. Elle lui adressa un sourire radieux, puis se retourna pour poser une simple question au professeur avant le début du cours.

- Par quoi allez vous commencer monsieur ? Et vous attaquerez vous à nous une fois avec tous vos bras ? Je suis certaine que cela nous permettrait d'affronter des adversaires des plus imprévisibles.

Invité

Un jeune homme aux cheveux noir leva la main et demanda :

-Quelle est le programme de cette année ? Qu’allons-nous étudier ?

Avant que Raksha n'ai pu dire le moindre mot, une jeune fille entra dans le dojo. D'après son allure et son style vestimentaire, il s'agissait à n'en pas douter d'un vampire.

- Veuillez excuser mon retard, j'ai eu un petit entretien avec le directeur. Ayla Von Carline, enchantée de vous rencontrer monsieur.

Elle ne l'avait ni dévisagé ni avait l'air intimidée, ce qui surpris un peu le professeur. Il lui fit un signe de tête et d'un geste du bras, lui intima de s'asseoir avec ses camarades.

Raksha comptait répondre à la question du jeune homme aux cheveux noirs quand il fût une nouvelle fois interrompu. Ses yeux scrutèrent la salle. C'était la nouvelle arrivée qui voulait poser la question.

- Oui, en quoi puis je t'aider ?

- Par quoi allez vous commencer monsieur ? Et vous attaquerez vous à nous une fois avec tous vos bras ? Je suis certaine que cela nous permettrait d'affronter des adversaires des plus imprévisibles.

- Eh bien, petite Ayla, c'est ce que j'allais expliquer à votre camarade juste ici. Vous êtes une belle bande d'impatients. Si pressé de pleurer toutes les larmes de votre corps ?

Raksha rigola brièvement pour reprendre son discours tout de suite après.

- La première séance va consister à une remise en forme physique. En effet, si vous n'avez pas un corps en forme, n'espérez même pas réussir le reste de l'année. Je vais vous résumer rapidement ce qui vous attend cette année : Entraînement physique, combat à main nu, initiation aux différentes armes. Mais ta remarque m'a amusé jeune retardataire. En effet, je vous combattrai bien sur mais je n'userais pas tout de suite de mes quatre bras. Ce serait contre productif quant à mon enseignement. Cependant, vu que le cours n'a pas encore commencé et que je me sens d'humeur joueur, je veux bien me battre avec ce qui le désire.

Raksha s’arrêta quelques secondes pour regarder autour de lui puis reprît :

- Pour ceux qui ont déjà eu une arme en main,vous pouvez vous servir dans les armes d'entraînement dans le coin de la pièce là bas. Pour ceux qui possède des origines vampiriques, il doit y avoir des parasols dans le casier ici. Pour vous, je me battrai dans le dojo, vous serez plus à votre aise. Enfin les autres, vous pouvez tenter votre chance à main nu. Je n'essaie pas de vous désavantager le moins du monde, c'est juste que vous risqueriez de vous blesser et ça serait dommage dès le premier jour n'est ce pas ?

Raksha se "leva", serpentant parmi les élèves puis ouvrit la porte du dojo. Il se retourna alors avec un sourire qui dévoilait toutes ses dents.

- Qu'est ce que vous attendez ? Allez, hop hop hop ! Tout le monde dehors.

L'Orochi sortît, fît quelques étirements puis il s'assît sur l'herbe. La plupart des élèves le regardaient dubitatif. Avec un sourire arrogant et des yeux rempli de défis.

Eh bien, personne n'est assez brave pour venir m'affronter. Que je suis déçu ... vraiment.

Invité

C’est avec une certaine appréhension qu’Aldéas entra dans le dojo pour son premier cours de Combat. Aldéas n’était pas un combattant, pour être honnête, il ne savait même pas si il s’était vraiment battu une seule fois dans sa vie. Mais il le savait, pour pouvoir un jour maitriser le pouvoir qui réside en lui, il faudrait le corps afin de le supporter. Mais il n’aimait pas se battre, pas qu’il trouvait que la violence était futile ou que l’entrainement était une perte de temps, mais il y avait tellement de chose a faire enfant que d’apprendre a manier les armes, ou muscler son corps pour le rendre plus robuste. Son père lui avait dit qu’il lui faudra être fort à l’académie, et Ikk avait beau essayer de l’encourager, Aldéas ne trouvait d’intérêt que dans les livres contant magies, créatures et autres. Aldéas n’avait de musclé que ses jambes, suite a de nombreuses heures a grimper aux arbres du bois ou courir avec les enfants du village. Mais sa frêle stature et ses bras tout en chair reflétait la condition physique du jeune homme.

Seulement ce mercredi là, le moment qu’Aldéas craignait été arrivé. Il s’était vétu d’un simple toile très légère pour le haut et de son pantalon de lin le plus souple, afin d’être sur de se gêner un minimum dans ses déplacements. Aldéas était seulement agile, et il ne pouvait compter que sur ça. Ca ne suffirait pas certes, mais pourquoi ne pas miser sur le seul atout qu'il possédait.

En prenant une grande inspiration, il pénétra dans le dojo avec les élèves lorsque la porte fut ouverte. Il fut comme tous les autres, surpris de voir un tel personn… serpent à la place du professeur. Certes il l’avait déjà vu auparavant, mais Aldéas le prenait pour un professeur d’une autre matière…. En tout cas tout sauf le combat vu sa morphologie. Mais son allure intimidante, et son manque de connaissance sur le sujet, Aldéas préféra ne rien dire et s’assoir avec les autres.

Au fur et à mesure des questions des élèves, Aldéas était à la fois rassuré du fait que Raksha avait l’air d’un bon professeur et surtout de maitriser parfaitement son sujet, et a la fois terrifié du programme qu’il annonçait. Il savait que ce serait dur, mais selon ce qu’il annonçait, ca paraissait presque mortel. Le cours n'avait quasiment pas commencé et Aldéas était déjà en panique. Ca commençait bien.

Il proposa aux élèves de se mesurer à lui. Aldéas ne réfléchit pas bien longtemps. Il n’avait aucune chance de le battre, et il ne voulait pas prendre le risque de se ridiculiser le premier jour. Il se contenta alors de rester avec les autres élèves, à voir si d’autres plus courageux, ou plus fous, tentaient l’expérience.

Invité

Ce fut une semaine difficile pour Lightning, après les premiers cours de l'Ombre, venaient les cours de Combat. Vite vite, l'heure tourne. Scarlett ne pouvait se permettre d'arriver en retard une seconde fois. Son professeur de Combat pour cette année était un dénommé Raksha. Qui cela pouvait bien être ? Cela n'avait rien à voir avec le nom d'un humain, ni même d'un garou ou d'un vampire, et encore moins d'un elfe ou d'un célestin. Peut-être on lui avait attribué ce nom pour ses qualités de guerrier, certes une première possibilité, ou alors il faisait partie d'une race très peu commune de notre région, voire celle d'un autre continent. Scarlett ne trouva pas de réponse à cette question, de toute manière, il devait se rendre au dojo pour avoir le coeur net. Le jeune homme courut de toutes ses forces, arriva ensuite à l'entrée, puis reprit son souffle avant d'atteindre les premières marches.

Et puis soudain, il entendit une voix grave dans l'enceinte de la salle d'entraînement : << Qu'est ce que vous attendez ? Allez, hop hop hop ! Tout le monde dehors. >>

Le jeune homme se cacha derrière un arbre, se retourna, puis vit sortir une horrible créature qui ressemblait à une espèce de serpent géant. Les autres élèves sortirent également. Scarlett reconnut Lucien, qui se trouvait à côté d'une jeune femme aux cheveux roses, et puis deux autres garçons dont le premier avait des cheveux noirs, et le second avait des cheveux blonds. Personne ne bougeait et restait plutôt sur la défensive.

Le monstre s'assit sur l'herbe en enroulant sa queue, puis reprit la parole : << Eh bien, personne n'est assez brave pour venir m'affronter. Que je suis déçu... >>

Scarlett dégaina son épée sur le serpent et lui coupa la parole au dernier moment : << Je serai ton premier adversaire ! Essaie donc de parer cette attaque si tu le peux ! >>

Le jeune épéiste n'hésita pas à lui porter une attaque dans son angle mort. Est-ce que ce dernier pourra l'éviter dans une position plutôt défavorable, en étant assis et sans pouvoir savoir dans quelle direction l'attaque va être portée ?

Code couleur

Spoiler:

Nandoriath

La jeune vampire observa le professeur avec un énorme sourire, l'Orochi était rempli de petites attentions et cela lui plaisait énormément. Le directeur avait eu la bonne idée de lever le sceau qu'il lui avait imposé avec le professeur Bachiatari, elle avait donc retrouvé une grande partie de ses capacités vampiriques et pouvait donc s'en servir en combat. Elle était curieuse de voir ses capacités au combat, voir ce que d'illustres mages comme le directeur et le professeur d'ombre avaient tant voulu brider pour le moment. Elle n'avait aucune idée de l'ampleur de sa force, de sa vitesse ou même de sa résistance, elle ne s'était jamais battue après tout. Par contre, elle connaissait bien sa faculté de régénération. Elle se souvenait bien de la première fois qu'on avait voulu la tuer, un assassin qui avait débarqué dans le manoir Von Carline, doué vu que son père adoptif ne l'avait pas vu à temps. Il avait dans l'optique de lui perforer le cœur et la décapiter, comme avec bien des vampires, mais bien qu'elle se souvienne de la lame se rapprochant de son cou et de celle ayant pénétré la chair de son cœur, elle n'avait plus aucun souvenir de ce pseudo combat. Elle s'était réveillée plus tard, dans les bras de son père qui n'osait la regarder en face, les lames avaient été brisées et n'avait plus la moindre trace de blessure, malgré le trou en question dans ses habits. Quant à l'assassin, il était mort d'une façon atroce, enfoncé dans un mur, son cœur manquant à l'appel, tandis que le sol de la pièce avait été fissuré. Son père adoptif lui avait dit qu'il avait perdu son sang froid et l'avait attaqué, chérissant la régénération exceptionnelle de sa fille, mais Ayla ne l'avait cru qu'à moitié. Peut être était ce cela sa puissance maximale, mais pour cela...elle devait mourir ? Pas vraiment motivée pour cette expérience. Mais bon, même si elle disposait d'une telle force, elle devait la contrôler et il n'y avait aucune autre personne qui pouvait l'aider à cela. Cet Orochi était un véritable cadeau.

Se levant, elle regarda le professeur avec un sourire en coin et leva la main. Myrddin avait sans doute enlevé les bracelets spécialement pour que Raksha l'aide à se contrôler et pouvait ainsi tester les capacités du nouveau professeur et de la vampire en même temps.

- Professeur ? Si vous me le permettez, je serais ravie de vous affronter. Je n'ai jamais combattue, ainsi votre expérience serait une bénédiction pour moi...mais je ne contrôle absolument pas mes capacités physiques. Je n'ai jamais eu l'autorisation de les utiliser...

Ayla se baissa et montra au professeur les bracelets de sceau qui étaient tombés sur le sol, avant de les relâcher lentement, les faisant s'écraser dans un petit bruit métallique.

- ...Du moins jusqu'à maintenant. Je préfère voir ce que vous pouvez me montrer à mains nues si cela ne vous fait rien.

La vampire lui offrit un nouveau sourire, mais n'eut pas le temps de bouger, qu'un autre élève, particulièrement arrogant, dégaina son épée et fonça vers le professeur. Son manque cruel de politesse envers une personne qui était son mentor dans cette académie et qui méritait le respect de par sa race disparue était inacceptable. Elle ne se contrôla pas et en une fraction de seconde, attrapa la main du jeune homme et le força à mettre genoux à terre. Elle aurait pu broyer ses os sans le moindre mal, mais n'en fit rien, tentant de rester calme le plus possible. Ses yeux prenant un aspect flamboyant, ses instincts prenant le dessus, elle ressentait enfin ce qu'elle était, pouvant ressentir la vie coulant dans les veines de Scarlett. Elle aurait pu le tuer avec une facilité déconcertante, malgré une odeur répugnante qui venait de sa main. Le libérant, elle ferma les yeux pour reprendre son calme et parla d'une voix tremblante.

- Quitte à affronter quelqu'un...fais le dans les règles...et respecte tes ainés.

