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 Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]

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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeLun 15 Sep - 23:52

Une nouvelle fois et non sans grande surprise, nous voici qualifiés tous les trois. Il faut croire que le destin ne souhaite pas nous séparer dans l'adversité.

Finalement c'est peut-être cela qui nous réunis, qui nous rend fort. Nous nouons inconsciemment des liens avec les autres et nous nous attachons sans même nous en rendre compte.
J'ai toujours été élevé dans le but d'agir seul, sans attendre le moindre acte de sympathie de la part de mes frères d'armes. Après tout, il est interdit de secourir un assassin blessé s'il y'a le moindre risque de se faire remarquer durant une mission.
Nous ne devons rien faire durant les prises d'otages. Un assassin doit rester impassible et conserver les secrets que l'on lui a confié. S'il ne le fait pas, nous devons nous charger de le condamner au silence éternel.

Cette expérience avec Lucien m'aura permis de comprendre une chose vitale pour mes futures relations: Nous avons tous des choses dans notre passé que nous voulons oublier, que nous enfouissons au plus profond de nous-même. Il faut savoir accepter cette part de l'autre sans jugement et faire avec.

Ne me préoccupant plus du comte qui nous avait félicité pour notre réussite commune, je reprends Lucien à mes côtés afin de l'orienter. C'est devenu une sorte automatisme qui s'est installé sans que je n'en prenne conscience. Je suis bien décidé à faire cela toute ma vie s'il le faut !
Nous reprenons notre route en direction de l'épreuve suivante. J'ose jeter un coup d’œil discret derrière moi pour apercevoir le sourire du comte, plein de sous-entendus, dont personne ne saura jamais rien.

Des escaliers délabrés nous font face. Je me doute que la descente sera rude, autant pour moi que pour Lucien. Mais il faut que je tienne bon.
Nora nous suit de près mais semble un peu distante. Je ne cherche pas à en savoir plus. Après tout ce qu'elle a dû apprendre sur moi, ça ne m'étonnerait pas qu'elle ne veuille plus jamais m'adresser la parole.
Lucien trébuche à de multiples reprises mais parvient à se rattraper miraculeusement à chaque fois.
Une fois arrivés au bout, une mystérieuse porte nous fait face.

-Hé bien hé bien... Je crois que nous devons faire face à un nouvel obstacle.. Encore. Cela ne finira donc jamais !

Ma dernière intonation trahit ma frustration de ne pas voir le bout de ce labyrinthe. Je veux que cela se finisse. Je commence sérieusement à perdre patience.
Lucien prend finalement la parole pour demander ce qui se trouve devant nous. Nora me devance et lui explique la situation.
L'inscription met mes nerfs à rude épreuve. Comme si après tant d'efforts, nous allions abandonner devant une vulgaire porte.
La porte se décida finalement à exploser d'elle-même, ou plutôt à cause de notre détermination commune d'une certaine façon.

Un nouveau paysage, des meubles, un homme. En temps normal, je me serais émerveillé de toute cette splendeur et questionné sur le manque de cohérence entre ce lieu et l'espace aménagé par ce qui semble être notre nouvel hôte.
Mais la fatigue, les épreuves endurées ont eu raison de cette bonne humeur. Pourtant, Lucien se mit à bondir dans tous les sens , à me fixer intensément à tel point que c'était presque gênant. Mais cela me donna le sourire, me faisant oublier toutes les difficultés rencontrées et me faisant me rendre compte de l'importance que j'accordais à ce jeune noble.

- Ralala, moi qui m'étais enfin résigné à te supporter des années dans cet état. Quelle déception...

On sentait facilement l'ironie dans cette phrase et mon sourire finit de prouver le manque de sérieux de celle-ci.
Une fois l'euphorie de Lucien passée, nous nous approchons de l'homme responsable de cette nouvelle épreuve. Enfin un homme, c'est vite dit. On dirait un gamin tout ce qu'il y'a de plus banal.
Il entame la conversation et s'exprime avec une grande éloquence et une facilité déconcertante, ce qui est plutôt déroutant vu son aspect physique et la vision que je me faisais de lui.

Son nom ne me dit en effet rien du tout et j'avoue que je m'en contrefiche royalement. On est pas là pour parler arbre généalogique, je suis le frère d'untel ou untel, fils du compte blablabla... tout ce charabia de noble m'exaspère.
En revanche, le fait qu'il soit le maître de Mr Bachiatari, si je puis l'appeler encore ainsi, pique ma curiosité. Il continue son discours et aborde l'intitulé de l'épreuve avec une certaine légèreté.
Un combat tout ce qu'il y'a de plus banal, dans le but de le convaincre que nos talents sont supérieurs à ceux des autres...
Ma foi, combattre en équipe me paraît un peu hypocrite s'il s'agit d'une victoire individuelle.

Lucien prit le premier la parole et son discours me laissa coi. Pendant plusieurs minutes il ne cesse de me flatter, évoquant mes qualités d'être humain et qualifiant mon pouvoir de miraculeux. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Comment une personne peut-elle m'apprécier autant alors que je n'ai fait que ce que toute personne devrait faire dans ma situation?
Je ne peux rien rétorquer, je suis comme cloué sur place... il m'achève en annonçant qu'il compte abandonner, afin de m'accorder la victoire, proposant à l'occasion à Nora de faire de même.

Je fixe Nora, la sentant perdue dans ses pensées. Compte-t-elle aussi me laisser l'emporter ? Après toutes ces choses que nous avons faites pour continuer! Impossible...

- J'abandonne.

Je ne saisis pas... Pourquoi? Pourquoi maintenant, dans cette dernière ligne droite pour la victoire? J'ai donc gagné?
Non... Je n'ai aucun mérite, ce n'est qu'une victoire facile, une victoire qui écœure. Je ne peux pas laisser tout cela se passer ainsi. Pourtant je n'ai pas le choix, tout est fini. Mon visage devient blême, mes poings se crispent...
Non. Jamais je ne le permettrai.

- Vous pensez me faire plaisir en m'accordant une victoire si pitoyable? Que je vais vous sourire et accepter gentiment un cadeau si misérable qu'il me dégoûte.

Je me tourne d'abord vers Lucien.

- Lucien... Je ne pourrais jamais te dire à quel point je te suis reconnaissant pour tout ce que tu as dit sur moi, pour la confiance que tu m'as accordé. Je n'aurais jamais pensé un jour avoir la chance de connaître une véritable amitié... Pourtant ce que tu viens de faire n'est pas digne de toi.
Tu as perdu tes yeux durant des heures dans ce labyrinthe interminable, tu as été blessé, tu as beaucoup souffert de cette obscurité totale et pourtant, tu as insisté pour continuer avec nous. Abandonner alors que nous sommes si près du but... tu n'en as pas le droit.
Dorénavant je me fiche de qui de nous trois sera le vainqueur. Je serai heureux dans tous les cas.


Je m'approche ensuite de Nora et sans laisser à Lucien le temps de répondre, me confesse sur mes ressentis à propos de tout ce que nous avons vécu:

- Quant à toi... Je ne vais pas le nier, tu es un véritable mystère pour moi. Tu parais parfois accessible, parfois totalement hermétique à tout ce qui t'entoure. C'est l'impression que tu m'as donné aujourd'hui. Tu as l'air ailleurs, comme absorbée par des préoccupations diverses.
Pourtant tu as continué avec nous, vaillante comme personne. Tu es d'ailleurs la dernière fille encore présente avec nous. Et là, comme ça... d'un coup, tu décides de tout laisser tomber, sans te justifier ?
Où est donc passée cette détermination que l'on peut lire dans tes yeux? Cette force qui te pousse à avancer?
Tu possèdes ce petit quelque chose que les autres n'ont pas et je compte bien essayer de comprendre comment tu fonctionnes. Tout cela est trop... bizarre.


Je reprends finalement mon souffle, après avoir consommé à peu près toute ma salive.
Il me reste une chose à dire pourtant.
Je m'écarte de Nora, afin d'avoir tout le monde de nouveau dans mon champs de vision.

- De toute manière, vous serez bien obligés de supporter mon sale caractère! Vous ne voulez pas continuer ? Et bien soit. J'abandonne également.

Je décide de m'assoir en tailleur, bien décidé à assumer cette décision jusqu'au bout.

- Nous voilà bien avancés ! Trois perdants pour le prix de deux!
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Innen
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Innen
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeLun 22 Sep - 15:14

Pendant de longues minutes, le sage de la nouvelle lune resta sans rien dire, se contentant d'observer en silence les trois jeunes mages qui s'étaient assis devant lui. Ce qu'il détestait par dessus tout dans le monde actuel était la généralité, la banalité et autres choses sympathiques que l'homme affectionnait et lui faisait perdre toute originalité ou personnalité tout simplement. Il était aisé d'avoir exactement la même opinion qu'une autre personne, tout simplement car cette dernière était influente, on ne se posait alors aucune question et on avançait avec elle sans rien dire de nouveau, espérant que cette « icône » ne se plante pas dans son jugement. En réalité, l'être humain avait une tendance à suivre d'autres individus et suivait ainsi cette effet de mode, peu sortaient vraiment du lot. Et quand certains avaient la possibilité de s'évader de cet enfer où tout se ressemblaient, d'autres personnes suivaient ces êtres et le cycle continuait. Ces individus devaient alors inspirer les autres, pour leur faire avoir leurs propres idées et ainsi surprendre le monde par des concepts nouveaux, des choses qui changeraient à jamais le monde de demain. Pourquoi parler de tout cela ? Tout simplement car Yesod était vraiment las de tout ce qui se ressemblait et c'est pourquoi il avait demandé à ce que cette dernière épreuve soit placée sous le signe de la surprise. Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'ils osent l'affronter dans un combat physique, mais ils avaient la chance de montrer au reste du royaume que l'épée n'est pas le seul outil dont les humains disposent. Seulement, rien ne se passait vraiment comme prévu, voila qu'ils abandonnaient tous, refusant de jouer le jeu des nobles, pourquoi abandonner les autres après ce qu'ils avaient traversés dans ce labyrinthe ? Pourquoi refuser de continuer avec des camarades qui s'étaient toujours soutenus dans de telles épreuves ? Des épreuves, oui, elles portaient bien leur nom. Il était tout bonnement surprit, hésitant entre les faire tous quitter le labyrinthe et leur dire que même si le royaume ne les considéraient pas comme des vainqueurs, ce n'était pas une défaite en soi selon son propre avis et les nommer gagnants tous les trois, défiant ainsi le roi Kyte, même si ce dernier ne pouvait vraiment pas grand chose contre lui.

Il n'eut pas vraiment le temps de prendre de décision, vu qu'un événement qui était totalement sortit de sa mémoire refit son apparition. La poche de Nora commença à prendre feu et elle fut obligée de se relever et de faire en sorte que la source de cet incendie aille le plus loin possible d'elle. Une pierre noire roula donc rapidement sur le sol, tandis que l'habit du garou se reconstitua comme si rien ne s'était passé, cette dernière étant totalement indemne. La pierre noire roula, puis croisant le regard de Yesod, bondit sur lui en une fraction de secondes. Bien entendu, le sage de la nouvelle lune était parfaitement au courant du « pacte » entre l'élève et Mephiles, le sage de l'ombre, il savait strictement tout des rencontres du calice, excepté pour Lucien et Yuuki qui échappaient étrangement à sa vision. Il avait d'ailleurs proposé à notre amie d'avouer qu'elle avait reçu l'aide du sage et ainsi gagner le jeu de la surprise, vu que les humains n'avouaient que rarement qu'ils trichaient lors d'une épreuve. C'était même totalement dans le style de Mephiles d'intervenir alors qu'il n'avait pas à le faire. Depuis de nombreuses années, le sage de l'ombre et le sage du vent étaient en conflit, Fujiin refusait catégoriquement de discuter les visions de la lune, tandis que collègue ne supportait plus de devoir tuer pour des raisons qui lui échappaient et auxquelles il ne croyait pas. De ce point de vue, Yesod comprenait parfaitement Mephiles, un soldat qui refusait de se battre pour des raisons qui ne le concernait pas, un raisonnement sensé et que bien des combattants devraient avoir, cela éviterait de nombreuses guerres inutiles. Le sage de l'ombre avait tenté ainsi de nombreuses approches, pour faire comprendre à Fujiin que rien n'était vraiment gravé dans le marbre et qu'il n'avait pas à suivre aveuglément les ordres de la lune. Elle ne communiquait d'ailleurs que par images, des scènes du futur et ce dernier était perpétuellement en mouvement, pourquoi ne pas chercher à comprendre ces visions plutôt que de ne voir en elle qu'une menace imminente ? Un point de vue que Yesod comprenait également, seulement, Fujiin était également dans une logique que l'on ne pouvait vraiment blâmer. Si la plus grande entité de ce monde, la créatrice de toute chose, la lune, lui envoyait une vision du futur, c'était que l'heure était grave et qu'il fallait agir et vite. L'analyse était bien entendu primordiale, mais le temps était compté dés le moment où il recevait ladite vision. Un poids terrible, une responsabilité effroyable, le poids d'un royaume, voir même d'un monde, reposait sur les épaules d'un seul être vivant, personne ne devrait à subir cela. Ses choix n'avaient pas toujours été les plus judicieux, mais au moins il avait réagit, ne pas prendre de décision est parfois pire que de prendre une mauvaise décision. Tout ça pour dire que le sage de la nouvelle lune n'était pas vraiment étonné de servir d'intermédiaire entre Mephiles et Fujiin, seulement...quelque chose ne tournait pas rond. L'ombre était certes parfois corrompu, mais elle ne dégageait pas cette sensation de malaise et d'horreur, comment diable Nora avait elle fait pour garder une telle chose dans sa poche ? Et ce liquide, cela ne ressemblait en rien à ce que le sage pouvait faire, il ne torturait pas les autres c'était certain. Yesod ne comprit malheureusement que trop tard...

Ce fut si rapide, tout était hors de contrôle, le sage devint la proie,  la cible d'une personne qui avait préparé cet événement avec le plus grand soin et cela depuis longtemps. La pierre trembla, étant visiblement prête à exploser et libéra soudainement un gigantesque torrent noir se déversant sur Yesod et les élèves...puis disparut tout aussi soudainement. A la place, une silhouette blanche fit son apparition et traversa la zone où tout le monde se trouvait, éjecté par le souffle de l'explosion que cette pierre avait engendrée. Le corps de cet individu vola sur une vingtaine de mètres, traversant les meubles présents dans la zone, pour finir sa course contre un des arbres de la forêt, brisant ce dernier au moment de la collision. Le regardant cracher une quantité effrayante de sang, Yesod lâcha son épée et se précipita dans le direction de cet individu, tremblant, effrayé par ce qu'il venait de voir. Shitennô, son apprenti, son ami, celui qu'il considérait comme le fils qu'il n'aurait jamais à cause de sa nature, était étendu contre un arbre, se vidant peu à peu de son sang, manquant de peu de s'étouffer avec ce dernier. Son corps était clairement brisé, son dos, ses bras, ses jambes, l'estomac sans doute perforé par ses propres os, ses chances de survie étaient bien faibles et pourtant...il souriait, entre deux crachats de sang. De gigantesques ailes d'un blanc immaculé, aveuglant presque sur le moment, firent son apparition dans le dos du sage de la nouvelle lune, offrant ainsi un étrange et magnifique spectacle aux yeux des élèves qui ne semblaient rien comprendre à la situation, accentuant ainsi son côté légèrement divin. D'une main tremblante, il soigna, non sans violence, les blessures mortelles de Shitennô, qui ne put se retenir de hurler sous la puissance utilisée pour le maintenir en vie, la magie lunaire n'était pas vraiment connue pour des résultats...doux. L'horreur continua néanmoins, il ne pouvait que réparer les organes et déplacer les débris de ses os, il ne pouvait faire plus, seul un mage spécialisé en esprit et surtout en guérison pouvait tenter quelque chose. Il avait besoin de la prêtresse lunaire et vite, ainsi que de Theyne, pourquoi ne venaient ils pas ?! Des larmes coulèrent, ses yeux passèrent du violet au doré, il perdait le contrôle, il ne parvenait pas à réfléchir clairement, calmement. Faisant violemment volte face, il s'adressa à Nora dans une colère noire, le désespoir se lisant sur ses yeux d'or.

- Toi ! Pourquoi ?! Depuis quand es tu avec l'Abysse ?! Réponds moi !

Crachant du sang, toussant, tentant de bouger sans le moindre succès, Shitennô parvint à prononcer quelques mots, une simple phrase qui sauverait la vie de la garou en cet instant de folie, puis perdit définitivement connaissance.

- Ce...n'est...pas...elle...

Yesod se retourna, ses ailes disparaissant, comme de la fumé qui s'efface peu à peu grâce au vent. Il regarda le corps du Célestin, se maudissant, haïssant son impuissance dans cette situation, puis courra s'assurer qu'il était encore bien vivant. Pour la première fois de sa vie, il avait peur, non pas pour lui, mais pour quelqu'un qui était réellement devenu important à ses yeux, il refusait de perdre une personne qui ne méritait pas de mourir ainsi...il ne voulait pas qu'on se sacrifie pour lui ! Levant sa main, il parla d'une voix implorante, c'était plus une demande qu'un ordre, il suppliait presque un vieil ami de l'aider.

- Phénix...protège le...

A peine eut il finit de parler, qu'une gigantesque explosion de flamme fit son apparition dans ce spectacle pourtant déjà surprenant, mais qui ne blessa étrangement ni les élèves, ni les deux hommes un peu plus loin et encore moins son environnement. De ces flammes, naquit une bien étrange créature, mais ô combien majestueuse, un oiseau à la taille titanesque, inondant de ses nombreuses couleurs vives ce spectacle de désolation. Le Phénix, la créature la plus mystérieuse et aussi la plus connue des légendes de ce vaste monde, chaque mage en avait entendu parler, mais tous ne pensaient qu'il ne s'agissait en réalité que d'un mythe. Il était le début de toute chose, ainsi que sa fin, il renouvelait sans cesse le monde en détruisant, puis reconstruisant juste derrière. Il était dit que rien ne pouvait l'arrêter, que la lune elle même n'avait aucune emprise sur cette créature, qu'elle n'avait même pas été créée par cette dernière, qu'elle était présente avant elle. Tant de rumeurs, tant de légendes, tant de mythes, mais voila que cette créature exceptionnelle venait simplement de se faire invoquer, répondant à un simple appel. Les flammes disparurent, l'oiseau fixa les élèves, les envahissant soudainement d'une chaleur bienveillante, quelque chose d’extrêmement difficile à décrire, puis observa Shitennô et enfin Yesod. Son regard passa du vif au compatissant et sa taille diminua, jusqu'à arriver à la hauteur du sage de la nouvelle lune. Délicatement, déployant ses ailes, il essuya les larmes de Yesod du bout de ses plumes, puis posa sa tête contre la sienne, restant ainsi un court instant sans bouger, puis se dirigea vers le célestin. Poussant un court chant mélodieux, il se coucha sur le corps du mage et explosa à nouveau, soufflant tous les débris des meubles qui avaient été accumulés près du mage. Lorsque le feu se dissipa, le professeur semblait être protégé par un cercueil de verre, un verre aux couleurs aussi vives que ce merveilleux oiseau. Yesod ne pu cependant montrer son soulagement et remercier son vieil ami, un autre élément surprenant allait faire son entrée en scène. C'était assez ironique vu que c'était ce qu'il recherchait à la base.

- Comme c'est touchant.

Applaudissant, une elfe venait de faire son apparition, se trouvant assise en plein milieu des élèves, visiblement, personne ne l'avait vu arriver. Comme souvent chez les membres de son espèce, elle était d'une beauté presque surnaturelle, mais possédait aussi quelque chose de très froid, voir même d'effrayant. De longs cheveux blonds, un visage assez doux en apparence, un corps relativement bien proportionné et possédait également d'étranges yeux bleu glace. Ses formes et courbes étaient bien entendu mises en valeur par son armure de cuir qui ne protégeait au final pas grand chose sur son corps, excepté ses seins, ses bras, le bas ventre et le bas de ses jambes. C'était au final commun à beaucoup d'armures elfiques, bien qu'elle soient souvent faites dans du matériau que seule sa race pouvait forger à moins d'y être initié. Si elle devait en parler, je pense qu'elle qualifierait son armure de « stratégiquement » placée, certaines choses ne changent pas. Elle possédait néanmoins une étrange épaulière qui semblait être un crane rieur, une gigantesque tête de mort souriant d'un air sadique, toujours dans ce même bleu glacial, bien que légèrement plus clair. Le matériau utilisé ne semblait pas être elfique, à vrai dire, même Fujiin ne pourrait dire de quoi il s'agissait avec précision c'est pour dire. A sa ceinture, on pouvait également voir, deux épées, de la même couleur que son épaulières, qui semblaient être aussi glacées que les plus froides régions de Rëvalïa, à en faire pâlir de jalousie notre dragon des glaces. Une espèce de visage était dessiné dans les deux lames, un visage semblant hurler de terreur, il était même fort probable que si vous tentiez de tendre l'oreille, vous entendriez des voix hurler...un peu comme l'abysse au final. Là encore, le matériau n'était pas connu du grand public, ce qui nous amenait à une conclusion simple : cette elfe n'était pas une elfe ordinaire...

- J'adore la nouvelle déco, les meubles détruits, cramés par un oiseau légendaire, éparpillés un peu partout. C'est pas mal, tu as apporté un peu de toi on dirait.
- Numen...j'aurais du me douter que tu étais derrière tout ça.
- Si tu t'en étais douté, ton protégé ne serait pas actuellement entre la vie et la mort.


Faisant apparaître son épée dans sa main, il se prépara à sortir sa lame ô combien mystérieuse, quand l'elfe l’arrêta immédiatement en levant simplement le doigt, comme pour poser une question.

- Dis moi, tu sais que je peux sans doute esquiver ton attaque, mais crois tu que ces chers étudiants seront assez rapides ?

Gardant toujours son fourreau en main, Yesod ferma doucement les yeux et relâcha la garde de son épée, il ne pouvait se permettre de faire un tel massacre, ils n'y étaient pour rien dans toute cette affaire.

- Si prévisible. Tu serais prêt à massacrer toute la population d'Edälis si elle venait à dire que la magie n'est pas vivante et qu'elle n'est qu'une arme, mais tu considères la vie d'un simple étudiant comme plus précieuse que ta chère lune. Tu te dis prêt à faire le nécessaire, mais au final... tu ne tenteras rien contre moi car tu ne veux pas les mettre en danger.