La vampire alla se poser dans un coin sombre et tenta tant bien que mal de remettre les bracelets, peut être n'était elle pas prête à se libérer dans ce monde au final. Même si cela se solda par un échec cuisant, tant que Myrddin ne le déciderait pas, elle ne serait pas autant limitée. Observant le professeur, elle soupira et baissa la tête.

- Veuillez m'excuser pour cette intervention...

Citation :: color=#993333

Invité

Ce professeur semblait avoir de l'humour, à défaut d'un corps humain. Si son sourire n'attestait pas forcément de ses émotions, au moins il n'y avait pas à se tromper avec cette auto-dérision. L'homme-serpent n'était assurément pas un monstre sans âme. Même s'il était presque vexant de voir sa question être avec tant de légèreté, quand bien même elle paraîtrait futile, il fallut admettre qu'il s'agissait d'un point en sa faveur.
S'il n'avait pas côtoyé ses anciens précepteurs et maîtres pour leur sociabilité, dans le cas d'une personne n'ayant pas grand chose d'humain, il s'agissait d'un critère presque obligatoire : briser la glace était nécessaire pour éviter que les parties soient inconfortables l'un envers l'autre.

Lorsque son sérieux fut retrouvé, monsieur Rashka commença à donner une explication valable, ce qui évita de ternir l'humeur de l'élève ; si la question avait été ignorée, il se serait trouvé insulté. Après quelques petites phrases sur les origines du poseur de la question, les doutes se dissipèrent ; il était vrai qu'il avait eu le poste. De ce fait, on pouvait être sûr qu'il était valable ; comment Myrddin pourrait-il choisir un enseignant incompétent. Mais son tableau de chasse en tant qu'entraîneur était grandiose : la guerre élémentale demeurait la plus grosse boucherie de tous les temps. Pouvoir y survivre démontrait une parfaite maîtrise de son corps et de ses armes ; si ce qui était dit se révélait vrai, il n'y avait pas le moindre doute que tous ici seraient parmi les meilleurs du royaume.

La question des bras réglée, le combat se révélerait plus honorable. Mais il y avait également la stature du pseudo-naga qui entrait en compte. Peu seraient ceux qui l'attendraient, et il dépassait aisément bien des gens ici. Mais il devait être savant, et il fallait bien lui laisser une chance.
Ah, et il s'avérait être un "Orochi". Il devrait se renseigner sur eux, découvrir leur histoire, leurs forces et leurs faiblesses. Même s'il s'avérait du dernier - ce qui était fort triste -, cette information pourrait se révéler utile. Et puis, il pouvait y en avoir d'autres sur d'autres continents, qui sait ?

Quelqu'un posa une question ; un élève aux cheveux noirs qu'il n'avait jamais vu l'avait posée. Elle portait sur le programme, et il fallait dire que la réponse était intéressante ; si le programme tenait simplement dans le maniement de toutes les armes possibles et imaginables, les cours seraient différents de ceux tenant à la stratégie militaire. De plus, l'apprentissage pouvait être traditionnel ou comporter des techniques déloyales.
Cependant, l'arrivée de quelqu'un coupa court à la réponse qui allait se promettre fort intéressante du professeur.

Mais cette arrivée était celle d'une personne plus digne d'intérêt que toute réponse possible et Lucien en rayonna. Enfin il retrouvait Ayla, la vampiresse qui avait occupé ses pensées durant de longues nuits. L'ombrelle qu'il lui avait donnée était posée sur le côté. Elle l'avait visiblement conservée, et il en fut heureux.
Ses longs cheveux roses et son visage si doux étaient revenus. Non, elle était revenue dans son intégralité, et entourait son horizon.
Se pouvait-il que l'entretien ait porté sur quelque chose de grave ? Il fallait espérer que non. Que pouvait-il s'être passé ?
Il lui demanderait en espérant que ce ne serait pas perçu comme impoli.
En tout cas, elle était joviale et pleine de vie. Et c'était tout ce qui comptait.
Il était surpris de son retard, mais le préférait à son absence. Un sourit bête sur les lèvres s'effaça, lorsque Lucien prit conscience qu'il s'était relâché. Il se retourna vite vers le professeur.

Le programme était nécessaire à défaut d'être enthousiasmant. Même si le futur "combat à mains nues" pouvait se révéler déconcertant ; une petite voix lui soufflait de ne pas oublier que sans armes il était vulnérable et que cet exercice pourrait toujours être utile. Surtout lorsqu'il ne devrait pas faire couler le sang tout en devant réprimander quelqu'un.

A l'annonce du futur combat contre Rashka, la tension sembla s'amplifier. Allons bon, se battre contre le professeur ? Ce pouvait être intéressant. S'il ne s'armait pas et que lui avait dans les mains une épée d'entraînement, il avait une chance de ne pas être trop ridicule. Cette expérience était tentante, et il devait voir à quel point il avait faibli.
Et tester les capacités du serpent par rapport à celles de ses anciens maîtres ne devait pas avoir de prix.
Après, il y avait le risque de se ridiculiser devant Ayla, d'être pris pour présomptueux. Et il s'agissait tout de même d'une personne couverte d'écailles et ayant survécu à la Guerre élémentale.
Mais tout ceci se tentait.

Ils sortirent. Ayla avait oublié l'ombrelle qu'il lui avait donné. Elle ne portait plus ses bracelets, également.
Lucien la ramassa, et se précipita auprès d'elle pour pouvoir la protéger du soleil. Que se passait-il ? Elle risquait de se brûler, à faire ça.

La moquerie du professeur était assez pour le motiver à se battre. Après tout, il pourrait fort bien se débrouiller contre lui. Le toucher une fois ou deux, et s'il ratait on le respecterait tout de même pour son courage. Dans le pire des cas, celui qui leur enseignerait aurait démontré à tous qu'il était digne de leur attention. Il allait s'apprêter à le faire, à dégainer son épée de bois de la main gauche en passant l'ombrelle à Ayla. Là il la passerait dans son autre main et s'avancerait. Mais un cri retentit, brisant les projets de l'élève, ainsi que ceux d'Ayla qui semblait décidée à se battre à mains nues. Un projet qui l'affolait légèrement, mais qui serait intéressant au possible.
Scarlett. Le monstre de l'Ombre avec qui il devait partager son élément. Une personne qui avait pour parents des ducs, comme lui. Il les ridiculisait tous en faisant, et jetait l'honneur des nobles à la décharge après s'être débarrassé du sien. Comment pouvait-il oser frapper dans le dos le professeur ?

- Derrière vous !

Il dégaina, allongea le bras jusqu'à Ayla pour lui passer l'ombrelle. Mais elle n'était plus là.
Scarlett était à terre, et elle avait sauvé leur professeur. L'épée dans la main gauche, il se précipita près d'elle avec le rempart contre le soleil dans sa main droite, se remettant en position de gardien.
Elle pouvait être effrayante. Mais elle avait fait la bonne chose. Lui-même aurait voulu le faire. Comment avait-il pu faire ça ?
Et comment avait-il pu obtenir cette épée et la conserver ?

Ses mots étaient justes, et Lucien ne s'inquiéta pas pour celui qui gisait à genoux, s'attardant sur l'effet que pouvait avoir le soleil sur Ayla.
Lorsqu'elle partit, il la suivit un temps et posa l'ombrelle à côté d'elle.

- Et c'était un noble, avant... comment peut-il seulement penser faire ça ?

Il ne pouvait s'accorder l'envie de demeurer avec Ayla. Il devait repartir au cours, ce qu'il fit avec un sourire contrit, la laissant avec ses bracelets.

- Je suis volontaire.

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Invité

- Professeur ? Si vous me le permettez, je serais ravie de vous affronter. Je n'ai jamais combattue, ainsi votre expérience serait une bénédiction pour moi...mais je ne contrôle absolument pas mes capacités physiques. Je n'ai jamais eu l'autorisation de les utiliser... Du moins jusqu'à maintenant. Je préfère voir ce que vous pouvez me montrer à mains nues si cela ne vous fait rien.

C'était la jeune Ayla qui serait son ou plutôt sa première adversaire. Elle lui montrait ses bracelets aux poignées et il comprît que quelqu'un avait bridé sa puissance, ce genre d'artefacts ayant parfois étaient utilisé sur des prisonniers vampires durant la guerre élémentale. Il allait accepté le défi de la vampire lorsqu’une voix retentît.

- Je serai ton premier adversaire ! Essaie donc de parer cette attaque si tu le peux !

Étrangement , la première pensée qui traversa l'esprit de Raksha était la suivante : Qui peut bien être assez stupide pour attaquer un adversaire de dos et s'annoncer ? N'était ce pas là des manières diamétralement opposés de se battre ? D'après ce qu'il avait entendu, il était directement derrière lui. Quasi instinctivement, il utilisa sa queue comme ressort et se projeta sur la gauche. Tout en se retournant, il vît un jeune homme habillé de rouge se faire maîtrisé par la jeune vampire de tout à l'heure. Elle était indéniablement rapidement. Et forte apparemment, elle avait déjà mis son adversaire à terre.

- Quitte à affronter quelqu'un...fais le dans les règles...et respecte tes aînés.

Elle se retira alors puis l'air épuisé, dît fébrilement.

- Veuillez m'excuser pour cette intervention...

Raksha lui fît un signe de tête pour lui signaler qu'il n'y avait pas de problème. Le noble de tout à l'heure était apparemment son ami puisqu'il s'était précipité pour aller à son secours. Il se retourna alors vers le professeur.

- Je suis volontaire.

- Occupe toi de ton ami, jeune homme. J’accéderai à ta requête après m'être occuper de celui que je pense être votre camarade.

S'approchant du jeune garçon en rouge, il s'adressa à lui d'un ton sec. La tension était palpable. L'air de Raksha était grave. Il ouvrît enfin la bouche.

- Comment t’appelles tu ? Lightning ? Hum je dois dire que tu m'as déçu sur trois points. Le premier, tu es en retard et tu n'as pas eu l'amabilité de t'excuser comme ta camarade ici présente. De deux, tu possèdes une arme, et si je ne m'abuse, je ne t'y ai jamais autorisé, dit-il tout en ramassant l'épée. Et troisièmement, si tu voulais m'attaquer de dos, pourquoi t'être signalé ? Tu aurais surement pu me toucher, m'infliger une blessure c'est moins sûr mais me toucher oui. Saches que ce "manque d'honneur" n'est pas si mal, après tout, ce qui permet de déterminer le vainqueur d'un combat, ce n'est pas être le plus honorable, c'est être celui qui touche l'autre en premier. Bref tout cela pour dire que ...

D'un mouvement de bras incroyablement rapide, la lame de l'épée de Lightning se retrouva juste à coté de la carotide de son possesseur. Il approcha lentement son visage de celui du jeune homme puis, un grand sourire se marqua sur le visage de Raksha.

- Aurais tu perdu la tête, très cher Lightning ?

Tout fier de sa blague, il fut pris d'un rire gras puis se calmant et essuyant quelques larmes de ses yeux, s'adressa à Lightning.

- Allez, files rejoindre tes camarades avant que je ne change d'avis. On va oublier cette histoire et dire qu'il ne s'aie rien passer. Et ton arme est confisquée jusqu'à nouvel ordre.

Puis se tournant vers le jeune noble, toujours le sourire au lèvres.

- Comment t'appelles tu ? Si ta petite camarade se sent mieux, je t'attend, ça fait toujours plaisir d'avoir un volontaire.

Invité

Scarlett fonça directement avec l’épée dégainée sur l’Orochi, dont ce dernier s’avérait être son professeur de Combat. Cependant, le professeur se servit de sa queue pour pouvoir esquiver l’attaque « surprise » de Lightning, puis se retourna par la suite. Le jeune épéiste n’avait pas pu porter son coup et se faisait maîtriser sans aucun mal par la jolie demoiselle qui était juste à côté de Lucien. A première vue, elle paraissait fragile et innocente mais cette femme semblait être tout à fait différente des autres élèves. En tout cas, elle ne pouvait être une simple humaine : vu sa force, son adresse et son agilité hors-du-commun, on aurait dit les caractéristiques d’un vampire. Pourtant, c’est bien la première fois que le jeune homme en rencontre une, et ne fait absolument rien pour se libérer de l’emprise de la vampiresse, comme s’il était complètement envoûté par le regard vide de la jeune femme. Elle tenta tout de même de garder son calme et lâcha ensuite le bras de Scarlett. Des frissons parcouraient encore tout au long de son corps après le choc qu’il avait reçu contre la terre nue.