Il y a quelques temps, Yesod avait apprit la trahison de l'elfe connue sous le nom de Numen Silrul, par le même célestin qui était actuellement protégé par l'une des créatures les plus puissante au monde. Fille du sage de la terre et de l'esprit, cette enfant avait été chargée par la reine des elfes de surveiller l'académie, craignant qu'une guerre éclate et que cette dernière soit prise pour cible. Numen avait été prise dans l'abysse et on ne l'avait pas revue durant un certain temps, jusqu'à ce qu'elle revienne, plus puissante que jamais, sous les traits de Numen Silrul, le héraut de l'Abysse. Le sage ignorait tout de sa puissance actuelle, à part qu'elle pouvait utiliser l'abysse et qu'elle avait une maîtrise de l'esprit et de la terre qui la mettait au niveau de ses parents, en résumé, un niveau sage. Le véritable problème n'était pas ses pouvoirs, mais son intelligence et les informations qu'elle disposait sur ses ennemis, les ayant côtoyés pendant de nombreuses années...après tout, elle faisait partie de la famille. Elle connaissait bien Yesod, elle savait où frapper, quand le faire et surtout comment, si il devait l'affronter, il partait avec un énorme handicap.

- Relax, si j'étais venu tous vous tuer, j'aurais fait les choses moi même, je n'aurai pas demandé à cette charmante garou de me rendre service.
- Tu as utilisé tes pouvoirs en esprit pour modifier l'une des visions du calice, sachant que je serais au courant de ladite vision, tu t'es faite passer pour Mephiles. Te servant de sa réputation de rebelle au conseil des sages, tu as donné la pierre à cette petite, tout en faisant passer Mephiles pour un ignoble individu. Me concentrant sur ce fait, tu as dressé une protection en esprit capable de repousser les autres professeurs, Myrddin et les nobles présents juste à côté. Tu as ensuite utilisé la surprise que l'abandon collectif a engendré pour dissimuler ta présence et activer une pierre philosophale de haut niveau, visiblement modifiée par l'abysse. Sachant que je perdrais le contrôle sur mes émotions en voyant Shitennô en train de mourir, tu as attendu que j'utilise ma seule option, invoquer le Phénix, me coûtant énormément de magie...sachant que si je l'utilisais à des fins de destruction, je tuerai les élèves.
- Tu as oublié le moment où tu es incapable de combattre autrement qu'avec une épée car tu tue strictement tout le monde...excepté la personne voulue bien entendu. Et par épée, je parle de ta lame, pas des vagues d'énergie pouvant trancher toute cette forêt, couper ce lac en deux et j'en passe, qui tueraient ces pauvres et si mignons petits étudiants.


Souriant, Numen se releva et alla poser sa main sur l'épaule de Nora, étrangement, elle n'avait pas la moindre intention négative sur le moment. Ce n'était pas rassurant pour autant, après tout, la garou devait sans doute culpabiliser plus que n'importe qui d'autre...elle avait manqué de tuer son professeur.

- Je voulais te remercier Nora, sincèrement, sans toi je n'aurai rien pu faire. J'avoue avoir eu un peu peur au moment où notre examinateur adoré t'a proposé de tout avouer, j'ai failli devoir changer mes plans, mais heureusement, tu m'es restée fidèle. Si jamais tu souhaites tenter une autre approche que ces niaiseries lunaires, je serais ravie de t'offrir le maximum.

Lui tapotant l'épaule, elle alla ensuite vers Lucien, passant son index sous sa gorge, qui se transforma soudainement en une inquiétante griffe noire, le faisant saigner à la pression la plus minime. Il était certain que même une lame posée au même endroit, parfaitement entretenue par un assassin de premier choix, ferait beaucoup moins de dégâts que cette simple griffe.

- Et toi Lucien, tu m'as fait aussi peur, une peur beaucoup plus violente que ton amie. Quand je pense que tu as failli tout raconter au sujet de mon petit pacte avec Nora...merci, simplement merci. Et ton idée d'abandonner, prenant ainsi Yesod, il a un nom bizarre je sais, au dépourvu, du pur génie. Je te proposerai bien une nouvelle orientation tout comme Nora, mais je sais qu'il ne voudrait pas que tu le fasses. D'ailleurs, j'ai un petit message pour lui, si tu veux bien transmettre. Tente une seule approche, un regard qui change, une incantation, une seule référence à la nécromancie, même un regard émeraude, qui est certes très séduisant je te l'accorde et je le découpe en...voyons...112 morceaux, oui c'est pas mal. Rien de personnel Lucien, ne t'en fais pas.

Numen retira ensuite son doigt de la gorge du jeune homme, tout en lui offrant un sourire rassurant, presque innocent, avec même un petit air bienveillant. Pourtant, elle venait de lui montrer qu'elle pouvait le tuer à tout moment et que si son ancêtre, le fameux Lewis, tentait quoi que ce soit, elle découperait, sans doute avec plaisir, Lucien en plus d'une centaine de morceaux. Le genre de promesse qui fait réfléchir. L'elfe s'agenouilla ensuite devant Zéphyr, qui ne s'était visiblement pas relevé et lui caressa les cheveux dans un sourire amusé.

- Quant à toi Zéphyr, je ne sais pas vraiment quoi dire, excepté merci. Le fait que tu abandonnes a achevé la méfiance de notre cher sage « de la nouvelle lune », comme si elle pouvait être différente, enfin bref. Je te trouves curieux, oui vraiment, un assassin qui devient un guérisseur, tu as déjà essayé de jouer double jeu ? Je suis certaine que tu serais doué. Ne t'en fais pas pour tes capacités d'assassin, avec le petit jeu que je vous prépare, tu auras sans doute un avantage... non négligeable.

Elle disparut ensuite soudainement, se retrouvant devant la protection du Phénix, observant le corps de Shitennô en penchant la tête, il avait effectivement pas mal encaissé, beaucoup plus que ce qu'elle avait prévu. Tout ne pouvait pas forcément se dérouler comme le plan l'indiquait après tout. Elle se préparait à sortir une fois encore une phrase bien sentie, mais elle fut arrêtée par un événement imprévu dans tout son scénario. De multiples chaînes sur lesquelles se trouvaient des pointes, jaillirent du sol, dans la tentative de l'immobiliser, s'ensuivit ensuite une colonne de feu d'un vert macabre commun à la nécromancie, une seconde de plus et elle finissait en cendres, du moins en théorie. Utilisant une courte téléportation, elle partit juste en arrière, avant de se baisser soudainement, sortant ses lames et coupant en deux au niveau de la taille une réplique d'elle même, faite à partir de son ombre. Une attaque de dos, redoutable vu que ce double « maléfique » possédait visiblement les mêmes capacités martiales que l'originale. Rangeant ses épées, elle observa son ombre redevenir normale et applaudit le professeur, pourtant dans le coma actuellement.

- Et bien...je suis impressionnée, vraiment. Pour une personne de ton niveau, tu dépasses tout ce que je pouvais prévoir. Tu as compris en quelques secondes que la pierre était abyssale et ce qu'elle pouvait faire, dans ce même laps de temps tu as détruit brièvement ma barrière pour passer, tu t'es téléporté devant Yesod et tu as détruit le pouvoir destructeur que j'avais prévu pour ton cher maître. Tu t'es ensuite positionné de façon a être le seul à encaisser le souffle de l'explosion, utilisé ta maîtrise élémentaire pour attirer toute cette force sur toi et tu as limité les dommages collatéraux à quelques meubles et un malheureux sapin. Mourant, tu as réussi à prévenir Yesod que Nora n'était pas responsable de ce petit piège, puis tu as trouvé la force de piéger ton corps si jamais moi et moi seule venais à te regarder. J'ai déjà de la peine à comprendre comment tu as prévu tout cela en si peu de temps, mais que tu arrives encore à calculer que j'esquive ton sort sur une distance aussi précise et ainsi mettre un sceau invoquant une...trahison provoquée si je ne m'abuse, en espérant me toucher par ma propre puissance...je suis surprise, vraiment. J'espère que tu survivras à ce combat Shitennô, je suis curieuse de voir ce que tu vaux dans un véritable affrontement... Mère avait raison à ton sujet.

Se téléportant à nouveau, elle fit face aux élèves, tournant le dos à Yesod comme si elle voulait le défier de tenter de venir la poignarder. Oh, elle savait parfaitement qu'il en était capable, après tout il formait des assassins bien meilleurs que ce que Zéphyr aurait pu devenir. Seulement, le sage savait pertinemment que Numen jouait avec eux, ce qui voulait dire que si les élèves n'avaient plus une valeur stratégique, donc d'otages, ils seraient exécutés, voir massacrés, sans la moindre hésitation ou sommation. L'autre petit hic, c'était qu'avec ses capacités en esprit, en arcanes elfiques et avec ses pouvoirs abyssaux, il n'était même pas certain que l'attaquer dans le dos ait la moindre utilité, elle menait la danse, ne laissant strictement rien au hasard et cela le rendait particulièrement fou.

- Vous savez, j'ai suivi vos progrès avec la plus grande attention, j'étais même curieuse de savoir qui arriverait jusqu'à Yesod. Je trouve tellement dommage de ne pas voir un ultime dénouement, testant votre amitié, vos pouvoirs, votre ténacité, la recette parfaite d'un livre d'aventures pour jeunes adolescents. Donc, comme de toute manière vous ne pouvez pas sortir, on va jouer à un jeu faisant office de dernière épreuve. Néanmoins, il manque des participants, mère accorde souvent une seconde chance à ceux qui survivent à sa délicieuse étreinte, faisons donc pareil. Commençons par quelques mages d'esprit, je me sens un peu seule ici.

Transformant sa main qui avait pourtant l'air si douce en une redoutable et effrayante main griffue totalement noire, avec ce qui semblait être de très petites écailles, elle claqua des doigts et fit apparaître deux nouveaux « invités » dans un petit flash blanc. Si certains avaient assistés au premier cours de combat, ils avaient pu voir Myrddin débarquer de la même manière. Les nouveaux arrivant n'étaient autres que Theyne Myalens et Ayla Von Carline, le plus célèbre guérisseur de Rëvalïa accompagné d'une élève au potentiel plutôt terrifiant. Souriant, elle envoya soudainement une violente boule d'énergie noire sur Ayla, qui explosa au contact et répandit un liquide tout aussi noir sur son corps. Cela ressemblait beaucoup à ce qu'avait Shitennô sur la main, mais la quantité était facilement cent fois plus importante, après tout, le corps entier en était couvert et elle semblait comme embourbée et donnait l'impression de se noyer. Satisfaite, Numen l'accueillit donc à sa manière, avec une attaque abyssale et une phrase bien sentie.

- Rien de personnel ma chérie, mais je ne connais que trop bien ta famille. Ta mère a réussi à repousser le pouvoir de la mienne, je préfère donc te voir près de moi...et neutralisée. Surtout que je me méfie des personnes ayant des points communs avec moi, j'ai tendance à les trouver dangereuses.

Admirant Ayla tenter de lutter pour sa survie dans cette corruption qui tuerait n'importe quel mortel, elle sourit en repensant à sa phrase. Si elle avait mentionnée la mère de la vampire ce n'était pas pour rien. Elle savait bien que Persephone serait forcée d'aider sa fille à résister à la corruption de l'abysse, sans quoi elle deviendrait comme Numen. Lewis était neutralisé, Persephone également, les deux plus gros dangers du labyrinthe ne viendraient pas interférer avec son activité ludique et parfaitement pédagogique. Se tournant vers Theyne elle lui expliqua très rapidement son rôle dans ce sympathique amusement.

- Theyne, enchantée de te rencontrer, je suis surprise que tu ne sois pas politicien ou espion, à moins qu'être guérisseur ne soit qu'un façade, tu sais si bien cacher ta vraie nature. Yesod semblait traumatisé par la future mort de Shitennô et s'il ne reçoit pas tes soins très rapidement, je crains qu'il ne trépasse en effet. Sauf que le Phénix le protège, de toi y compris, donc il faudra que tu finisses mon petit jeu également, mais ne t'en fais pas... j'ai préparé une petite surprise rien que pour toi, sois patient. Bien, comme je déteste les injustices, faisons revenir un perdant qui ne le méritait pas.

Claquant à nouveau des doigts, elle fit apparaître le jeune garou, éliminé précédemment par Yuuki Kuran, Francis Dowell. Pour une fois, il n'y avait ni ironie, ni sarcasme dans ce qu'elle venait de dire, elle pensait réellement que ce jeune homme méritait de participer à cette ultime épreuve. Après il risquait bien entendu de mourir dans d'atroces souffrances ou d'être transformé en créature abyssale, mais au moins il participait au labyrinthe !

- Résumons vite, Numen, héraut de l'abysse, voici Yesod, sage de la nouvelle lune et frangin de Fujiin, voila Shitennô, le professeur sur le point de mourir mais protégé par le Phénix, Ayla la vampire qui se noie, Theyne le faux humain qui attend de pouvoir sauver tout le monde, Nora qui m'a permit de faire tout ce que j'ai cité juste avant, Lucien qui l'a couverte, Zéphyr l'ancien assassin qui va peut être finalement recommencer...et je crois que c'est tout. Comme je sais que tu n'as pas aimé être mis en cage et éliminé par une vampire qui s'est faite éliminée à son tour juste après, je t'ai fait revenir. Content ? J'espère bien, au pire c'est pas bien grave vu que tu n'as pas le choix. Il manque ma clé...

Claquant à nouveau des doigts, elle fit apparaître un autre élève, qui était pourtant bien tranquille dans l'académie, ce qui démontrait une fois encore que les capacités en esprit de Numen n'étaient pas des moindres. L'attrapant fermement entre ses bras, elle lui caressa doucement la tête en lui parlant avec une voix presque tendre, le contraste entre toutes ces actions était pour le moins effrayant.

- Redd c'est ça ? Enchantée, moi c'est Numen. Tu les connais bien ? J'espère en tout cas, vu que tu vas devoir leur dire adieu. Mais ne t'en fais pas, si tu ne les connais pas tous ou que tu ne te souviens pas d'eux, sois certain qu'eux se souviendront de toi. Détends toi, ça va vite se terminer.

Enfonçant sa griffe dans sa chair, elle l'égorgea généreusement avant de le laisser tomber à genoux, son sang coula sur le sol comme on pouvait s'en douter, alors qu'il s'étouffait dans son propre sang, puis revint soudainement dans sa plaie, comme si le temps était revenu en arrière. Pendant un bref instant, il ne se passa rien d'autre, excepté peut être Yesod qui venait de foncer sur Numen, qui dévia son coup d'épée avec une facilité déconcertante, l'envoyant tout droit sur Nora. Fort heureusement, le sage arrêta son coup juste à temps, évitant de raccourcir brutalement l'existence de notre amie. Juste après ce nouvel instant d'impuissance totale, le sang de Redd recommença à couler, étant passé du rouge commun à ce fluide vital à un noir aussi profond que celui qui se trouvait sur la main du héraut de l'abysse.

- Je n'aime pas mentir, mais je n'en suis plus à une manipulation près. Comme vous pouvez le voir, Redd est toujours en vie et souffre le martyr, il aimerait bien parler et vous dire combien il est désolé, qu'il ne faut pas vous sentir responsable de l'avoir impliqué dans une affaire ne le concernant pas, car vous n'avez pas eu le courage de dire la vérité quand vous le pouviez...mais il se noie dans son propre sang, donc c'est un peu difficile. Fort heureusement, ma mère adorée, l'abysse, le maintient en vie, tant que ce petit sortilège durera. En observant de plus près son sang, vous remarquerez qu'il devient noir et qu'il y en a beaucoup plus que dans un corps humain, vous en avez déjà jusqu'aux genoux pour la plupart, c'est pour dire. D'ici quinze minutes je pense, ce sort prend du temps je sais, ce liquide aura entièrement recouvert cette zone et il créera un mignon petit puits qui engloutira tout Edälis, car oui nous sommes en réalité dans ses souterrains, si c'est pas une invitation ça. Bien entendu, vous serez soit absorbés par ce puits, soit totalement déchiquetés par la force d'attraction de ce dernier, mais c'est uniquement si vous échouez. Si vous arrivez à perforer le cœur de votre camarade Redd, avant ces quinze minutes, vous neutraliserez ce sortilège, réduirez à néant ce qui restera de ce petit bain, sauverez la capitale, serez des héros et vous recevrez sans doute beaucoup d'or, je ne suis malheureusement pas aux commandes de la trésorerie royale. Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous raconte tout ça, tout simplement car le temps s'écoule durant le moment où je parle et aussi car je gagne à tous les coups. Si jamais vous réussissez et vous avez vos chances, mère aura tout de même gagné. Myrddin en a fait une menace passée aux yeux de tous, je démontre en ce moment son incompétence, sans parler du fait que les forces combinées des humains, des sages, des elfes et des vampires, ne parviennent pas à détruire ma barrière pour le moment. Vous ne dites rien ? Je vois, vous pensez sans doute que pour une épreuve finale, c'est un peu trop facile de juste perforer un cœur, vous avez raison...et en plus je t'ai promis une surprise Theyne, c'est bien de m'y faire penser.

Posant sa main sur le sol, Numen fit trembler légèrement la zone, avant de faire émerger une créature humanoïde couverte de ce fameux liquide noir, cela n'augurait vraiment rien de bon. Le liquide coula rapidement le long de son corps, laissant apparaître un  jeune homme dans la force de l'âge. Il devait avoir la vingtaine, les cheveux noirs, une peau assez pâle, grand, au corps entretenu, possédant néanmoins un style vestimentaire assez particulier. Il était habillé d'une manière plutôt élégante, rien de bien riche en matière de décoration, mais cela démontrait tout de même que ce n'était pas le péquenaud du coin. Un gilet, une petite chaîne en or, un pantalon impeccable, des chaussures sans la moindre trace d'usure, des gants sans doigts et d'étranges anneaux dorés sur chacun de ses doigts. Ouvrant doucement les yeux, il fixa tout ce beau monde d'un regard rouge sang, rappelant étrangement certains vampires qui n'avaient pas eu la moindre goutte de sang depuis des jours. Il semblait partagé entre la folie, l'envie de tuer et un côté profond désolé, sans compter un regard plus que surpris en observant Theyne. Cet homme...ce monstre était connu de tous aujourd'hui, rien que par son nom, c'était l'un des trois créateurs de l'abysse, Revan Meletya.

- Revan, je te présente les élèves de la toute nouvelle académie, chers élèves, je vous présente le directeur adjoint de l'ancienne académie et au passage l'un des créateurs de l'abysse...d'une certaine manière je devrais l'appeler grand père, mais bon, on va éviter. Très cher, j'aimerai beaucoup, j'insiste, que tu pimentes un peu ma petite sauterie en découpant en morceaux ces jeunes gens ou en les vidant de leur sang, au choix, quoique...l'un n'empêche pas l'autre. Je crois que tu connais déjà Theyne, sous un autre nom il me semble ?
- On s'est déjà rencontrés oui, il y a cent ans, ce n'était à l'époque qu'un élève.
- Je me disais aussi, pour information, je ne peux malheureusement pas vous faire combattre le vrai Revan, ce n'est en vérité qu'un fragment de ce qu'il était. Lorsqu'il a senti que mère allait définitivement le contrôler, il a volontairement séparé son âme en cinq morceaux, qu'il a envoyé dans des endroits encore inconnus de l'abysse. Nous n'avons donc sous notre main que son côté vampire, mais c'est déjà ça. Donc les enfants, vous allez combattre mon assistant avec votre professeur et moi je vais m'occuper de Yesod, je suis certaine qu'il attend cette danse avec impatience, n'oubliez pas, vous avez quinze...oh pardon, douze minutes.


Numen se téléporta un peu plus loin rapidement rejointe par Yesod qui l'attaqua dés le départ par une puissante vague d'énergie, envoyée d'un simple mouvement de son épée. L'elfe l'évita sans grande surprise d'un saut gracieux, digne d'une elfe de son niveau, puis sortit ses lames et contre attaqua. Cependant, nos amis avaient un autre problème, le vampire revenu à la vie qui n'avait envie que d'une chose, les découper en morceaux. D'un geste rapide de la main, il déroula dix minuscules fils de ces fameux anneaux qu'il portait aux doigts, les forçant à se baisser rapidement pour ne pas tous êtres fauchés. La longueur des fils fit que l'attaque se poursuivit un peu plus loin, coupant en deux une dizaine d'arbres, sa précision était extrême, mais par chance, il était encore un peu groggy de sa sortie de l'abysse et n'avait pas la vitesse d'exécution d'un vampire de son niveau. S'immobilisant, il fixa Francis, qui dû bondir rapidement hors du point qu'il fixait grâce à une écoute parfaite de son instinct de survie. A l'endroit même où il se trouvait il y a quelques secondes, un trou de trois mètres de diamètre avait fait son apparition, fumant encore vu sa création tout fraîche.

Point positif de ses attaques avec ses fils, il était aussi rapide qu'un humain pour le moment et ses mouvements étaient encore très longs. Point négatif, ses fils semblaient pouvoir couper absolument tout, sans compter qu'ils étaient surchargés d'une énergie vampirique, autant dire qu'une simple protection en esprit ne suffirait pas. Point positif de ses attaques dites explosives, il devait s'immobiliser pour être précis. Point négatif, à moins d'avoir une régénération aussi puissante que celle d'Ayla, qui avait disparu sous ce fameux liquide, la moindre touche signifierait une mort brutale et particulièrement douloureuse ou un démembrement au mieux. Le temps leur était compté, Numen n'interviendrait pas, mais ils devraient vaincre Revan et achever Redd, sans quoi tout serait perdu. Et bien que l'ancien directeur adjoint ne puisse pas encore les toucher grâce à leurs reflexes de garous, les avertissements de Lewis et les compétences en esprit de Theyne, il était évident que plus le temps passerait...plus le vampire récupérerait de ses capacités. Ils devraient éviter ses attaques et trouver un moyen de le vaincre, individuellement ou en équipe. L'autre option étant aussi de tenter de sauver leur camarade vampire du bourbier dans lequel elle se trouvait, en tentant de trouver un moyen de la sortir de cette étendue noire, la débarrasser de cette essence abyssale, tout en évitant les attaques mortelles de Revan. Plus ils attendront pour l'aider, plus le niveau de cette « eau noire », qui semblait plutôt ralentir leurs mouvements, augmenterait et il sera au bout d'un moment impossible de compter sur elle.

Peu importe leur stratégie, le temps leur était compté, ils n'avaient pas le doit à l'erreur...

Citation :
Le niveau du liquide noir va monter tous les tours :
1er tour, il se situe au niveau de vos genoux.
2ème tour, il se situe au niveau de votre poitrine
3ème tour, il se situe au niveau de votre bouche

N'oubliez pas que cela fonctionne comme si vous étiez dans un marais, le liquide va ralentir vos mouvements et bien entendu, plus le niveau monte, plus vous êtes ralentis.

Un tour correspond à cinq minutes. Au quatrième tour, l'abysse dévore Edälis, vous serez sauvés juste à temps par les sages, mais le gros du royaume disparaîtra.

Redd comme Ayla ont disparus sous ce liquide, il faudra donc tenter de les trouver, le liquide étant de nature abyssale, l'esprit ne peut pas les localiser avec précision, mais dans une certaine zone.