« Quitte à affronter quelqu'un... fais-le dans les règles... et respecte tes aînés. », lui répondit la jeune demoiselle avec une voix tremblotante, « Veuillez m'excuser pour cette intervention... », s’excusa auprès du professeur pour son geste.

Le professeur Raksha hocha la tête pour lui dire qu’il n’y avait rien de grave, demanda ensuite au jeune noble de l’Ombre de s’occuper de son amie, et répliqua d’un ton sévère envers le jeune bretteur : « Comment t’appelles-tu ? Lightning ? Hum je dois dire que tu m'as déçu sur trois points. Le premier, tu es en retard et tu n'as pas eu l'amabilité de t'excuser comme ta camarade ici présente. De deux, tu possèdes une arme, et si je ne m'abuse, je ne t'y ai jamais autorisé. Et troisièmement, si tu voulais m'attaquer de dos, pourquoi t'être signalé ? »

« Excusez-moi ! J’ai eu extrêmement peur de votre apparence, que je suis resté derrière l’arbre à attendre que les choses se passent. Mais dès que vous avez prononcé ces mots, je me suis laissé emporter par mon instinct et je n’ai pas pu me contrôler. Je sais… C’est vraiment honteux pour un épéiste d’attaquer lâchement son adversaire par derrière. », lui expliqua Lightning.

« Saches que ce "manque d'honneur" n'est pas si mal, après tout, ce qui permet de déterminer le vainqueur d'un combat, ce n'est pas être le plus honorable, c'est être celui qui touche l'autre en premier. Bref tout cela pour dire que... », s’interrompit un moment avant de reprendre la parole avec un large sourire, « Aurais-tu perdu la tête, très cher Lightning ? »

Scarlett ne comprenait pas pourquoi le professeur lui posa cette question, est-ce que son coup l’aurait blessé ? Qu’est-ce qu’il va bien devenir ? Est-ce que le professeur va faire un rapport au directeur ? Et après ? Il serait peut-être exclu de l’Académie, puis remis par les autorités d’Edälia, revivre une nouvelle fois l’enfer dans la prison ou encore se faire exécuter définitivement.

« Ah ah ah ! Allez, files rejoindre tes camarades avant que je ne change d'avis. On va oublier cette histoire et dire qu'il ne s'aie rien passer. Et ton arme est confisquée jusqu'à nouvel ordre. », blagua l’Orochi, et ricana après avoir vu la tête qu’a faite Lightning.

Dire que son arme fétiche avait été confisquée par le professeur, Lightning avait un air plutôt déprimé car cette épée était non seulement l’héritage de sa lignée, mais aussi le dernier souvenir qu’avait laissé son père avant d'être sauvagement assassiné par cette maudite main droite, sous la terrible forme du démon Arthas.

Karnevriath

En retard...j'étais en retard...

Dans l'académie, tout se ressemblais. Les couloirs, les salles...aucun indice pour s'y retrouver. Il y avait bien des panneaux pour se retrouver, mais j'avais de la difficulté pour lire. Et même si je pensais pouvoir être capable de déchiffrer ces panneaux en quelques minutes, je n'avais pas le temps de me poser un instant

La honte que j'avais, au seul fait de penser que j'allais être en retard. Je devais montrer le bon exemple, car j'étais tout naturellement un mauvais exemple. Un sauvage, qui vivait dans les montagnes, et qui passait son temps à chasser, sans côtoyer un autre être vivant. Comment je pourrais vivre en société? Aucune raison de penser le contraire. J'étais un sauvage, je le resterais probablement. Je resterais toujours en décalage avec se monde, inadapté. J'étais un morceau de puzzle, qui essaye tant bien que mal à rentrer dans un puzzle totalement différent. Et j'aurais beau essayé, cela ne marcherais pas. Et si par miracle, je rentrais dans un puzzle qui ne m'étais pas destiné, je serais de toute manière une erreur. Un désaccord dans un résultat qui devrait être une image complète....Non. Je devais montrer que j'étais compatible avec les autres. Je pouvais m’adapter à cet environnement qu'est l'académie. Et ce n'était pas un retard qui allait m'en empêcher. Je serais juste un peu gêné, puis voilà. L'erreur est garou.

Après un certain temps à rechercher, je fis l'effort de demander à quelqu'un où se trouvait le cours de combat des premières années. Il me répondit que ça se situait dans le dojo, dont l'entrée ce trouvait à l’extérieur. Je me précipitais donc dehors. Une fois à l'air libre, je pris ma forme féline et commençais à sprinter vers le lieu tant convoité.

J'entendis des bruits plus loin.

« Quitte à affronter quelqu'un... fais-le dans les règles... et respecte tes aînés...Veuillez m'excuser pour cette intervention... »

Je commençais à voir quelques silhouettes à plusieurs mètres de ma position. Caché derrière un buisson, je regardais la scène. Un petit rassemblement de personne...et un homme-serpent géant?
Jusque là, je n'en avais jamais vu. J'ai entendus dire que certaines espèces ne provenaient pas de ce continent, et venaient d'ailleurs. Peut-être que ce serpent venait d'ailleurs.

-Comment t’appelles-tu ? Lightning ? Hum je dois dire que tu m'as déçu sur trois points. Le premier, tu es en retard et tu n'as pas eu l'amabilité de t'excuser comme ta camarade ici présente. De deux, tu possèdes une arme, et si je ne m'abuse, je ne t'y ai jamais autorisé. Et troisièmement, si tu voulais m'attaquer de dos, pourquoi t'être signalé ?

Le serpent adressa la parole à un homme devant lui. Celui-ci venait d'être stoppé par une jeune dame. Aurait-t'il tenté d'attaquer le serpent?

-Excusez-moi ! J’ai eu extrêmement peur de votre apparence, que je suis resté derrière l’arbre à attendre que les choses se passent. Mais dès que vous avez prononcé ces mots, je me suis laissé emporter par mon instinct et je n’ai pas pu me contrôler. Je sais… C’est vraiment honteux pour un épéiste d’attaquer lâchement son adversaire par derrière.

-Saches que ce "manque d'honneur" n'est pas si mal, après tout, ce qui permet de déterminer le vainqueur d'un combat, ce n'est pas être le plus honorable, c'est être celui qui touche l'autre en premier. Bref tout cela pour dire que...Aurais-tu perdu la tête, très cher Lightning ? Ah ah ah ! Allez, files rejoindre tes camarades avant que je ne change d'avis. On va oublier cette histoire et dire qu'il ne s'aie rien passer. Et ton arme est confisquée jusqu'à nouvel ordre.

Les camarades...Mais oui, bien sûr. ça devait être le cours de combat. Le dojo était derrière la foule, et c'étaient incontestablement les élèves du cours dont j'étais....gloups...en retard. Après avoir vu cet incident, je me disais que le serpent devait être à fleur de peau. Si je venais, l'aire de rien, je risquerais de me faire hurler dessus. étant déjà d'un naturel EXTRÊMEMENT timide et solitaire, me retrouver au centre de l'attention était la seule chose que je redoutais pour l'instant. Et si en plus, il fallait se faire gronder, je pensais que je n'aurais pas pus survivre à toute cette angoisse, et j'aurais fais un arrêt cardiaque (ça aurait été un arrêt bien prématuré pour un jeune garçon, mais j'avais la certitude que ça arriverais dans ce cas là).

Je me suis donc bien gardé de traverser le milieu de la scène. Je pris tout d'abord ma forme humaine (un tigre, même en forêt, peut se faire remarquer très vite) et commençais à longer la zone, bougeant vivement, mais sans être trop pressé, de cachettes en cachettes. à un moment, je réussis à contourner le lieu, et vis les élèves à quelques mètre de moi. à ce moment là, je fis comme si de rien était et me plaçais dans les derniers rangs, espérant que aucun élève, ni le professeur n'avait remarqué qu'un nouvel élève s'est ajouté au groupe.

Nandoriath

Se massant les tempes, Ayla restait seule dans son petit coin d'obscurité, chassant les murmures et les pulsions qui envahissaient son esprit. Tout était allé si vite, l'attaquant du professeur Raksha avait prit le dessus sur tout ce qu'elle connaissait, chérissait ou pensait. Elle voulait le soumettre, le mettre à genoux, le rendre impuissant, puis...le massacrer dans un sourire. Fort heureusement, la belle aux cheveux roses ne fit que la première partie, bien que cette envie de meurtre et de sang l'obsédait toujours autant. Bien entendu, elle avait tenté de se sceller à nouveau, en remettant les bracelets, mais cette action fut aussi vaine que tenter d'affronter le soleil. Myrddin voulait qu'elle apprenne, qu'elle puisse contrôler sa formidable puissance physique et ses pulsions qui dépassaient de loin les envies habituelles d'un vampire basique. Elle en était consciente, elle n'avait rien d'un vampire ordinaire, mais c'est ce qui l'effrayait encore plus. Qu'est ce qu'elle était au final ? Ou plutôt, qui était elle ? Tant de questions, mais elle avait tellement peur de connaître la réponse. Ayla avait trouvée une certaine stabilité en ces lieux, des non vampires, quelques nobles, peu d'effroi en l'observant, excepté les garous, le cadre idéal. Ici, on n'attendait pas qu'elle fasse des miracles, qu'elle devienne une personne importante, non elle était juste une élève et désirait apprendre. Elle refusait de succomber à sa vraie nature, qu'elle fuyait depuis longtemps, bien qu'elle trouvait ce genre de moment...jouissif. Lucien, Christyän, Redd, le professeur Myalens, que penseraient ils d'elle en la voyant se comporter comme un animal ? Couverte de sang des pieds à la tête ? Car c'était ce qu'elle désirait, au plus profond de son être. Elle voyait le sang du jeune Lightning la recouvrir, ses membres éparpillés dans la pièce, son cœur dans sa main et le gout de sa chair encore présent sur la langue. C'était ce qu'elle refusait d'admettre, d'accepter, tout comme l'attitude de l'ancien noble, son manque total d'honneur. Rien que d'y penser elle...

- Quel est le problème ?

Qui ? D'où venait cette voix ? Tournant sa tête de droite à gauche, Ayla se rendit compte qu'elle n'était plus dans le dojo, mais dans le noir complet. Étrangement, elle fut rassurée par cette obscurité, cet environnement où elle pouvait être elle même. Des arbres se dessinèrent, une forêt, sombre, mais nullement effrayante à ses yeux. Des chauves souris survolant la zone en fidèles gardiennes de cette effrayante race, une lune rouge sang comme seule source de lumière, un véritable petit havre de paix. Une table en ivoire, finement sculptée, si douce au toucher et un verre de cristal, rempli de sang. Quelle vision apaisante, loin de ses craintes, loin du regard des autres, Ayla aurait voulu trouver un tel endroit dans ce monde, mais se contenta de le graver dans sa mémoire, afin d'en faire son sanctuaire. Si elle perdait son calme, elle y repenserait et ainsi contenterait ses folles envies, du moins pour le moment. Sans se presser, elle prit le verre et dégusta ce divin nectar, très différent de celui du directeur ou des serviteurs de sa famille adoptive, qui avait offert ce sang ? Qui était son bienfaiteur ? Ou plutôt son amie, vu la voix féminine, si tendre, si calme, une véritable relaxation pour un être aussi torturé que la vampire.

- Il a attaqué par derrière ? Et ? Qu'est ce que cela peut bien faire ? Les moyens importent peu dans un combat, ce qui compte, c'est le résultat. Une chose doit rester dans ton esprit Ayla, une seule, tu dois survivre, à n'importe quel prix. L'honneur est important, mais ne doit jamais t'empêcher de vaincre. Souviens t'en.

Elle voulut ouvrir la bouche, pour demander qui était cette personne qui réveillait tant de choses en elle, mais n'en eût pas le temps. Son petit paradis nocturne s'effaça et elle se retrouva à nouveau dans le dojo, Lucien s'apprêtant à combattre le professeur. Peu importe à qui appartenait cette voix, elle avait raison, se lamenter et fuir ne servirait à rien. Il était temps pour elle d'apprendre et Raksha était bien le seul à pouvoir rivaliser avec elle en matières de compétences physiques. Ayla se leva et retira son manteau, étant plus une gêne qu'autre chose dans un combat contre le professeur. Elle lui avait promis d'être son adversaire, il n'était pas question de se dégonfler et surtout pas de laisser Lucien affronter l'Orochi seul. Cette même couleur flamboyante, apparaissant à nouveau dans ses yeux, la vampire rejoignit le noble et le professeur.