Revan retrouvera ses capacités physiques au tour 2.
Revan possède la même régénération qu'Ayla, cela reste un Morg, les moyens conventionnels ne le tueront pas.

Une aide arrivera à partir du tour 2, mais vous devrez tenir jusque là et la mériter. Il vous faudra choisir entre être aidé par ce pnj ou le faire aider Yesod.

Numen a encore 95% de sa magie d'esprit, de terre et arcanes elfiques.
Yesod n'a plus que 50% de sa magie.

Shitennô est protégé par le Phénix, inutile de vous en soucier pour le moment. Sa « bulle » le maintiendra au dessus du liquide durant tout ce temps et toute chose le touchant finira brûlée sans possibilité de revenir à la vie ou d'être soignée.

Courage, c'est votre initiation aux premières quêtes de haut niveau du forum Wink

Un conseil ? Discutez entre vous avant de répondre au rp^^

Good luck !

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeDim 26 Oct - 17:20

Peu avant ce tragique incident, une bague avait été retrouvée par Ayla l'héritière, celle dont les cheveux oscillent entre le rose et le rouge.
Pourquoi dois-je conter cela ? Sans doute car cela impacta les évènements qui survinrent. Par cette trouvaille, distrait fut son mentor, Theyne aux crocs émoussés. Il s'agissait en effet d'un artefact pour lequel deux royaumes au moins se déchireraient, celui des créatures des plaines et celui de celles de la nuit, auquel il appartenait justement.
Une bague qu'il croyait perdue après que l'amnésique Yuuki se fut pâmée sous l'effet d'un calice, et dont la réapparition défiait le sens commun. Une bague qui vint à lui être confiée après cela par son élève, Ayla l'héritière.

Une bague, enfin, qui en sa poche le troubla, car il ne put s'empêcher d'accorder certaines pensées à ce qu'il devait à présent faire, délaissant en cela le labyrinthe qu'il devait pourtant contempler dans ses moindres recoins. Les actes de ceux qui l'arpentaient devinrent plus flous qu'auparavant. Cela n'a rien d'étonnant en cela que les épreuves qui les attendaient ne risquaient pas leur santé. Tant que l'aveugle blondinet parmi eux ne venait pas à chuter par la faute du voile de ténèbres qui lui obscurcissait les sens, il n'aurait certainement pas à agir.

Ainsi, tandis que lui venaient à l'esprit les rituels que lui soufflait un certain serpent en son cœur, il n'accorda pas l'attention qui lui eut permis de reconnaître dans l’œuvre prétendue de Mephiles la magie de l'Abysse, se fut-il rendu compte de son existence. De là vient peut-être une partie de la tragédie qui agita ces jours, bien que la présence du guérisseur plus tôt eût pu ne pas tant changer le cours des évènements. L'Omnisciente seule sait ce qui serait arrivé s'il avait conservé sa focalisation sur le labyrinthe !

Vous seront passées ses réflexions sur le problème qui l'agitait, car leur importance même paraît dérisoire en comparaison des troubles que l'Abysse provoque de tous temps.
Lorsque le terrible plan de Numen se mit en action, Theyne le dhampyr s'était en vérité de nouveau focalisé sur ce qui allait se passer, mais avait négligé les tourments intérieurs de Nora et de Lucien. En tout cas, il n'avait pu agir à temps : au moment où il expédia l'anneau du serpent dans une cache invisible et protégée pour éviter sa perte, il était déjà trop tard. "Ayla, quelque chose d'horrible se déroule et je dois te quitter de toute urgence. Demande l'accès de mon coffre à Myrddin si je ne reviens pas." dit-il en effet, notre brave mage. Mais il ne disparut alors pas, rencontrant une force qui lui était inconnue et qu'il ne pouvait surpasser dans l'état de ses capacités.
Fait bien inédit, car seules cinq personnes au monde à sa connaissance le surpassaient en magie de l'Esprit : la légendaire sage Ysun, Perséphone la captivante mère des vampires, Myrddin l'étrange directeur de l'école, ainsi que Fujiin et la prêtresse lunaire, eux qui pouvaient avoir accès à tous les éléments.
"Je ne peux les joindre. Il semblerait que quelque barrière bloque la téléportation, et je ne puis non plus extraire de ce piège les élèves. Je peux cependant suivre ce qui se passe, alors rassure-toi : tu ne seras pas sans savoir s'il arrive quoi que ce soit à tes camarades."

Alors le guérisseur scruta les évènements qui se déroulait, oubliant la bague qui était saine et sauve pour le moment. Seul le sort de ses élèves et de son collègue lui importaient pour l'instant ; que dire du sort d'Edälis, à présent qu'une sévère menace était en son sein dans la présence de Numen, qui avait son nom révélé ? Il admira les tentatives du blanc Shitennô de l'abattre par ses noirs pouvoirs, ne resta pas de marbre devant toutes les manières de cet horrible avatar de l'Abysse mais perdit de son sang-froid par ailleurs inaltérable. L'impuissance à laquelle il était réduit l'amenait sans doute à de tels sursauts de colère.

Puis soudain, le mage fut aveuglé avant d'être transporté avec son élève. Cette lumière propre aux déplacements magique l'avait surpris, et l'arrivée ne lui permit pas de reprendre possession de ses sens : dans la dimension de Yesod une propulsion létale fut enclenchée sous la forme d'un sortilège abyssal, que Numen envoya sur l'héritière vampire avant que l'on puisse faire quoi que ce soit.
Theyne tenta bien au dernier moment de créer une barrière, mais ne le put : elle fut en effet absorbée par le projectile, et s'en vint nourrir le chaos qui l'agitait.


Ayla tomba à terre, la douleur la submergea. Si la nature même de ce sortilège n'entravait pas les sens surnaturels du centenaire guérisseur, il eût vu à l’œuvre une souffrance surpassant en intensité toutes celles qu'il avait traitées depuis qu'il avait commencé son labeur et rejoint l'ordre, et ce alors même qu'il travaillait sans répit : car ce qui la rongeait s'attaquait à son âme, si grande est la haine que porte aux êtres sains l'Abysse redoutable.

Theyne ressentit alors un désespoir grandir en lui, mêlé d'une haine. Il eût beau identifier ces sentiments comme extérieurs à sa propre volontés et nés d'une autre, il les ressentit tout de même, et son calme vint à manquer. Cependant, il garda son sang-froid et n'attaqua pas celle qui prenait tous ces évènements pour un jeu cruel, et semblait ne leur laisser la vie sauve que pour s'amuser, tel un chat qui se plait de l'agonie d'une souris. L'affrontement direct ne permettrait pas la victoire, et il le savait.
Et il se contint lorsque le monstre qui lui faisait face eut le front de l'informer qu'il devait coûte que coûte participer à un "petit jeu".
Cette abomination au visage d'elfe requérait de lui des exercices de méditations qui avaient été intégrés longtemps auparavant dans sa vie, et en étaient devenus indissociables. Cependant, ils semblaient insuffisants face à une telle démonstration d'inhumanité : l'idée de remodeler l'esprit de quelqu'un n'avait jamais parue si douce, et ce malgré tous les signaux qui indiquaient que cela était l'une des pires choses possibles au monde.

De toute façon, il n'aurait pu mettre cela en place face à un tel adversaire.


Le tigre arriva, bientôt suivi du renard. Seules des présentations avaient séparés les deux invocations, et voir ce phénomène était bien intéressant... mais pas suffisamment pour qu'il se détourne d'Ayla, vers laquelle il s'était dirigée (empêchant par là Lucien d'aller à sa rencontre, qui lui en voulut, mais qu'importe ?) afin de voir ce qui se passait.
L'état de tout le monde était critique, certes. Cependant, Shitennô et Ayla seuls avaient subi une attaque directe, et leur vie semblait bien moins assurée. Les dommages psychologiques, eux, mettraient du temps à partir et il aiderait une telle récupération ; cependant, il ne pouvait rien faire pour les trois adolescents. Ni pour Francis. Le Phénix empêchait de plus le célestin d'être sauvé, ce qui désignait d'emblée qui bénéficierait de ses soins.

Cependant, Numen était bien trop prompte malgré les détours qu'elle prenait pour son propre amusement pour permettre un diagnostic de ce qui apparaissait comme un sortilège bien noir. Et lorsque le sacrifice du pauvre Redd eut lieu, le guérisseur le contempla, l'ajoutant mentalement à tous ceux qu'il n'avait pu sauver.
Le sang devint ensuite noir, et il fut aisé de comprendre que toutes les vies de ceux qui étaient à présent retenus prisonniers ici étaient en danger, et que cela l'empêchait de se concentrer sur le seul cas d'Ayla, quand bien même elle serait l'héritière d'un de ses peuples. Il devait faire confiance aux extrêmes capacités de survie qu'elle avait manifestées, et se préparer à tout à présent.


Un fantôme apparut. Revan, le Traître, qui avait décidé de sacrifier l'Académie après avoir sauvé la vie de quelques uns des élèves qui étaient un jour partis en expédition. Il faut indiquer que même dans le grand âge ne sont oubliées les rencontres faites près d'un dragon rouge, ni les grandes trahisons qui détruisent des vies entières.
Theyne approcha alors de lui tout en gardant la distance de sécurité que son expérience lui dictait, ne pouvant raisonnablement rester loin de cette personne qu'il avait détestée si longtemps, pour tout ce qu'elle représentait. Des amis perdus. La grande famille de l'Académie détruite. Son mentor tué.

Aussitôt, il amplifia sa vitesse et sa force, prêt par sa magie à esquiver tous les assauts qui surviendraient. Et il fit bien, quand le premier arriva sous la forme de fils.

"Revan, dois-je comprendre par cette séparation que votre création a refusé votre contrôle et que vous lui... ", il fallut esquiver à ce point de la phrase, ce que fit Theyne. Le mage profita de l'ouverture que lui laissait l'attaque pour désintégrer les anneaux dangereux que son ennemi portait, par le biais d'une technique de téléportation partielle, qui omettait de reconstruire l'objet. Ensuite, il continua "avez préféré cette division ? Ou bien certaines parties d'entre vous ne supportaient-elles plus d'être en compagnie des autres, ce qui aura amené à leur rébellion ?"

Cette phrase n'était sans doute guère sage, si l'on considère les difficultés que rencontrait celui qui la prononçait dans la réconciliation de ses deux natures, mais cela lui importait peu.
Un arc et des flèches magiques rangées dans un carquois, tous d'un argent translucide apparurent dans le dos de Zéphyr. Pures constructions de l'Esprit, elles passèrent la barrière de Numen en cela qu'elle n'avaient jamais été de l'autre côté.

Suite à une utilisation de la télékinésie pour repousser le vampire d'un des élèves, Theyne insuffla de l'énergie aux élèves et à Yesod. Il avait beau savoir pertinemment qu'elle partirait, absorbée par l'Abysse qui entravait déjà bien ses déplacements, il considérait qu'ils ne sauraient s'en passer.

Les cris de l'Abysse étaient bien désagréables, mais au bout d'une minute à peine un humain couvrit bien des surnaturels, que toute ouïe eut reconnu comme vecteur de souffrance folle. Son émetteur, Lucien de l'Ombre, avait en effet approché Ayla et tentait de l'empêcher de se noyer. Son action insensée n'avait point pris en compte les méfaits que pouvaient engendrer un contact avec une telle substance. Il se pouvait bien que ce soit de lui que le vampire antagoniste avait voulu approcher.