- Monsieur, je vous affronterai en même temps que Lucien, vous me devez un combat il me semble. Le directeur m'a scellé dés mon arrivée à l'académie, à cause de ma force et de ma nature. Je doute qu'une remise en forme soit nécessaire, même si je suivrai avec plaisir vos consignes. J'ai l'espoir que vos cours m'aideront à ne plus être un danger pour les autres, faisant que je mérite un jour de vivre avec mes camarades et non d'être contrainte à l'isolement.

Elle était franche, préférant dire exactement ce qu'elle recherchait, sachant parfaitement qu'elle était en train d'être testée par le directeur, autant que pour son professeur. Si elle arrivait à contrôler son immense force, elle aurait plus de libertés, tandis que Raksha avait un réel défi devant lui, aider une véritable force de la nature.

- Lucien, comme pour une danse, c'est au cavalier de donner le rythme.

Elle ne voulait pas foncer simplement dans le tas comme un sanglier, elle devait s'adapter à son partenaire si elle voulait ne serait ce suivre les cours du professeur. Remise en forme ? Inutile pour un vampire. Par contre, adapter sa vitesse à celle d'un humain, voila un réel défi.

Invité

Lucien grinça des dents alors que le professeur l'ignorait pour venir parler au démon et crispa un des muscles de son bras droit. Se voir ignoré lors d'une demande de duel était déjà une insulte en soi. L'être pour ce parricide qui était de son élément par la plus malchanceuse des coïncidences était pire. Et enfin, être associé à lui comme étant un "camarade" ou un "ami" était pire que tout.
Relâchant la tension accumulée dans son corps, il tenta de se persuader que le serpent parlait d'Ayla et s'empressa d'aller vers elle.

Avalant sa salive, le jeune noble se demanda un temps pourquoi personne n'avait rien fait, que ce soit au moment de trouver un adversaire pour l'Orochi, celui de l'attaque ou celui du secours d'Ayla.
Rengainant finalement l'épée qu'il tenait toujours de sa main non directrice, il continua sa route vers le dojo, entendant d'une oreille distraite les admonestations faites à Scarlett. Une question de retard, de possession d'arme... ce qui prouvait qu'il avait été incapable de se renseigner sur les us de l'Académie. Même une personne foncièrement mauvaise aurait au moins cherché des failles, apprenant au passage les règles...

Le dédain de Lucien, qui ne se fondait que sur des racontars - et un incident très tragique, l'apparence étrange de son camarade ainsi que sur son acte récent - allait croissant, et il lui était même impossible de penser qu'il puisse un jour diminuer.

Jetant un coup d’œil à l'intérieur du dojo, l'élève de l'Ombre ne put s'empêcher de le regretter aussitôt. Ayla était dans un état déplorable et semblait avoir la tête ailleurs. Ses cheveux lui semblaient mis n'importe comment, ce qui eut été difficile à imaginer quelques minutes auparavant, et les bracelets magiques semblaient bien trop proche d'elle, bien qu'ils n'aient pas encore été revêtus.
Pourquoi l'avait-il quittée ? Comment osait-il revenir, la contempler dans un état qu'elle ne voudrait pas qu'il voit ?
La honte empourpra le visage de Lucien un bref instant qui détourna vivement le regard. Sans prendre la peine d'adresser une explication, il repartit vite dans l'espoir d'affronter son professeur et d'oublier le spectacle auquel il venait d'assister dans la fièvre d'un combat.

Pourquoi donc était-elle ainsi ? Ce qu'elle avait accompli était grandiose, et il en était fier pour elle...
Dégainant l'épée, il se remit face au professeur après avoir bousculé par inadvertance un élève aux cheveux en forme de pics qu'il n'avait jamais vu auprès duquel il s'était excusé.
Visiblement, il n'était pas parti longtemps car au moment de son retour Raksha finissait de confisquer l'épée du renégat.

Ce serpent devait faire plus de deux mètres, ce qui était énorme. Il était plus grand que d'Elenor Père, pour ainsi dire, qui passait pour un géant auprès de la noblesse, et pour Lucien qui était assez petit pour un adolescent de son âge, il y aurait un clair désavantage. Vu que l'épée d'entraînement était conçue dans un bois plus léger que l'acier, il était impossible de faire mal à quelqu'un recouvert de solides écailles, donc tout se jouerait en touches.
Se transformer en rossignol ne vint pas à l'esprit de celui qui répugnait à se montrer ainsi en public et ne concevait pas une utilité guerrière à ce pouvoir. Aussi, Lucien ne put imaginer pendant les quelques secondes avant que le serpent ne le regarde que des ébauches de tactiques de repli et de ripostes, qui seraient certainement très inefficaces.

Aussi, maugréant une réponse évasive sur l'état de santé d'Ayla, il se mit en position de combat avant d'être interrompu par la voix de la belle aux cheveux roses.

- Ayla ! Vous... enfin... dit-il alors même qu'elle parlait, d'une voix assez basse et interloquée. Comparée à celle qu'il venait de voir, cette Ayla-ci était trop énergique. Cela était satisfaisant, mais trop déconcertant.

Et ses paroles l'étaient encore plus, et ne manquèrent pas d'énerver Lucien qui se demanda pourquoi elle voulait se battre alors qu'il venait de défier tacitement le professeur. Tout le monde le prenait décidément bien peu au sérieux. Que voulait-elle ? Pourquoi !?
Ceci était de plus un grave manquement au code de l'honneur... bien que le professeur ait le même nombre de bras qu'à eux deux, ce qui ne voulait pas dire grand chose car deux étaient attachés.
Au moins Ayla n'avait pas oublié son ombrelle en sortant, ce qui lui ôtait une épine du pied.

Enfin, encore un peu énervé, il se décida à ne pas ralentir le déroulement du combat par une scène d'orgueil mal placé. Le professeur avait survécu à la guerre des éléments et, avait-il cru comprendre, venait de faire tout un sermon sur les nécessités de défier les règles du code de l'honneur. Soupirant, Lucien fit un signe de tête presque désolé au professeur mais décida devant son attitude qu'il y avait peu de chance pour qu'il comprenne. Aussi, le combat à deux contre un aurait lieu, car lui ne pouvait raisonnablement abandonner Ayla à ce danger si elle voulait se joindre à lui.

- Allons donc au dojo... j'espère néanmoins que notre prochaine valse ne se fera pas au fil d'une épée.

Une fois arrivé, il observa Rashka, resserra sa prise sur la poignée de son arme et fit abstraction des curieux. Ayla l'observerait pour se mettre à son niveau.
D'un pas ferme mais agile, il se mit en place sur son pied d'appui et avança à portée du professeur, surveillant ses actions du coin de l’œil et attendit un temps, reculant au besoin et se déplaçant de côté. Où était donc Ayla ? Non loin.
Le bras se déplaça avec l'épée de bois pour porter un coup de taille au bout de quelques secondes de ce manège sur le bras droit de l'Orochi. Le combat commençait pour Lucien.

Invité

Malgré son état, la jeune vampire avait décidé de prêter main forte au noble aux cheveux blonds dans son combat contre le professeur. L'orochi hésita à la laisser faire, craignant pour sa santé mais elle semblait déterminer à rejoindre cette bataille. Finalement, il pensa que ça serait une leçon intéressante, après tout les adversaires n'attendent pas qu'on soit en forme pour attaquer. Lucien s'avança alors vers le professeur, bien décider à en découdre. Il hésita une bonne minute, reculant, avançant, se replaçant sans cesse. Le moment vint enfin où le jeune garçon décida de commencer la danse comme il l'avait si bien dit. Le coup était un coup scolaire et en cela, c'était une bonne chose. Lucien avait apparemment bien gardé ses enseignement en tête. Raksha profita de son allonge pour attraper le bras du jeune et stoppa l'attaque avec une facilité déconcertante. Il rapprocha son visage de celui du noble et lui dit avec un sourire provocateur.

- C'est pas trop tôt Lucien, j'ai cru que tu n'en finirais jamais de faire la cour à la demoiselle. Oh et puis très joli ta petite danse au début. La frappe quant à elle était moyenne, trop prévisible.

D'un revers de bras, l'orochi le lança en direction de son amie Ayla tout en prenant garde à ne pas faire mal à l'élève. Il observa les réactions du public quant son regard s'arrêta sur un élève qu'il ne reconnaissait pas. Ce dernier se trouvait être Francis Dowell. Il le pointa du doigt.

- Dis moi le retardataire, le spectacle te plaît ? Tu te présenteras à la fin du cours. Bref, Lucien, c'est tout ce qu'on apprend dans la noblesse de nos jours ? Va falloir faire mieux que ton camarade ma chère Ayla si tu veux que j'utilise mes quatre bras. Et n'hésitez pas à venir à deux, ça rajoutera du piment.

L'orochi se mit en position et, le bras gauche en avant, fit signe à ses adversaires d'approcher. Il observait attentivement ses élèves afin d'étudier leur style de combat respectif mais il se méfiait de la jeune vampire. Raksha avait affronté de nombreux représentants de sa race et d'après ce qu'il avait vu face à Lightning, il pensait qu'elle devait faire partie du haut du panier en terme de force et de vitesse. De plus, elle avait elle-même sous entendu qu'elle ne contrôlait pas sa puissance, il fallait donc qu'il se prépare à tout moment à intervenir si la situation dégénérée. Cela serait surement difficile de la maîtriser sans la blesser, sans compter le fait qu'il combattait à mains nues et que la présence des autres élèves le gênerait. Myrddin devait avoir grandement confiance en lui si une telle tâche lui était incombé. Mais peu importé pour l'instant, l'heure était à l'affrontement.

-Alors, qu'est ce qu'on attend ?

Spoiler:

Invité

Lors de son admission, on attribua à Ilya une chambre qui se trouvait dans les quartiers du directeur. Cela était sans nulle doute pour garde à vue la jeune élève et intervenir si nécessaire. Sa chambre était plutôt sobre, on y trouvait tout le nécessaire pour y vivre quotidiennement.
Après une bonne nuit de sommeil, Ilya se réveillât et prît un bon petit repas, après cela elle bue une tasse de thé préparé la veille. Puis après une rapide toilette, elle s'habilla et remplis une petite outre en cuir de son thé apaisant. Elle sortit, et prît alors la direction du dojo. En effet, Ilya se rendait a son premier cours de combat. Elle était impatiente de rencontrer les autres élèves et les différents professeurs de l'académie.Après plusieurs minutes de marche le dojo était à porter de vue, lorsqu'elle arriva devant la porte les autres élèves commençaient à rentrer à l’intérieur. Là Ilya aperçut alors le professeur qui se tenait devant le groupe d'élève. Il ressemblait à un énorme serpent avec un buste d'homme et quelques bras en plus. Après un discours de présentation, un élève prît la parole et dit alors:

"Professeur, êtes vous certain de pouvoir vous adapter à nous, qui n'avons en aucun cas votre morphologie ? "
Ilya regarda l'individu qui posa cette question qui pour elle n'avait pas à être posée. C'était un jeune garçon habillé très proprement a première vue il devait appartenir à la noblesse. " Evidamment qu'il peut s'adapter a nous sinon il ne serait pas notre professeur." se dit-elle. Le professeur quant à lui se moqua du jeune homme blond en prononçant un discours incohérent, et leva alors les doutes sur son aptitude à enseigner.
Après cela on entendît la porte ouvrir, en effet un fille pénétra dans le dojo, au premier regard et paraissait plutôt jeune.
"-Veuillez excuser mon retard, j'ai eu un petit entretien avec le directeur. Ayla Von Carline, enchantée de vous rencontrer monsieur." dit-elle en voyant le professeur.
et poursuivit
"Par quoi allez vous commencer monsieur ? Et vous attaquerez vous à nous une fois avec tous vos bras ? Je suis certaine que cela nous permettrait d'affronter des adversaires des plus imprévisibles."