Theyne le traita d'idiot en silence, avant de se remettre au combat. Il ne pouvait se permettre de laisser à son adversaire la moindre ouverture, et mettait en cela ses capacités physiques à l'épreuve. Profitant des réflexes amoindris pour l'instant de celui qui lui faisait face la majeure partie du temps, il frappait de mains chargées d'énergie, essayait de bloquer les coups. Il se téléportait régulièrement, notamment pour éviter une blessure.
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeDim 16 Nov - 22:53

Prononcer ce simple mot avait été beaucoup plus compliqué que je ne l'avais estimé. Ma gorge me brûlait horriblement et mon crâne menaçait d'exploser. Je baissais la tête, ne trouvant pas la force de soutenir le regard de Zéphyr qui semblait perdu. Après quelques secondes de silence pesant, il se décida enfin à briser la tension que je sentais monter.

- Vous pensez me faire plaisir en m'accordant une victoire si pitoyable ? Que je vais vous sourire et accepter gentiment un cadeau si misérable qu'il me dégoûte.

Chacun de ses mots était un reproche. Sa voix était froide, sèche, mais encore bien éloignée de la voix  de son « double » dont j'avais fais la connaissance plus tôt. Du coin de l’œil, je remarquais qu'il se tournait vers Lucien et j'osais enfin relever légèrement la tête. Il s'expliquait, indiquant son incompréhension ainsi que tout ce que Lucien avait vécu en parti à cause de moi. Mon cœur se serrait au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Finalement, il se tourna vers moi et se rapprocha un peu. Je serrais les dents, me faisant guerre pour soutenir son regard. Il me semblait qu'il parlait plus lentement, comme s'il s'adressait à une petite fille effrayée. Étais je en train de trembler de peur ? Je me concentrais sur l'air que j'inspirais et expirais pour ne pas oublier de respirer tant il était dur pour moi de ne pas détourner le regard. J'avais honte, horriblement honte.  Je sentais ce sentiment me ronger lentement comme pour me punir, je ne pouvais rien faire à l'exception de le laisser envahir mon corps et subir le début des conséquences de mes actes.

- Tu possèdes ce petit quelque chose que les autres n'ont pas et je compte bien essayer de comprendre comment tu fonctionnes. Tout cela est trop... bizarre.

Un nœud se formait dans ma gorge. Les larmes ne semblaient plus tarder. Une fois de plus, je baissais la tête, me permettant ainsi de ravaler un sanglot. Je n'arrivais plus à le regarder en face, je l'avais trahis. Je les avais trahis. Je ne méritais pas son intérêt, ou même qu'il fasse attention à moi, je n'étais que lâcheté et faiblesse.
Zéphyr s’arrêta quelques instants puis repris, avec une détermination soudaine dans la voix. La minute d'après, il était assis en tailleur, abandonnant à son tour. Un bref sourire s'esquissa sur mes lèvres, sa sincérité était une qualité que j'enviais énormément. Je tournais la tête vers Yesod qui semblait surpris, j'espérais qu'il nous laisse perdre tous les trois et que nous sortions le plus vite possible de ce labyrinthe. Cependant.. cet espoir était inutile.

Une de mes poches prit soudainement feu. Prise de panique je me relevais avec précipitation cherchant à retirer ce que mes vêtements contenaient. Une pierre.. non.. La Pierre. Elle roula en direction de Yesod puis se mit étrangement à trembler. Je reculais doucement m'attendant au pire. Le minéral noir explosa alors dans un grand fracas. Un souffle noir glacial et d'une violence sans équivoque déferla sur nous. Pendant quelques secondes, je dus me protéger le visage et lutter pour ne pas me faire éjecter de là où je me trouvais. Puis, tout cessa. Le silence plat. Une silhouette vola alors sur plusieurs mètre, brisant et traversant les meubles qui habillaient le paysage. Cette personne se fracassa contre un arbre qui sous le choc se brisa. La vision qui s'offrait à moi était horrible. Les yeux écarquillés, je voyais notre professeur de maîtrise de soi. Il était dans un sale état, il crachait du sang à n'en plus finir et peinait à ne pas s'effondrer. On pouvait clairement remarquer que nombreux de ses os étaient dans des positions qui défiaient la nature. Il semblait suffoquer, près à s'éteindre.
Le premier à réagir fut Yesod. Lâchant son épée  il se précipita vers son élève. Un éclat de lumière éblouit la clairière et deux ailes magnifiques se trouvaient maintenant dans son dos. Il approcha non sans grande confiance sa main du blessé, et des hurlements de souffrance vinrent briser le silence de mort qui s'était installé. Je regardais la scène pantoise. J'étais figée, incapable de faire le moindre geste. Les cris de notre professeur s'infiltraient dans mes oreilles tels des serpents venimeux qui ne cherchaient rien d'autre que de torturer mon esprit. Je les sentais presque arriver jusqu'à mon cerveau et le mordre avec violence jusqu'à ce que le prix que je devais payer pour avoir trahis mes camarades se grave dans mes neurones. J'avais envie de me plaquer mes mains contre mes oreilles et de hurler à mon tour pour couvrir ses sons atroces que j'étais en train d'entendre. Mais mon corps ne me répondait plus. Mes yeux refusaient de se fermer, mon corps refusait de se tourner, mes mains refusaient de se lever. Je devais observer la scène. De grosses larmes coulaient le long de mes joues. Je ne savais pas depuis combien de temps je pleurais, mais j'étais tout aussi incapable d'arrêter.

Yesod se tourna avec violence vers moi. Un tremblement de peur traversa mon corps dans toute son intégralité.

- Toi ! Pourquoi ?! Depuis quand es tu avec l'Abysse ?! Réponds moi !

La mort. Ma mort. Je la sentais tellement proche. Dans son regard, je le voyais en train de me tuer sans aucune hésitation. Je ne méritais que ça.. tout était entièrement de ma faute.

- Ce... n'est... pas... elle...

La voix de Shitenno était une faiblesse encore plus effrayante. Pourtant, elle semblait toujours plus forte que toutes les autres. Ces simples mots, me sauvèrent la vie. Yesod perdit ses ailes et se mit à implorer qu'on vienne l'aider. C'est alors que dans une explosion de flamme, un phénix apparut. Cet être majestueux nous fixa et je sentais quelque chose de puissant, de chaud, de chaleureux, envahir mon corps. Je sentais peu à peu mes membres m'obéir de nouveau, mais la peur m'empêchais toujours de bouger. Il se tourna en suite vers Shitenno et le protégea dans une nouvelle explosion, à l'intérieur d'un cercueil de verre.

Ce fut le moment qu'elle choisit pour arriver.

- Comme c'est touchant.

Une elfe venait d'apparaître. Une aura malsaine émanait de son corps d'une beauté surprenante. Ses yeux bleus glaces étaient vifs et effrayant. Rapidement, elle ironisa sur le lieu dans lequel nous nous trouvions et Yesod se précipita pour répondre. Une épée apparût dans ses mains, mais Numen le dissuada rapidement de l'utiliser jouant sans la moindre discrétion avec ses nerfs.

- Relax, si j'étais venu tous vous tuer, j'aurais fait les choses moi-même, je n'aurai pas demandé à cette charmante garou de me rendre service.

Une sorte de choc électrique fit vaciller mon cœur, et je m'effondrai au sol. C'en était trop. Je n'arrivais plus à supporter le poids de la culpabilité. Tout mon corps n'était plus qu'angoisse, peur, et honte. Je n'écoutais plus. J'étais perdue dans ma souffrance. Les mots de Yesod ne me parvenaient pas. Ceux de Numen non plus d'ailleurs. Je sentais alors une main se poser sur mon épaule, mon corps tremblait de frayeur et je relevais doucement la tête pour apercevoir l'elfe.

- Je voulais te remercier Nora, sincèrement, sans toi je n'aurais rien pu faire...

Le reste de ses mots se perdit. Ma tête tournait de façon dangereuse et mon cœur battait beaucoup trop vite pour que cela puisse être normal. Seul les vibrations dans la voix de Numen prononçant mon prénom provoquait une réaction chez moi. J'avais l'impression de devenir folle. Mais il me semblait que là était le prix que je devais payer pour ce que j'avais fait. Pour moi, c'était pas fin. Si jamais nous sortions vivant de cette affaire, je savais que je serais seule.. rejetée de tous. Les larmes ne cessaient d'embuer ma vue, mais cela ne me dérangeais pas, tout était en train de tourner autour de moi et cela me faisait encore plus peur.  

Quand je tentais de relever la tête, tout semblait noir autour de moi. Le paysage n'était toujours pas stable et je me concentrais comme jamais pour qu'il arrête de tanguer. Je distinguais de plus en plus de chose à mesure que les larmes coulaient sur mes joues, tout était encore flou, mais je remarquais facilement que nous étions beaucoup plus qu'auparavant. Mon cœur se compressa. Encore des victimes par ma faute ? Je tournais avec une lenteur extrême mon regard vers ce qui me semblait être la plus grosse menace, Numen. J'avais envie de la tuer, tout mes muscles étaient raides à en faire mal, mais j'étais toujours figée par la peur qui tiraillait mon ventre. Elle fit un mouvement anodin et une personne aux cheveux roux apparut à ses côtés. Cette couleur m'était familière. Mes larmes cessèrent de couler et j’écarquillais de nouveau les yeux en comprenant de qui il s'agissait et je tentais d'ouvrir la bouche pour essayer de lui hurler de partir. Je remarquais alors aussi que Francis était là, mes yeux passaient de mon camarade de la terre, à la jeune vampire Ayla qui était elle aussi ici, complètement recouverte du liquide noir le plus effrayant du monde, puis ils se posèrent sur Theyne, Lucien, Zéphyr, Yesod, Shitenno, de nouveau Francis et finalement sur Redd. Ce fut à ce moment là que Numen planta sa griffe dans sa gorge, le tuant sans retenu pour finalement le laisser tomber à ses pieds. Je sentais mon corps vaciller, ma vision se tacheter de rouge et mon esprit me lâcher. Je ne remarquais même pas qu'une attaque avait failli me tuer.
Tout devenait lointain, il me semblait même ne plus rien entendre. J'avais beau regarder partout autour de moi, seul mon camarade se faisant égorgé m'apparaissait. Je devais appeler à l'aide, mais je n'y parvenais pas. J'étais persuadée, que personne ne viendrait aider celle qui avait causé tous ces massacres.  A partir de ce moment là, je ne voyais plus rien, je n'entendais plus rien. Mon esprit semblait s'être détaché de mon corps. J'étais vide.
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeJeu 20 Nov - 22:21

Entre le moment où je me suis assis et celui où Redd se retrouva étendu par terre, gisant dans son propre sang, il s'est écoulé pas plus de 5mn... D'un point de vue extérieur à la scène, cela ne paraît pas être un délai très long, étant donné que nous sommes habitués à patienter des heures, parfois plusieurs jours pour accéder au dénouement d'un livre, d'une chasse, d'une histoire.
Pourtant, mon cerveau fut prit dans une spirale sans fin, ressassant encore et encore les mêmes éléments de manière totalement désordonnée:


Nora... traîtresse... Redd...mort...Danger...Professeur...Je...Faible...Impuissant.

Je ne sentis même pas la main de Numen caresser mes cheveux. Tout mon corps, toute mon énergie, tout ce que j'avais au plus profond de moi était focalisé sur une seule chose qui m'apparaissait comme être une seconde nature, que je pensais commencer à perdre: Survivre.
La plupart des gens sont incapables de jauger un adversaire de manière précise. Cependant, n'importe qui pouvait affirmer que Numen et Yesod étaient de véritables monstres, par cette différence abyssale qu'il existait entre nous et eux.
Il m'était impossible d'esquisser le moindre geste, craignant de mourir à chaque instant comme ce qui venait d'arriver à Redd.

Le liquide noir commence à présent à se répandre sur le sol, mais cela m'importe peu , car la priorité absolue est, à présent, de ne pas se faire tuer par l'infâme personnage du nom de Revan.
Je sens ma tête se vider, mes instincts primaires ressortir, comme un flot tranquille qui commence peu à peu à s'agiter.
Je ne bouge toujours pas, j'établis point par point l'ordre de mes actions.
En jetant un regard sur mes deux camarades, je me rends compte à présent que je ne suis pas le seul à être désorienté.
Si Lucien paraît à peu près en pleine possession de ses moyens, je ne peux pas dire la même chose pour Nora...
Nora... Est-ce une trahison? Aurais-tu été manipulée par cette monstruosité? Je ne le saurais pas tant que nous ne nous serons pas sortis de cette situation absurde, mais si tu ne bouges pas, tu risques de mourir d'ici peu.
Si je n'ai pas été traumatisé par la mort de Redd et que je suis passé à autre chose rapidement, ce n'est que pour une raison: Ne pas finir comme lui dans 30 secondes.
La moindre hésitation, le moindre faux pas et c'en est fini de nous. Je dois trouver une arme, quelque chose qui puisse me servir à combattre cette chose. Le corps à corps me semble être une très mauvaise idée, mais je ne dispose d'aucune arme à distance dont je puisse me servir...
Pourtant je dois faire quelque chose, il ne va pas rester planter là à nous regarder jusqu'à l'automne!


Le professeur d'esprit, Mr Myalens si je ne me trompe pas, entre à présent dans mon champs de vision. Peut-être pourra-t-il m'aider à trouver une arme? De toute manière nous sommes dans le même bateau et un peu d'aide lui facilitera la tâche face à Revan.
Je me relève le plus rapidement possible et attire son attention, tout en ne quittant pas des yeux Revan qui est encore immobile, pour une raison inconnue.
Le fait que Numen se soit éloignée me rassure en quelques sortes. Je n'aurais jamais été capable de faire quoi que ce soit si elle avait décidé de rester ici pour assister au massacre.
Sans aucune raison valable , je me met à crier, comme si je pensais que le professeur pourrait ne pas entendre un traître mot de ce que je dis.

- HEY VOUS, IL ME FAUT UNE ARME, MAINTENANT !

Le professeur me regarda un instant, puis se reconcentre sur l'ennemi, qui semble préparer une attaque qui nous touchera sans doute tous si nous ne faisons rien.
Je me prépare à esquiver ou à parer, comptant sur mes réflexes. Nora, qui est à côté de moi, n'esquisse aucun mouvement. Je dois l'aider.
Le premier assaut est amorcé. Le professeur Myalens se baisse le premier, esquivant une menace quasi invisible qui se dirige vers nous à haute vitesse. Une onde? De l'aura? Non, de simples fils.
Mais si le professeur a pris la peine d'esquiver cette attaque , je pense avoir le plus grand intérêt à faire de même.
Sans réfléchir, je me jette sur Nora pour la faire tomber à terre, espérant que cette perte de temps ne signera pas notre arrêt de mort à tous les deux.
Les fils frôlent mes cheveux, découpant au passage une mèche pour ensuite s'occuper de quelques arbres qui n'eurent pas la chance de pouvoir se baisser. Ils tombèrent en parfaite synchronisation.

-Je vais vraiment mourir bordel.... Je vais mourir.

Je me redresse et m'aperçois avec stupeur que quelque chose brille dans mon dos. Une attaque ennemie? Je ne pense pas.
Un arc, d'une splendeur inégalée ainsi que des flèches en parfait accord avec lui viennent d'apparaître comme par enchantement dans mon dos.
Avec du recul, je me rends compte de la stupidité de mes propos. Ils sont effectivement et clairement apparus par enchantement.
Je pense avoir une petite idée de la personne responsable de l'apparition de ce qui pourrait me sauver la vie d'ici quelques secondes.
Sans aucune hésitation, je brandis mon arc, encoche une flèche et la décoche quasi instantanément.
La précision de cet arc est bien au-dessus de celle des arcs conventionnels. La première flèche se planta dans la jambe de Revan, ce qui ne sembla pas pour autant le déconcentrer dans sa lutte contre notre professeur d'esprit.
Je décide de tenter une autre approche. Je dois tout d'abord m'occuper de Nora et l'éloigner le plus possible de ce monstre. Je ne connais pas la portée maximale de ses attaques, mais je ne peux en aucun cas prendre le risque de la laisser à portée de vue.
Je replace l'arc sur mon dos, prend Nora dans les bras et fonce en direction de la forêt dense qui se trouve derrière nous. En passant à côté de Lucien, je lui dit le plus clairement du monde :

- Si tu veux que l'on survive, il faut absolument établir un plan, et vite. Revan est bien trop fort pour nous. Je vais m'éloigner le plus possible, en espérant que le professeur le retienne assez longtemps pour qu'il nous perde de vue. Viens avec moi.

Je poursuis à toute vitesse ma course, gêné par cette "boue" noire qui entrave mes mouvements. Quelque chose me dit qu'il ne sera pas facile de se battre dans ces conditions.
Je m'enfonce de plus en plus dans la forêt, tout en réflechissant aux prémices d'un plan. Si j'ai bien compris ce qu'a dit l'autre énergumène, Redd est toujours en vie mais est aussi la source de tout ce liquide... Que faire? Le tuer? Tenter de le sauver? Réfléchis Zéphyr , réfléchis !
Je pense être maintenant assez loin de Revan pour pouvoir me relâcher. Je dépose Nora entre les racines d'un arbre gigantesque. Il la dissimulera assez facilement des ennemis potentiels.

- Ne bouge surtout pas, je reviens dans une minute.

Je grimpe progressivement chaque branche de cet arbre qui doit mesurer facilement plusieurs dizaines de mètres. Une fois arrivé sur la plus haute branche, je distingue enfin tous les acteurs de cette pièce.
Je me munis à nouveau de mon arme, décoche une flèche dans la direction opposée pour tester la distance que je peux atteindre sans que la flèche vacille.
A mon grand étonnement, la flèche ne diverge de sa course qu'au bout d'une centaine de mètres, alors que je l'ai tiré de manière totalement rectiligne.

Je peux me battre. Je ne resterai pas un fardeau plus longtemps.
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Francis Dowell
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeSam 22 Nov - 11:58

Maudit labyrinthe. Saleté de festival de la réconciliation ridicule. Enflure de vampire qui pensait pouvoir choisir mon destin. Enflure de professeur qui pensait que me mettre dans une cage en verre pour me faire face à la fatalité était la définition de l’amusement. Saleté d’académie, saleté de ville idiote, de peuples humains ridicules et hautains…Rhhaaaaaaaaaaaa…J’avais une envie de tout détruire sur mon passage. Soumis…J’avais été soumis à la volonté de cette fille, sans pouvoir faire quoi que ce soit pour me défendre, pour me battre pour ma vie, mon honneur, pour un petit peu de dignité. J’ai été mis en cage et quelqu’un d’autre avait choisi mon destin. Personne, PERSONNE n’avait le droit de choisir mon destin. Je renversais avec rage l’une des chaises se trouvant à proximité de moi.

Je m’étais retrouvé à l’intérieur d’une tente, sans-doute le lieu où se trouvaient les éliminés du tournois. J’étais seul…J’avais vu l’un des élèves à l’intérieur, mais il était partit depuis un moment. Etais-je vraiment l’un des seuls éliminé ?

Au fil du temps, je voyais tout le monde continuer le labyrinthe…Nora, le nobliau que je voyais parfois passer dans les couloirs, un autre élève qui ne me disait pas grand-chose…Mon seul plaisir avait été de voir que cette éliminatrice ne l’avait pas emporté.  Mais sinon…je les regardais continuer leur aventure, se soutenir, s’aider, passer des épreuves permettant de se remettre en cause et de voir le monde sous d’autres formes, et je soupirais. Au bout d’un moment, je ne prêtais aucune attention à ce qui se passait dans ce labyrinthe.

Pourquoi n’avais-je pas eu le droit d’être avec eux ? Qu’avais-je fait de mal pour être mis de côté ? Je ne pensais pas avoir fait d’erreur, pourtant. J’ai juste passé une épreuve, discuté brièvement avec Nora…j’avais mal fait en sympathisant avec elle ? Non, ce n’était pas logique, elle ne pouvait pas être mêlée à tout ça…C’était injuste…Tellement injuste…Des rares conversations que j’ai pu épier entre élèves, j’avais entendu que le festival de la réconciliation était une fête, un moment de rencontre, de bonne humeur où l’on pouvait participer à des jeux. Pourtant, les règles m’avaient privé de me battre pour un bon moment. J’aurais pu comprendre si j’avais failli par mes propres actions, mais là…J’étais outré, déçu de cette histoire. Je n’avais rien fait pour mériter ça, rien. Je n’étais pas mauvais, méchant, égoïste, sadique, j’ai toujours vécu ma vie en obéissant à ma mère, je faisais toujours en sorte d’être le plus irréprochable possible…Ce monde était étrange, possédait des règles trop indéchiffrable pour que je puisse y vivre dans de bonnes bases. Qu’avais-je pensé quand je me suis inscrit à l’académie ? J’aurais peut-être dû rester solitaire et ne vivre que sous la volonté de la nature, la VRAIE règle et la seule auquel on devrait se plier.

Je n’avais pas envie de retenir de leçons de cette histoire. Une morale à la fin rend l’histoire gagnante, et je ne pouvais pas accepter que cette épreuve ne m’écrase encore plus. Ce professeur, Shitennô Bariamachintruc…Il nous apprenait les choses à la dure, à ce que j’ai pu constater. Le liquide sur sa main, maintenant la prison…Il pensait certainement qu’il était mieux de faire ça pour nous entraîner à vivre dans un monde tout aussi dur que ces techniques…Cela me semblait idiot. Pourquoi imiter le monde ? Pourquoi faire le mal en ayant pour excuse le fait qu’on était entouré par le mal ? N’étais-ce pas d’ailleurs une bonne raison d’être bon, et doux envers ceux qui y vivent les deux pieds dedans, qui souffrent chaque jour ? Si les…

- Résumons vite, Numen, héraut de l'abysse, voici Yesod, sage de la nouvelle lune et frangin de Fujiin, voilà Shitennô, le professeur sur le point de mourir mais protégé par le Phénix, Ayla la vampire qui se noie, Theyne le faux humain qui attend de pouvoir sauver tout le monde, Nora qui m'a permis de faire tout ce que j'ai cité juste avant, Lucien qui l'a couverte, Zéphyr l'ancien assassin qui va peut être finalement recommencer...et je crois que c'est tout. Comme je sais que tu n'as pas aimé être mis en cage et éliminé par une vampire qui s'est faite éliminée à son tour juste après, je t'ai fait revenir. Content ? J'espère bien, au pire c'est pas bien grave vu que tu n'as pas le choix.

...Hein ?...

Que…Quoi…Qu’est ce qui c’était passé ? Je vis autour de moi les participants du labyrinthe et…Attendez…Etais-je à nouveau dans le labyrinthe ?

- Redd c'est ça ? Enchantée, moi c'est Numen. Tu les connais bien ? J'espère en tout cas, vu que tu vas devoir leur dire adieu. Mais ne t'en fais pas, si tu ne les connais pas tous ou que tu ne te souviens pas d'eux, sois certain qu'eux se souviendront de toi. Détends-toi, ça va vite se terminer.