Après avoir répondu aux question le professeur prît un air sérieux et dit-alors:
- Pour ceux qui ont déjà eu une arme en main,vous pouvez vous servir dans les armes d'entraînement dans le coin de la pièce là bas. Pour ceux qui possède des origines vampiriques, il doit y avoir des parasols dans le casier ici. Pour vous, je me battrai dans le dojo, vous serez plus à votre aise. Enfin les autres, vous pouvez tenter votre chance à main nu. Je n'essaie pas de vous désavantager le moins du monde, c'est juste que vous risqueriez de vous blesser et ça serait dommage dès le premier jour n'est ce pas ?
Qu'est ce que vous attendez ? Allez, hop hop hop ! Tout le monde dehors.
Eh bien, personne n'est assez brave pour venir m'affronter. Que je suis déçu ... vraiment.

[/b]
Ilya fût étonnée que le professeur lance un tels défis à la classe.
A peine la phrase fût terminer que un élève habillé en rouge, se saisit d'une épée et fonça sur le professeur.
"Je serai ton premier adversaire ! Essaie donc de parer cette attaque si tu le peux ! " dit-il en courant.
Mais à peine fût-il lancé dans sa course que la jeune fille arrivé en retard le saisi et l'immobilisa en disant:
"- Quitte à affronter quelqu'un...fais le dans les règles...et respecte tes ainés."
Elle a raison se dit Ilya, cette homme n'as aucun honneur à attaquer quelqu'un par derrière.
Le professeur quant à lui regarda l'homme d'un air supérieur et commença à le provoquer.
Après cela Ayla demanda au professeur de se battre avec elle au coté de Lucian le jeune homme blond. Et le combat commença, avec tout ces évènements Ilya n'avait même pas pût poser de questions mais le combat qui commençait captais toute son attention désormais mais Ilya réfléchissait également à savoir si elle y participerait aussi ou non.

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"La folie se répand à travers le monde tels le venin d'un serpent."

Kouiky

Nandoriath

HJ : Désolé du temps de réponse et de la qualité du rp^^'

Souriant doucement, la vampire tentait tant bien que mal de ne pas énerver son partenaire, ce qui n'était pas un franc succès pour le moment. Elle comprenait parfaitement que Lucien puisse se sentir insulté qu'elle participe à un duel honorable, mais elle possédait elle aussi un certain honneur. Ce dernier lui ordonnait de commencer le combat qu'elle devait à l'Orochi, duel qui avait été perturbé par l'arrivée de Scarlett. La vampire espérait que Lucien comprendrait ce besoin de se battre avec son professeur, bien qu'elle savait qu'il souffrirait d'une certaine frustration en la voyant se battre. On pouvait croire que le rossignol et l'enfant de la nuit appartenaient au même monde, mais c'était totalement faux. Aux yeux des gens simples, Lucien et Ayla étaient des nobles, au même titre que Scarlett, bien qu'il soit plus ou moins déchu. La hiérarchie était toujours la même dans toutes les civilisations actuelles de Rëvalïa. Il y avait les roturiers, la noblesse et les dirigeants. Les nobles pouvaient être bas, moyens ou hauts, Lucien faisait partie de la limite entre la moyenne noblesse et la haute noblesse, tandis qu'Ayla vivait parmi les dirigeants, la haute noblesse à l'état pur. Le garou était un duc, la dernière ligne droite avant le plus haut honneur, la famille royale, classe sociale qu'il ne pourrait sans doute jamais atteindre. Ayla était une comtesse vampirique, une régente de son peuple en l'absence de la royauté légitime, un privilège offert par droit de naissance. Aux yeux du reste du monde, ceux qui ne faisaient pas partie ou n'avaient pas étudié ce milieu, ils étaient totalement semblables, des bourges qui avaient un ego surdimensionné, mais la réalité était tout autre. Un autre fossé séparait les deux êtres, la race, ni plus, ni moins. Lucien était un garou, mais aux yeux du monde, il restait très humain. Ayla était une vampire de sang pur, l'élite de son peuple, ne se mélangeant qu'avec d'autres sang pur, cruel destin, mais était ce vraiment différent des humains ? Les nobles se mariaient entre eux, suivant le prestige des différentes familles, les vampires étaient simplement basés sur un côté beaucoup plus...génétique.

La comtesse appréciait toutes ces petites soirées, ce sentiment de puissance, mais dans l'académie, elle voulait simplement être une élève, chose bien difficile vu toutes ses caractéristiques. Lorsqu'elle avait rencontré Lucien, elle s'était jurée de faire tout son possible pour éviter qu'il se sente inférieur, cependant...c'était un travail de titan, limite impossible suivant les situations. Lorsque Raksha le lança vers elle, Ayla l'attrapa doucement, dans un sourire, puis l'aida à repartir à l'assaut, avant de soupirer un bon coup et de se lancer elle aussi dans cette bataille. Elle n'arriverait pas à aller au même rythme que Lucien, c'était impossible, malgré le fait que c'était son vœux le plus cher en cet instant. Mais elle pouvait lui donner une diversions suffisante pour atteindre l'Orochi. Souriant à nouveau, elle s'adressa au professeur.

- Je doute que le directeur ait retiré mes entraves si votre force n'était pas semblable à la mienne professeur. Donc je suppose que la seule chose qui va nous départager est votre savoir et donc votre expérience du combat. Je vais donc naturellement perdre...mais je ferais mon possible pour vous donner du fil à retordre.

Comment peut on être aussi belle, aussi chaleureuse et presque innocente dans ce genre de moment et vous donner une telle chair de poule ? Une seule réponse, Ayla. La vampire s'assura que Lucien n'était pas dans sa trajectoire et fonça sur l'enseignant, qui esquiva bien entendu la première attaque, avec néanmoins une réaction tardive. Il s'attendait à ce qu'elle se déplace rapidement, mais avait visiblement été surpris de ce brusque élan. Sa seule chance de l'emporter, le surprendre, tandis que son partenaire ferait son possible pour à son tour, blesser le professeur. Autre attaque de la vampire, qui fut cette fois ci contrée par Raksha, sourire en coin de la part du reptile, utiliser deux fois la même tactique ne fonctionnerait pas sur lui, après tout...c'était un vétéran. Ayla se désengagea violemment de la prise du professeur, faisait entendre un bruit plutôt désagréable à toute sa classe au niveau de son bras, difficile de s’échapper d'une telle force sans sacrifice. L'Orochi ne désirait pas blesser ses élèves, mais la vampire se fichait totalement d'une telle blessure, grimaçant en entendant ses os revenir à leur place initiale. Une régénération rapide et efficace, un autre avantage des buveurs de sang.

Elle chargea à nouveau, contournant le professeur dans un sourire mauvais et attrapa sa queue en la tirant vers elle, pour frapper le professeur de plein fouet. Sa force était impressionnante, forçant le professeur à bloquer son coup et la blesser légèrement pour ne pas subir des dommages conséquents. Il ne pouvait se permettre de s'inquiéter pour la santé de la comtesse, sans quoi elle utiliserait une fois encore cette distraction à son avantage. Ayla était on ne peut plus sérieuse, peut être que le professeur devait passer à la vitesse supérieure...

Invité

L'épée de bois fendit l'air, se préparant à mordre les écailles de l'Orochi.
Le coup scolaire avait souvent fonctionné, et Lucien était demeuré sur ses gardes avant. Il était satisfait de lui, mais restait concentré.

Un garçon fendit l'air, propulsé par la main écailleuse d'un Orochi.
Le coup du maître avait fonctionné, et Lucien n'avait su rester sur ses gardes devant. Insatisfait de lui, il se reconcentrait.

Déjà, il revoyait la scène. Son bras, pris en un éclair par cette main de saurien, le faisait encore un peu souffrir, et le visage goguenard de son adversaire le hantait, tandis que les paroles que tous avaient entendues restaient en écho dans sa tête.
Faire la cour, danser... ses occupations étaient tournées en dérision, et ses capacités de combat rabaissées, alors qu'il devait bien être dans les meilleurs de la classe de ce côté là. Après tout, il savait manier la rapière, quand d'autres avaient pris la fourche !

Rien ne servait de se justifier, il s'était fait avoir en effet comme un débutant et devait prendre sur lui. Se relevant, il s'inclina un peu devant le professeur qui avait montré ses défaillances.
Jamais il ne devait se plaindre dans de telles circonstances, car tels étaient les aléas du combat, et celui qui veut progresser dans ce domaine ne peut être geignard. Sans prendre la peine de frotter son muscle endolori, il observa Ayla foncer sans l'attendre, oubliant au passage les discours sur le cavalier qui doit mener la danse.

Lucien décida d'observer de loin les techniques de son adversaire plutôt que de ruer dans la mêlée. Ayla en aurait sûrement été amoindrie, et ce qui comptait ici était la victoire et non son orgueil.
Elle allait trop vite, et semblait floue à une telle vitesse. Plissant les yeux, le blondinet sourit après coup de la voir si fougueuse et joyeuse, il se maugréa d'avoir été si négatif au moment où elle avait décidé de se joindre à lui. Il était impossible de lui en vouloir, à la voir pleine de vie, aussi innocente dans ce combat.

Les exercices les plus difficiles ne pouvaient altérer ses charmes, et Lucien sentit son cœur battre vite de peur. Lentement, il fit le tour, laissant les élèves s'extasier devant le spectacle du combat. Seule la pensée des efforts que le professeur devait mettre en place pour s'efforcer de ne pas la blesser l'empêchait de courir jusqu'à un angle mort.

Lorsqu'Ayla brisa un de ses os, il grimaça fortement et se hâta, ne pouvant se permettre d'attendre plus longtemps.
Soudain, il s'arrêta, comprenant ce qu'il était en train de faire : la même tactique que Scarlett, celle qu'il avait détestée.
Et celle que le prof avait encouragée. Une qui devait bien convenir à un de ses lâches de l'Ombre, n'est-ce pas ?

Le combat avait cependant déjà commencé dans son cas, et il ne s'agissait pas de la même chose. Affermissant son courage, le noble avança.
Et puis, Ayla décida de contourner le professeur, lui faisant soudain face. Elle lui prit la queue, et décida de le tirer à elle.

Voyant sa tactique gâchée et sa position révélée, il décida de conjuguer à ses forces d'escrimeur l'Ombre et le Rossignol. Demandant leur appui dans ce combat, il fonça vers le flanc du professeur au moment où il blessait Ayla. Mis en colère par ce geste, il sentit le pouvoir affluer, et au moment où il feignit de donner un coup, un mur d'ombre fut créé devant lui, restreignant le professeur qui allait parer son coup malgré la diversion d'Ayla.
Il était cependant bien trop long et trop haut pour être pratique. Lucien grimaça, se promettant d'apprendre à contrôler son pouvoir plus précisément, puis il en créa un de mémoire rapidement dans ce qui devait être le dos du professeur. L'ombre qui était sortie de sa peau devait être assez solide pour lui permettre de faire plus que donner à Ayla une cible bloquée. Tous les deux étaient larges et s'arrêtaient en haut du dojo, pour une grande distance parcourue en longueur.

- Ayla ! Fais-le heurter ce mur, il est suffisamment robuste pour le blesser !

Puis il décida de faire un détour, amassant ce pouvoir qui ne le fatiguait pas réellement pour essayer de parer chacune des futures ripostes du professeur.

Karnevriath

- Monsieur, je vous affronterai en même temps que Lucien, vous me devez un combat il me semble. Le directeur m'a scellé dés mon arrivée à l'académie, à cause de ma force et de ma nature. Je doute qu'une remise en forme soit nécessaire, même si je suivrai avec plaisir vos consignes. J'ai l'espoir que vos cours m'aideront à ne plus être un danger pour les autres, faisant que je mérite un jour de vivre avec mes camarades et non d'être contrainte à l'isolement.

- Ayla ! Vous... enfin...

Tiens...la fille du cours d'alchimie. Celle qui avait bu une potion corrosive à moitié avant d'agoniser sur le sol, et de se relever, entièrement guérie. Elle allait donc combattre le professeur? Je supposais que si elle avait tant aimé se faire du mal lors de la première fois que je l'avais vu, elle serait bien capable de faire bien du mal aux autres.

- Allons donc au dojo... j'espère néanmoins que notre prochaine valse ne se fera pas au fil d'une épée.

Et c'est ainsi que la foule de personne commença à rentrer dans le dojos. Je suivais le rythme tel un mouton dans un ridicule troupeau. Une fois à l'intérieur, les choses on commencé à devenir plus intéressants.

- Lucien, comme pour une danse, c'est au cavalier de donner le rythme.

Le noble ne frappait pas tout de suite, au contraire: il se repositionnait sans-cesse. Je supposais que cela devait être important de trouver le bon angle d'attaque, et surtout lorsque l'on tente de combattre une telle créature. Après une bonne minute, Il se décida enfin à lancer l'assaut. Mais son épée de bois n'avait atteint le professeur, qui avait pris son bras et lança l'élève plus loin.

- C'est pas trop tôt Lucien, j'ai cru que tu n'en finirais jamais de faire la cour à la demoiselle. Oh et puis très joli ta petite danse au début. La frappe quant à elle était moyenne, trop prévisible.

Il balaya ensuite la foule du regard. Si quelque chose me faisais froid dans le dos, c'était ce genre de situation. Lorsque l'on est un homme parmi tant d'autres, invisible dans une masse d'individus, que quelqu'un observe la scène en bougeant lentement de la tête...jusqu'à ce que le regard sois posé sur moi. à ces moments là, je me sentais repéré, en danger, et loin d'être en sécurité. Cela ne dure qu'un minuscule instant, mais je détestais ces instants là.

Et ce moment-ci ne faisait que me rendre de plus en plus inconfortable. Le regard du serpent restait un peu trop rivé sur moi à mon goût. Que me voulait-t'il. J'ai fais quelque chose de...

- Dis moi le retardataire, le spectacle te plaît ? Tu te présenteras à la fin du cours.

...mal?...

à ce moment là, je n'avais qu'une envie, c'était de fuir.

à cet instant, la plupart des élèves à coté de moi avaient tourné la tête pour voir qui était ce retardataire que Le serpent montrait maintenant du doigt. Des regards perçant, tranchant, martelant ma tête, blessant mon assurance de plein cœur. Ils ne me voulaient rien, je le savais, mais je le percevais comme ça. Toute cette directe attention sur moi n'avais fait que me terroriser. Je restais totalement figé, les yeux rivés sur Le professeur. Il fallait juste attendre que tout ce passe, et éviter de paniquer...

-Bref, Lucien, c'est tout ce qu'on apprend dans la noblesse de nos jours ? Va falloir faire mieux que ton camarade ma chère Ayla si tu veux que j'utilise mes quatre bras. Et n'hésitez pas à venir à deux, ça rajoutera du piment.

Ouf...les regards qui me noyait dans un flot de panique se remirent à regarder le spectacle devant eux. Le professeur était retourné à ses moutons (ou plutôt, ses nobles) et j'étais à nouveau seul dans mon coin. Je réussis à me libérer de ma terreur et pouvais à nouveau bougé. Je restais toutefois très inquiet. Je devais le voir à la fin du cours, alors que la seule chose dont je voulais était qu'il se termine le plus rapidement possible. Maintenant, j'avais envie que cela dure suffisamment de temps pour trouver un échappatoire. Au mieux, Le professeur oubliait ma présence à la fin. C'était d'ailleurs la seule chose qu'il fallait espérer, car si je partais du cours précipitamment alors qu'il me demandais de rester, cela allait m'attirer beaucoup d'ennuis. Et j'en avais déjà assez avec ce retard. De toute façon, quelque chose d'autre se passait ici. Je me contentais pour le moment d'admirer le cours de combat.

-Alors, qu'est ce qu'on attend ?

- Je doute que le directeur ait retiré mes entraves si votre force n'était pas semblable à la mienne professeur. Donc je suppose que la seule chose qui va nous départager est votre savoir et donc votre expérience du combat. Je vais donc naturellement perdre...mais je ferais mon possible pour vous donner du fil à retordre.

Le combat continua. Coup, parade, tactique, rapidité, prise à revers...la situation était évidemment intéressante à voir. J'ai réalisé à ce moment que je ne savais rien du combat. Je n'avais jamais eu l'occasion d'affronter quelqu'un. Je me suis toujours limité à la chasse, le vol et la fuite, tout ce qui me permettais d'éviter les ennuis. Mais mes pensées s'interrompirent lorsque je vis un événement bien étrange se produisit. J'oubliais parfois que c'était une académie de magie, et je fus surpris aux premiers abords, car un mur d'ombre sortit du corps du noble. C'était ce qu'on apprenait en élément de l'ombre? C'était plutôt impressionnant, surtout lorsque l'on a jamais réellement vu la magie à l'oeuvre. Je me demandais si un jour, j'allais pouvoir contrôler parfaitement la magie de la nature, et si ça allait m'être pratique. Qui sait, cela pouvait me sauver la vie. L'avenir me le dira. Quoi qu'il en sois, le professeur commençais à faiblir face au travail accomplis par Ayla et Lucien.

Invité

La jeune vampire avait commencé la danse et ne manquait pas de ressources. Elle semblait cependant avoir du mal à adopter un rythme similaire à celui de son camarade. Après une feinte de la noble qui surpris le reptile, l'orochi contra l'attaque suivante et attrapa fermement le bras de la suceuse de sang. Cette dernière s'était soustraite à la prise du professeur au prix d'un bras cassé, un sacrifice assez anecdotique au vu des capacités régénératrices dont elle était pourvue.

Elle avait ensuite tiré l'enseignant par la queue afin de forcer l'agression et le reptile n'eut d'autre choix que de blesser l'élève afin d'éviter de subir des blessures importantes. La cohésion entre les deux camarades était très loin d'être parfaite puisque la tactique d'Ayla avait révélé la position de Lucien.

Cette position fit d'ailleurs plaisir au professeur puisqu'il lui semblait que Lucien avait enfin compris que frapper dans le dos n'était pas une erreur. Cependant, il vit la colère apparaître sur le visage du jeune homme lorsqu'il avait blessé sa camarade. La colère était une émotion à oublier lors d'un combat. Elle apportait certes la puissance et la hargne de vaincre mais la rançon de la colère était l'erreur.

Un ennemi en colère était forcement plus dangereux mais également plus à même de faire une erreur, erreur synonyme de décès durant un affrontement. Il perdit rapidement de vue le jeune noble, ce dernier venant de faire apparaître un mur d'ombre afin de séparer les deux partis.

Lorsqu'un deuxième mur apparu dans son dos, le professeur comprit que le but de Lucien n'était pas simplement de lui bloquer la vue mais également de restreindre ses mouvements. Une tactique qui avait ses mérites même si la situation ne l'incommodait pas vraiment. Il s'était déjà battu en des endroits plus handicapants.

Lorsqu'il entendit Lucien clamait haut et fort sa tactique, il apercevait au même moment la vampire lui fonçait dessus, prête à en découdre. L'orochi l'attendait, en position et confiant. Lorsque la vampire commença l'assaut, le professeur effectua une prise, retournant la force de la vampire contre elle, lui donnant plus de vitesse et la dirigeant droit vers le mur qui était censé l'aider à vaincre le reptile, tête la première.

Un bruit d'os brisés se fit entendre mais l'enseignant ne comptait en aucun cas s'en arrêter là. Il la rattrapa immédiatement, prit son crâne dans une de ses mains et le cogna violemment contre le mur à deux reprises. Une tâche rouge écarlate commença alors à maculer le noir obsidienne du mur crée par Lucien, démontrant la brutalité des coups assénés.

Le professeur ne faisait pas ça de manière gratuite, il voulait juste montrer que le combat n'est pas ce qu'on en lit dans les livres. Des échanges de coups d'épées élégants et gracieux mais bien un spectacle de massacre.

Une telle blessure n'était rien pour un vampire du rang d'Ayla, il avait évalué que la reconstruction de son crâne prendrait de cinq à dix secondes et il comptait bien se servir de ce laps de temps et du visage endommagé de la demoiselle pour commençait un nouveau type de combat avec Lucien.

Il voulait le tester psychologiquement. Il avait su utiliser la magie en plein combat, grand bien lui en faisait, mais la magie demande de la concentration et du self-control. Comment réagirait le jeune noble en voyant sa camarade dans un tel état ? Il allait le voir tout de suite. Il contourna le mur afin de confronter le jeune noble et lança le corps de la vampire tel une poupée de chiffon, un sourire irradiant son visage.

-Très robuste en effet tes murs.

Le professeur donna alors un grand coup de queue afin de faucher l'élève.

Nandoriath

Quelque chose ne tournait pas rond, une erreur s'était produite, une simple petite erreur d'analyse et de calcul, qui avait cependant son importance. L'Orochi avait ignoré le fait qu'Ayla pouvait être blessé, vu sa régénération exceptionnelle, une bonne chose dans un tel combat. Cependant, il avait fait une erreur magistrale, bien qu'il n'aurait jamais pu le deviner : il avait comparé Ayla avec un vampire de sang pur basique, ignorant qu'il venait d'ouvrir une porte vers une mort certaine si quelqu'un ne venait pas immédiatement en renfort. Certes, la blesser pour l'affaiblir et provoquer sa régénération était une chose, mais lui infliger une blessure pouvant être fatale en ne comptant que sur sa capacité à récupérer n'était que pure folie. Ayla possédait des entraves, les sceaux du directeur et du professeur Bachiatari, mais ces bracelets ne faisaient que sceller un pouvoir qui avait déjà été bridé. Le sceau principal se situait sur la nuque de la vampire, une limitation qui témoignait de l'incroyable niveau en arcanes vampiriques de son créateur. Il limitait de moitié les capacités d'Ayla, la rendant déjà relativement dangereuse et il n'y avait qu'un seul et unique moyen de neutraliser ce bridage...lui infliger une blessure mortelle. La régénération ne se fit donc pas en six à dix secondes, mais en un ridicule quart de seconde, annonçant au professeur qu'il venait de changer totalement le cours du combat.

Ayla semblait différente, ses cheveux venaient de passer au rouge flamme, tandis que ses yeux passèrent au vert émeraude et elle semblait beaucoup plus attirante sur le moment. Ce n'était pas la première fois qu'on la voyait ainsi, le cours d'alchimie avait aussi provoqué cette transformation, à la différence que cet état n'avait pas duré. Lors du cours donné par le professeur Vikaa, elle était restée elle même, sa transformation n'ayant duré qu'un bref instant, mais dans le cas du cours de combat...l'autre nature d'Ayla voyait Raksha comme une menace à éliminer. Elle se releva et observa Lucien pendant quelques secondes, l'incompréhension se lisant dans ce vert émeraude d'une beauté sans pareille, hypnotisant totalement le jeune garou, était elle vraiment maîtresse de sa personne ? Le combat ne tarda pas à la faire revenir à la réalité et à son besoin de massacrer toute menace se trouvant sur son chemin. L'Orochi venait d'envoyer sa queue en direction du "couple" d'élèves, l'idée était sans doute d'effrayer Lucien ou de lui apprendre la dure réalité d'un combat, mais le nouvel état de la vampire ne faisait pas partie des variantes pris en compte dans l'équation du professeur. Elle s'avança directement sur la queue de l'enseignant, encaissant sans la moindre difficulté et ne bougea pas d'un millimètre, se présentant presque comme une force de la nature. Offrant le plus beau sourire de prédateur qui soit à son professeur, Ayla le fit reculer de quelques mètres d'une simple pression du doigt sur son torse reptilien. Elle s'amusait, mais pas dans le sens de l'élève testant ses capacités, mais plutôt comme le prédateur traquant sa proie. La prochaine attaque fut un coup de la paume de la main, envoyant Raksha à l'autre bout du dojo sans qu'il puisse voir la vampire bouger, rendant la situation de plus en plus délicate.

Visiblement, le jeu était terminé pour la comtesse, qui tendit sa main en direction du professeur, un geste qu'il avait longtemps connu en combattant les membres de son espèce. Ses ongles allaient devenir aussi dangereux que des griffes et donc aussi tranchants qu'une lame aiguisée à l'extrême. Elle ne comptait pas juste l'effrayer, mais bien le tuer, sans doute à la manière habituelle des enfants de la nuit, en lui arrachant le cœur. Simple, efficace et empêchant à la plupart des espèces de se régénérer. Elle fonça, arrivant immédiatement sur l'Orochi, se préparant à lui infliger cette ultime blessure, mais c'était sans compter une petite erreur de la part de la vampire...le lieu de son affrontement. Il est impossible de tenter quoi que ce soit dans l'académie sans que le directeur n'en soit immédiatement averti et ce qui devait arriver...arriva.

Une intense lumière blanche envahit le dojo, faisant place à un vieil homme qu'il était inutile de présenter. Il leva sa main et Ayla fut projetée hors du dojo par une force invisible. Le soleil allait lui infliger de graves dégâts, mais il était risible de penser que cela la neutraliserait pour de bon, surtout sous cette forme. Myrddin ne s’arrêta pas à ce petit tour de magie et fit s'abattre une autre attaque sur la vampire, une technique qui rappelait étrangement la lumière de la lune éclairant une douce nuit, sauf que l'intensité du sort n'avait rien d'aussi charmant. Ayla perdit rapidement connaissance, reprenant son ancienne apparence, un sourire apparaissant étrangement sur ses lèvres, comme si elle était reconnaissante d'un tel acte. La faisant léviter à l'intérieur du dojo, il s'approcha de l'Orochi et des autres élèves en allumant une longue pipe décorée avec élégance. Tout au long de l'allumage, les étudiants purent voir avec émerveillement les murs du dojo se reconstruire par la simple volonté du directeur, tandis qu'Ayla lévitait calmement au centre de la pièce, comme si rien ne s'était passé ou comme si tout ceci ressemblait à une journée normale pour le vieil homme. Souriant doucement, il tapota l'épaule du professeur et parla de sa voix mielleuse.

- Excusez ce malentendu professeur, rien de cassé j'espère ? Évitons à l'avenir de blesser mortellement nos chers petites têtes blondes, même si elles peuvent en réchapper. N'est ce pas ? Je crains qu'elle ne puisse se relever pour assister à votre cours, vous faisiez de la remise en forme il me semble, au pire vous n'aurez qu'à faire un léger petit cours de rattrapage, elle aura donc le temps de s'excuser de son comportement.

Tirant longuement sur sa pipe, le vieil homme se retourna ensuite vers les élèves et leur adressa un sourire on ne peut plus chaleureux.

- Chaque élève présent dans cette académie possède des capacités, des caractéristiques, un corps ou un esprit très différent. Certains d'entre vous découvrent encore leurs capacités, d'autres sont enfin rassurés vu qu'ils ne se sentaient pas à leur place en ces lieux...et d'autres vivent avec ce que l'on appelle, le fardeau du pouvoir. Lorsque la lune a offert à ses enfants la capacité d'utiliser les éléments, une terrible guerre à eu lieu, une guerre que votre professeur pourrait sans doute vous décrire si le cœur lui en dit. Les sages envoyés par la lune ont abandonnés leurs foyers, leurs familles, pour servir leur mère. Deux choix s'offrent à ce genre de personnes, se prendre pour des dieux ou aider les autres. Vous rencontrerez sans doute des jeunes gens, comme vous, avec des capacités qu'ils ne peuvent contrôler, pas sans aide. L'académie a été créé dans ce but, aider toute personne le désirant, leur offrir une nouvelle vision et leur donner le bagage suffisant afin de changer ce monde. Vous êtes tous l'avenir de ce nouveau monde, je ne vous demande pas de vous aimer, mais de réfléchir à ces paroles. Sur ce, je ne vais pas ralentir votre cours plus longtemps professeur !

Saluant les élèves d'un signe de tête, le bienveillant vieillard attrapa la vampire aux cheveux roses et disparut dans un autre flash blanc. Bien qu'il ait fait son maximum pour rassurer les élèves, repoussant l'inévitable question de Raksha, il était parfaitement au courant que la machine était en marche. Il ne pourrait dissimuler la véritable identité d'Ayla éternellement, il allait devoir prendre des mesures. Raksha connaîtrait bientôt la vérité, aux côtés de Theyne et de Shitennô.

Invité

Le combat débuta finalement : le jeune noble et la vampiresse face à l’Orochi. Lucien frappa en premier, avec l’épée en bois qu’il avait prise dans le dojo sur le bras droit du professeur. La jeune femme reprit la relève et semblait dominer le combat, mais Scarlett vit l’ancien qui ne faisait rien d’autre que de bloquer et d’esquiver les attaques des deux benjamins. Qu’est-ce que le professeur pourrait bien leur réserver pour faire durer le suspense ? Peut-être est-ce qu’il tentait de relever et d’analyser chaque mouvement de ses opposants pour mieux riposter ensuite ? Ou bien alors est-ce qu’il attendait des coups plus violents et moins directs de leur part ?

Il est vrai que dans un combat 1v1, il est difficile de porter des attaques « surprise » sur son adversaire car ce dernier reste toujours sur ses gardes. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un combat handicap 2v1, il leur est possible de mettre en place des stratégies comme par exemple l’une attire l’attention du professeur et l’autre reste dans les angles morts pour le blesser. Lightning avait déjà trouvé deux défauts chez la façon de combattre du jeune couple. D’une part, Lucien ne frappe pas assez fort ou n’a pas la force nécessaire pour abîmer la peau écarquillée du professeur et l’autre femme semble retenir ses coups pour ne pas faire de mal à ce dernier. D’autre part, ils ont tous les deux une idéologie très prononcée lorsqu’on parle de combat, et donc d’un duel entre deux individus, cela rime avec respect, loyauté, sain d’esprit.

Reste à survivre en mettant de côté sa fierté que de mourir en respectant les codes de la noblesse. En quoi est-ce mal d’attaquer une personne par derrière ? Tous les coups sont permis dans un combat lorsqu’il est question de vie ou de mort. C’est se faire manger ou être mangé. C’est la loi la plus forte qui règne, et non la plus juste. L’ennemi ne désire en aucun cas un quelconque sentiment qui se relève de la « pitié », prenant cela comme une faiblesse, ce qui revient à révéler la « lâcheté » de cette personne pour ne pas s'être battu sérieusement.

Le jeune blond ne pouvait plus garder son sang-froid alors que son partenaire est en difficulté, et décida de solidifier son ombre pour former un mur d’ombre qu’il avait apprise pendant le premier cours de l’Ombre avec le professeur Bachiatari. Du coup, le professeur se retrouva complètement piégé comme un rat entre deux obstacles : le mur et la combattante acharnée.

« Ayla ! Fais-le heurter ce mur, il est suffisamment robuste pour le blesser ! », exclama Lucien à haute voix.

Il est temps pour le professeur de passer à l’étape suivante : de défensive à l’offensive, et de rester d’autant plus sérieux face à la vampiresse tout aussi de garder un œil sur l’épéiste et mage de l’Ombre. L’enseignant envoya Ayla en direction du bloc produit par son compagnon et la blessa plutôt brutalement que l’on entendit un bruit d’os crânien qui se brisait et que l’on vit le sang qui coulait de la bouche de la charmante demoiselle. Il la balança par la suite comme une balle de base-ball avec un sourire plutôt moqueur et provocateur pour constater la réaction du pauvre homme qui lui fait face.

« Très robuste, en effet, tes murs ! », le complimenta le professeur Raksha.

Après avoir assisté à l’horreur que sa jeune amie ait subie, l’élève, avec l’esprit confus et désorienté, avait réalisé que le combat n’avait rien à avoir avec un combat fair-play où l’un attaque l’autre à tour de rôle. Non… l’ennemi continue à attaquer même si son adversaire n’est pas en mesure de se battre ou se retrouve dans une position défavorable. Après tout, c’est le résultat qui compte. La vampiresse montra son véritable visage et déploya ses forces en dégageant le professeur de son chemin et le faisant voltiger vers le dojo. Une lumière blanche envahit soudainement la place centrale de la pièce, laissant apparaître un vieil homme barbu qui n’était autre que le directeur de l’Académie en personne, Myrddin. Le vieil sage repoussa la jeune femme, puis lui envoya un sort qui lui priva de sa puissance monstrueuse, l’obligeant à reprendre sa forme humaine qui lui fit perdre connaissance. Il finit par réparer les murs du dojo détruits lors du combat entre l’Orochi et la vampiresse comme si rien ne s’était produit, et puis s’approcha du professeur et des autres élèves en allumant une longue pipe.

« Excusez ce malentendu professeur, rien de cassé j'espère ? Évitons à l'avenir de blesser mortellement nos chères petites têtes blondes, même si elles peuvent en réchapper. N'est-ce pas ? Je crains qu'elle ne puisse se relever pour assister à votre cours, vous faisiez de la remise en forme il me semble, au pire vous n'aurez qu'à faire un léger petit cours de rattrapage, elle aura donc le temps de s'excuser de son comportement. », lui adressa le directeur, puis se retourna vers le groupe de jeunes et reprit son discours, « Chaque élève présent dans cette académie possède des capacités, des caractéristiques, un corps ou un esprit très différent. Certains d'entre vous découvrent encore leurs capacités, d'autres sont enfin rassurés vu qu'ils ne se sentaient pas à leur place en ces lieux...et d'autres vivent avec ce que l'on appelle, le fardeau du pouvoir. Lorsque la lune a offert à ses enfants la capacité d'utiliser les éléments, une terrible guerre à eu lieu, une guerre que votre professeur pourrait sans doute vous décrire si le cœur lui en dit. Les sages envoyés par la lune ont abandonnés leurs foyers, leurs familles, pour servir leur mère. Deux choix s'offrent à ce genre de personnes, se prendre pour des dieux ou aider les autres. Vous rencontrerez sans doute des jeunes gens, comme vous, avec des capacités qu'ils ne peuvent contrôler, pas sans aide. L'académie a été créé dans ce but, aider toute personne le désirant, leur offrir une nouvelle vision et leur donner le bagage suffisant afin de changer ce monde. Vous êtes tous l'avenir de ce nouveau monde, je ne vous demande pas de vous aimer, mais de réfléchir à ces paroles. Sur ce, je ne vais pas ralentir votre cours plus longtemps professeur ! »

Faisant signe aux élèves, le vieillard emporta la demoiselle, puis disparut avec un écran de lumière qui les aveugla brièvement. Lightning avait compris que cette femme du nom d’Ayla que son camarade de l’Ombre avait annoncée tout à l’heure ne pouvait être une vampiresse : les yeux rouges, la peau blanche comme la neige, les dents de chauve-souris, tout y est. Le noble déchu s’avança et prit place à son tour dans le combat face au Vipère.

« Bon vu que la demoiselle n’est plus là et que le jeune prince semble encore être sous le choc, je pense qu’il est temps pour moi de reprendre mon match. », sourit le démon, « Alors comme ça, nous pouvons utiliser la magie contre vous si nous voulons avoir une chance de vous blesser, n’est-ce pas ? Cela ne vous dérange pas si je m’y vais à fond dès le début. », détourna son regard vers l'autre garçon, et puis répliqua par la suite, « Lucien, hein ? Pourrais-tu avoir l’amabilité de me passer ton épée en bois ? Je vais te montrer un avant-goût de mon pouvoir ! Bien, professeur... Lightning XXI Scarlett, prêt pour le combat ! »

Karnevriath

Faiblir...Pourquoi avais-je pensé ça sur le moment? La suite m'a bien prouvé le contraire, autant qu'elle m'a surpris.

- Ayla ! Fais-le heurter ce mur, il est suffisamment robuste pour le blesser !

à ce moment là, la vampire se jeta vers le professeur. Mais tout ne se passa pas comme ils avaient prévus: Le serpent, au lieu de s’écraser sur l'étrange mur que le blondinet avait créée, fit une prise et ce fut Ayla qui se prit le mur de plein fouet. J'entendis à ce moment la des os se briser. Je commençais à froncer les sourcils. Cela n'allait pas un peu trop loin là? Je savais très bien que j'étais mal placé pour juger la qualité d'un cours, mais c'était quand même violent. Je préférais juste garder mon silence et observer. Mais lorsque je me suis résigné à voir la situation comme sous contrôle, je vis le serpent prendre la tête de la vampire et...cogner sa tête violemment sur le mur. Je tressaillit lorsque je vis cet acte violent. Là, ça allait trop loin non? Je reculais même d'un pas en arrière lorsque je le vis frapper une deuxième fois sa tête sur le mur d'ombre. Du sang commençait à couler. J'étais réellement perturbé par ce spectacle. Bien sûr, j'ai déjà vu du sang. Après tout, il y a encore un mois, j'avais la bouche pleine du sang de certaines proies fraîchement attrapé et abattus par mes soins. Mais là, que cela provienne d'une personne que j'avais déjà aperçus...même si je ne portais à peu près aucun jugement sur elle, cela faisait un certain effet. De toute manière, que ce soit elle ou n'importe qui d'autre, il était malsain de voir un tel spectacle, et je n'en profitais pas d'un air joyeux au contraire. J'avais envie que tout ça se termine le plus vite possible.

-Très robuste en effet tes murs.

J'en frissonnais presque en écoutant ses paroles. Ironie du sort, il le savait très bien, et il osait faire une pointe d'humour la-dessus. Ce professeur commençait réellement à me dégoûter, et je me demandais si prendre les cours de combat avait été une si bonne idée. Je découvris ensuite que c'était l'une des pires idées que j'avais jamais eu. Ayla repris son autre forme. Celle que j'avais déjà eu l'occasion de voir durant le cours d'alchimie: des cheveux rouges, des yeux d'émeraudes...et cette étrange beauté attirante qu'elle n'avait pas lorsqu'elle n'étais pas dans cet état. Non pas qu'elle n'était pas belle au contraire. (Je la trouvais assez belle), mais lorsqu'elle était comme ça, il y avait un truc...Je ne pouvais pas l'expliquer, mais je ne voyais qu'elle. Mais de toute manière, dans une telle situation, on ne pouvais voir qu'elle.

Ayla fit un grand sourire au professeur, avant de le pousser sur plusieurs mètres...avec un seul doigt. Et d'un simple coup de paume, il fut projeté de l'autre coté du dojo...là, j'étais tout simplement consterné. Comment...comment pouvait-elle être maintenant aussi dangereuse? Je ne connaissais pas bien les vampires, et plus je la voyais, plus j'en avais peur. Allait-elle...Tuer le professeur? Elle commençait à se diriger vers lui quand...une lumière inonda la salle. Et là apparus le directeur Myrddin en personne. Celui-ci repris le contrôle de la situation en deux temps trois mouvements, avec une facilité déconcertante. Ayla maîtrisé, Dojo réparé, accident évité...c'était impressionnant. Il s'approcha du grand serpent:

-Excusez ce malentendu professeur, rien de cassé j'espère ? Évitons à l'avenir de blesser mortellement nos chères petites têtes blondes, même si elles peuvent en réchapper. N'est-ce pas ? Je crains qu'elle ne puisse se relever pour assister à votre cours, vous faisiez de la remise en forme il me semble, au pire vous n'aurez qu'à faire un léger petit cours de rattrapage, elle aura donc le temps de s'excuser de son comportement.

Il se tourna ensuite du coté des élèves.

-Chaque élève présent dans cette académie possède des capacités, des caractéristiques, un corps ou un esprit très différent. Certains d'entre vous découvrent encore leurs capacités, d'autres sont enfin rassurés vu qu'ils ne se sentaient pas à leur place en ces lieux...et d'autres vivent avec ce que l'on appelle, le fardeau du pouvoir. Lorsque la lune a offert à ses enfants la capacité d'utiliser les éléments, une terrible guerre à eu lieu, une guerre que votre professeur pourrait sans doute vous décrire si le cœur lui en dit. Les sages envoyés par la lune ont abandonnés leurs foyers, leurs familles, pour servir leur mère. Deux choix s'offrent à ce genre de personnes, se prendre pour des dieux ou aider les autres. Vous rencontrerez sans doute des jeunes gens, comme vous, avec des capacités qu'ils ne peuvent contrôler, pas sans aide. L'académie a été créé dans ce but, aider toute personne le désirant, leur offrir une nouvelle vision et leur donner le bagage suffisant afin de changer ce monde. Vous êtes tous l'avenir de ce nouveau monde, je ne vous demande pas de vous aimer, mais de réfléchir à ces paroles. Sur ce, je ne vais pas ralentir votre cours plus longtemps professeur !

L'avenir du monde? Moi? J'allais presque rire. Je ne changerais jamais le monde, et je ne le souhaitais pas non plus. Ce ne pouvais être moi, Francis, petit garou d'à peu près 19 ans qui vit dans la nature qui allait faire quoi que ce soit. Je laissais le changement du monde à ceux qui le voulaient, ou aux élus du destin. De toute manière, j'étais sûr de ne pas être un exemple à prendre, même si je voulais apprendre à être un meilleur garou ici. J'étais insignifiant, je voulais être insignifiant, je resterais insignifiant.

Voilà...le professeur était partit, ainsi qu'Ayla. ça a été un sacré remue ménage qui aurait pu finir mal. Heureusement (et j'étais plutôt content de ça), tout c'était calmé.

-Bon vu que la demoiselle n’est plus là et que le jeune prince semble encore être sous le choc, je pense qu’il est temps pour moi de reprendre mon match.

Le garçon qui avait attaqué le professeur dans le dos? Eh bien...il avait choisis le bon moment pour ne pas paraître concerné par ce qui venait de se passer. Après tout ça, il faisait comme si de rien était? Lucien était encore sous le choc, le professeur se remettait d'un violent coup de paume qui l'a projeté de l'autre coté de la salle...et il réagit tranquillement. Les humains étaient-t'ils comme ça?

-Alors comme ça, nous pouvons utiliser la magie contre vous si nous voulons avoir une chance de vous blesser, n’est-ce pas ? Cela ne vous dérange pas si je m’y vais à fond dès le début. Lucien, hein ? Pourrais-tu avoir l’amabilité de me passer ton épée en bois ? Je vais te montrer un avant-goût de mon pouvoir ! Bien, professeur... Lightning XXI Scarlett, prêt pour le combat

Invité

Os brisés, visage en bouilli.
Cheveux de sang maculés, vie enfuie.

Lucien lâcha précipitamment son épée pour attraper la corps qui venait du ciel, comme le sien avait précédemment atterri dans les bras d'Ayla. Il avait tant espéré que le bruit signifiait que l'Orochi avait subi un mauvais coup, mais à présent le noble comprenait que tout était de sa faute.

Preuve de méchanceté, cruelle moquerie.

Déjà, les muscles du combattant se contractaient sous l'effet d'une colère meurtrière, ses yeux irradiaient d'une haine irraisonnée.
Et pourtant, il ne faisait rien, désarmé et sans mur pour le protéger.

Lucien commençait à reculer devant la queue qui était dressée pour le blesser, mais ne s'en souciait pas vraiment. Ses yeux étaient fermés, comme pour échapper au spectacle. Il tremblait, et ses ongles s'enfonçaient faiblement dans la chair d'Ayla qu'il refusait de lâcher.

L'Ombre voulait fuir. Elle demandait à être relâchée, et voulait s'enfuir après avoir perçu la grande faiblesse psychologique qu'avait causé l'assaut du serpent sur la vampire. Comme elle le ferait très souvent, elle cherchait une échappatoire de ce corps qu'elle jugeait trop faible pour elle malgré ses immenses possibilités. Traîtresse, elle refusait de le laisser en répit, et les parts d'elle qui appréciaient le jeune blondinet lui demandaient de la relâcher d'une certaine façon, d'un murmure obsédant incompréhensible.
Litanie incertaine que Lucien faillit se perdre à répéter, tandis que la queue d'un être sans cœur s'approchait.

Renonçant finalement à reculer, préférant le choc de cette masse vivante au déchirement intérieur de la magie, il arrête le mouvement instinctif pour se consacrer à ce qui le traverse présentement.

Tout se produit en un quart de seconde, les réactions liées à la magie étant d'une profondeur impénétrable.

Pendant ce temps, Ayla est revenue à la vie, plus belle que jamais. Lucien est à présent bien plus livide qu'elle, qui est plus séduisante que jamais. La couleur sang de ses cheveux, la profondeur de ses yeux émeraude... il rouvrit les yeux en la sentant bouger, et fut soufflé devant le spectacle qu'il avait, le sang qui la recouvrait n'ajoutant qu'à l'étrange charme de la vampire.

Elle s'enfuit des bras qui l'instant d'avant étaient de pierre, et s'étaient ramollis devant sa vitalité. À présent déployés pour tenir la tête du noble de part et d'autre, tête qui échappa à ce regard pour permettre au corps de survivre à sa colère.
La haine ne put s'enfuir, car si elle est facile à allumer, même le spectacle de l'absence de conséquence ne peut l'éteindre. L'Ombre souffla à Lucien un moyen d'essayer de faire du mur un projectile, et lui recommanda évidemment de l'y employer entière. Ravageant son corps, elle circule sans répit.

Ce que la trahison même ne pourrait et ne pourra provoquer, le spectacle de l'être aimé vraisemblablement tué l'a accompli. Lucien se sert la tête à s'en faire mal, sentant des vrilles de magie tenter de sortir par ses mains, pour essayer de faire un mur capable d'écraser le dojo par ses dimensions.
Ayla frappa. Et frappa. Encore. Et encore.

Lucien ne vit rien, n'eut conscience de rien. Une partie de lui avait vaguement conscience de ne pas avoir été blessée, mais la plus grande part se contentait d'inhiber des pulsions meurtrières et autodestructrice. Une sévère haine à l'encontre de Rashka se manifestait et s'amplifiait, et tous les efforts de contrôle de soi dont faisait preuve l'élève avaient pour but de calmer la magie qui circulait dans ses veines et qu'il regrettait presque d'avoir réveillée devant sa virulence.
Finalement, il murmura indistinctement les mots qu'elle lui chuchotaient, qui n'eurent grand effet. À présent ses ongles s'enfonçaient durement dans son crâne.

La lumière du soleil parvint jusqu'à l'élève, qui vit que la situation avait bien changé lorsqu'il ouvrit les yeux par surprise.
La figure du directeur se découvrit, ainsi qu'une Ayla meurtrière. Devant le spectacle de cette fille qui allait mettre à mort son bourreau, seule l'idée de l'y aider émergeait, et les efforts que l'apprenti mage dut faire pour se calmer après avoir vu ça lui semblèrent surhumains.

Il referma les yeux, insouciant de ce qui arriverait s'il venait à mourir en expulsant toute sa magie par haine.

Un rossignol chantait dans sa tête.
Concentré pour résister à ses impulsions meurtrières, il ne l'avait pas remarqué au début, mais un trille finit par émerger à la lisière de sa conscience. Dès lors, il fut facile au futur duc de se focaliser sur la musique qui lui permettrait d'échapper à l'Ombre.
Inconsciemment, il se réfugiait dans ses instincts, tirant de son lien avec l'animal le secours qui devait lui éviter le trépas. La litanie que lui soufflait l'ombre fut effacée par un chant qui prenait de l'ampleur. Un chant qu'il connaissait, avait appris, mais qui lui était retranscrit sous une forme musicale plus pure que tout ce qu'il avait auparavant connu.

Cela prit du temps, mais peu avant qu'Ayla disparaisse, le noble avait reprit ses esprits. Échevelé, livide, confus, un air sur les lèvres et tout bas chantonné, il était difficile de le comparer avec l'élève qui avait proposé ce combat tout digne.
Ses bras quittèrent la tête. Il était épuisé.
Regardant le corps de celle qui lévitait dans la pièce, il ne dit rien et ne fit rien, trop fatigué pour cela, ne faisant que noter son sourire satisfait. Comprenant fugitivement qu'elle devait être passée par la même sorte de rage meurtrière que lui mais y avait cédé, il en fut reconnaissant au vieux directeur de l'en avoir sauvée, quoi qu'il ait bien pu faire.

Myrddin partit après un discours dans lequel Lucien se reconnut plus ou moins. Alors, le noble se relâcha et ramassa distraitement le bout de bois qu'il ne pouvait reconnaître. Il avait envie de le lancer.
Le démon qui partageait sa maison finit par se montrer tout à fait insensible à ce qui venait de se passer, en réclamant l'épée et se vantant de pouvoir réussir à vaincre l'Orochi qui avait déjà été salement amoché.

Le garou le regarda, contempla l'épée un instant et se demanda s'il devait rire ; ce garçon qui avait été incapable de l'égaler lors du cours d'Ombre se proposait de faire une démonstration de ses pouvoirs. Décidant finalement qu'il en revenait au professeur de décider s'il souhaitait se battre, et marquant par là sa reddition, il finit par lancer vers l'Orochi l'épée, qui atterit un mètre devant lui. Alors, il finit par s'asseoir dans un coin, sans prêter attention au noble déchu.

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