Avant que je ne puisse comprendre ce qui se passait, je vis un jeune homme entre les mains d’une femme, qui me faisait particulièrement froid dans le dos. Je me rappelais l’avoir vu lors du tout premier cours de créature, mais je n’avais jamais eu l’occasion de le revoir après ça, simplement l’apercevoir une fois de temps en temps, en traversant un couloir. Mon instinct me hurlait que quelque chose ne tournait vraiment pas rond, et je sentais le rouquin en danger. Je me tournais vers Nora, seul visage un minimum familier et j’allais lui demander ce qui se passait…mais avant que je ne puisse dire quelque chose, un bruit se fit entendre derrière moi, et je me retournais à nouveau…

Redd…égorgé…Il tomba sur ses genoux et le sang commença à couler de sa plaie. Je n’arrivais pas à le quitter des yeux, alors même que je vis un mouvement sur le côté, quelqu’un ayant chargé le ravisseur de l’élève. Pourtant, même avec cette agitation, je ne pouvais pas décoller mon regard de lui. J’étais pétrifié de voir cette souffrance dans ses yeux, je commençais un petit peu à trembler.

Soudainement, le sang revint dans le corps de l’élève. J’étais assez surpris de voir ça, et même si je ne savais rien de ce qui se passait, voir ceci arriver m’a rassuré un petit peu. Peut-être qu’on l’a sauvé, que quelqu’un a replacé avec un tour de magie habile son sang dans son corps, qu’on allait le guérir qu’on…

Mais le peu d’espoir que j’avais se perdit rapidement quand je vis la gorge de Redd ressortir à nouveau son sang… Son sang ? Non… C’était noir, ça semblait poisseux… Le sang n’est pas noir dans un corps, ce n’étais pas du sang, c’était… ça ressemblait à ce que possédait le professeur de contrôle de soi sur sa main… Ce liquide, que je semblais redouter tant…

- Je n'aime pas mentir, mais je n'en suis plus à une manipulation près. Comme vous pouvez le voir, Redd est toujours en vie et souffre le martyr, il aimerait bien parler et vous dire combien il est désolé, qu'il ne faut pas vous sentir responsable de l'avoir impliqué dans une affaire ne le concernant pas, car vous n'avez pas eu le courage de dire la vérité quand vous le pouviez...mais il se noie dans son propre sang, donc c'est un peu difficile. Fort heureusement, ma mère adorée, l'abysse, le maintien en vie, tant que ce petit sortilège durera. En observant de plus près son sang, vous remarquerez qu'il devient noir et qu'il y en a beaucoup plus que dans un corps humain, vous en avez déjà jusqu'aux genoux pour la plupart, c'est pour dire. D'ici quinze minutes je pense, ce sort prend du temps je sais, ce liquide aura entièrement recouvert cette zone et il créera un mignon petit puits qui engloutira tout Edälis, car oui nous sommes en réalité dans ses souterrains, si c'est pas une invitation ça. Bien entendu, vous serez soit absorbés par ce puits, soit totalement déchiquetés par la force d'attraction de ce dernier, mais c'est uniquement si vous échouez. Si vous arrivez à perforer le cœur de votre camarade Redd, avant ces quinze minutes, vous neutraliserez ce sortilège, réduirez à néant ce qui restera de ce petit bain, sauverez la capitale, serez des héros et vous recevrez sans doute beaucoup d'or, je ne suis malheureusement pas aux commandes de la trésorerie royale. Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous raconte tout ça, tout simplement car le temps s'écoule durant le moment où je parle et aussi car je gagne à tous les coups. Si jamais vous réussissez et vous avez vos chances, mère aura tout de même gagné. Myrddin en a fait une menace passée aux yeux de tous, je démontre en ce moment son incompétence, sans parler du fait que les forces combinées des humains, des sages, des elfes et des vampires, ne parviennent pas à détruire ma barrière pour le moment. Vous ne dites rien ? Je vois, vous pensez sans doute que pour une épreuve finale, c'est un peu trop facile de juste perforer un cœur, vous avez raison...et en plus je t'ai promis une surprise Theyne, c'est bien de m'y faire penser.

Pour une fois, j’osais lever mes yeux pour voir ce qui se passait, et vit un nouvel individu apparaître dans ce spectacle morbide. Un homme que je ne pus identifier bien longtemps, car sitôt il se tourna vers moi et les autres qu’il fit un mouvement de la main. Suivant le mouvement, je pu percevoir en un instant d’où allait venir la menace et regarda à ma droite, voyant des sortes de fils dorés. Pas bon, ça, suffisamment pour que mon instinct me pousse à esquiver presque au dernier moment. Observant autour de moi la situation. Personne n’avait été blessé, sauf un…arbre…coupé en deux…par les fils… Est-ce juste possible d’avoir des fils aussi tranchant que ça ?

Soudainement, il posa ses yeux sur moi. Sa manière de regarder les choses de ses yeux rouges était pour moi terrifiant. Je ne voyais presque dans son regard que l’envie de tuer, de détruire. Pourtant…une étincelle de peine au fond de son œil…Je n’aimais pas du tout ça pourtant, et une voix dans ma tête me hurla de se barrer vite-fait. Je fis un bon, et durant ma chute, pris ma forme féline. Plongeant les quatre pattes dans le liquide, je tournais la tête vers le lieu où j’étais il y a quelque instants, et pu y voir un grand cratère fumant. Si j’avais décidé de rester encore une seconde là, j’aurais certainement été réduit en cendre…

Je déteste ma vie.

Il fallait que je fasse quelque chose, n’importe quoi. J’étais en danger, et ma seule envie était de fuir, mais… mais je n’étais pas seul les pieds en plein dans les ennuis (et littéralement, le niveau du liquide avait déjà bien monté). Je ne pouvais pas combattre cet homme… C’était impossible pour moi, je ne le voulais pas en plus de ne pas le pouvoir, il était trop dangereux pour que mon esprit pousse mon corps à faire un seul mouvement vers lui. Mais je vis un individu, probablement un professeur s’occuper de son cas, ce qui me rassurait un peu.

Continuant d’analyser la situation, je me dis que je pouvais tenter de protéger Nora, de la sauver du danger. En tentant de la localiser, je la vis, pris par l’un des participants qui semblait vouloir l’amener ailleurs. Apparemment, quelqu’un avait eu la même idée que moi. Je ne pouvais pas m’en plaindre au contraire, cependant, j’étais rassuré de voir que quelqu’un était là pour s’occuper d’elle.
Continuant d’observer ce qui se passait, un peu confus, je vis soudainement des mouvements dans le liquide, un peu plus loin. Et en un coup, je me rappelais de l’existence d’un individu qui s’était noyé à l’intérieur de ce maudit liquide.

Redd...

Voilà bien cinq minutes que le pauvre souffrait le martyr en pataugeant dans le propre liquide qu'il dégageait de son corps. Il fallait que je l'aide. Il ne méritait pas de souffrir autant, personne ne le méritait, je devais le sauver. Je commençais à me précipiter vers la source des mouvements dans le liquide, étant certain qu'il s'agissait bien de lui, se débattant dans sa morbide noyade. Le liquide ne m'aidait pas à m'approcher de lui, et je tentais de garder mon calme, et au lieu de courir comme un dératé, je tentais de faire les mouvements les plus calmes possible afin de gagner un peu de temps. Si je restais lucide, j'allais pouvoir le sauver, j'en étais sûr. Je priais juste la lune pour qu'elle me donne le temps de le rejoindre.
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeSam 22 Nov - 18:22



Un monstre, Numen s'en vantait, elle disait être l'incarnation même de la terreur, de traumatiser n'importe quel être vivant, les hantant à jamais, les poursuivant jusque dans leur sommeil. Pourtant, ce fameux monstre, avait cessé son combat, de même que Yesod ou même Revan, quelque chose se tramait, un imprévu dans son plan pourtant si parfait et cela lui donnait des sueurs froides. Une seule chose lui passait à l'esprit en cet instant précis : Qu'est ce que c'était que cette chose ?

Tout se déroulait à merveille pourtant, Nora avait été traumatisée et ne pouvait plus se battre, Zéphyr craignait pour sa vie et risquait de commettre des erreurs, Theyne croyait à peine dans la réussite de sa mission, Myrddin et les sages ne pouvaient pas intervenir, la vampire était jusque là inconsciente, le tigre semblait obnubilé par le renard, tandis que Lucien venait de perdre connaissance dans l'abysse. Tout se passait à merveille, pourtant, cette aura qui sortait du sol, qui...repoussait l'abysse, comment était ce possible ?!

A l'endroit même où Lucien venait de sombrer, une étrange lueur rouge sang venait de naître, grandissant lentement, repoussant petit à petit le liquide abyssal. Déjà que repousser l'abysse était incompréhensible aux yeux de l'elfe, mais arriver à la terroriser par une simple énergie, cela défiait l'entendement. Elle était en danger, elle devait en finir avant que ce monstre n'émerge. Éjectant Yesod d'une puissante attaque télékinétique, le héraut de l'abysse fonça sur l'emplacement de Lucien et découvrit le corps d'Ayla, libéré de toute entrave abyssale, toujours inconsciente. Elle devait la tuer, vite avant que...

- C'est inutile.

Faisant volte face, elle regarda Revan d'un regard noir, comment osait il la défier ? D'un simple clignement des yeux, elle le fit tomber au sol, crachant une grande quantité de sang.

- Tu es à moi, je ne te permet pas de discuter, retourne te battre tandis que j'achève cette erreur de la nature !
- Vous ne pourrez pas...maîtresse...
- Et pourquoi donc ?!
- Car elle a déjà repoussée la toute puissance de l'abysse il y a cent ans...et que vous venez de menacer sa fille.


Numen se téléporta soudainement en direction de Yesod, tandis que la jeune vampire se relevait, sans pour autant ouvrir les yeux. Ce simple mouvement créa une explosion d'énergie faisant perdre l'équilibre a toutes les personnes dans la zone et frappa de plein fouet la protection de l'elfe, faisant trembler cette dernière avec une violence inouïe. Dans ses bras se trouvait Lucien, libéré du liquide abyssal qui l'avait attaqué il y a quelques instants, qui se retrouva soudainement téléporté en direction du professeur d'esprit. Juste après, elle ouvrit sa main, tandis que Theyne avançait comme hypnotisé, déposant lentement un anneau rouge sang représentant un serpent ayant la gueule grande ouverte. Sans dire un seul mot, la vampire le passa au doigt, faisant revenir vers elle toute l'énergie qui avait été envoyée un peu plus loin, l'entourant presque comme une seconde peau. Elle transforma ensuite ses ongles en griffes, s'entaillant fortement le bras, faisant soudainement sortir des centaines, voir des milliers de chauves souris de son corps. Ces créatures nocturnes prirent rapidement leur envol et tournoyèrent à une vitesse effrayante autours de la vampire, puis d'un simple signe de la main se placèrent autours de la protection de Numen, comme pour camoufler les participants du labyrinthe aux yeux des nobles et de Myrddin. Juste après, la blessure s'effaça, comme si rien de tout cela ne s'était produit.

- Bonsoir Revan, cela fait quoi ? Cent ans ?
- Majest..


Sans avoir eu le temps de finir sa phrase, la vampire se déplaça a une vitesse terrifiante, dans un bruit qui aurait sans doute brisé les tympans de toute personne normale. Seulement, son énergie semblait avoir fournie une protection capable de protéger les corps de la plupart des personnes présentes dans ce petit espace. Elle se trouvait juste derrière Revan, tenant sa tête dans une main et son cœur dans l'autre. Il avait été impossible pour Numen ou même Yesod de suivre le déplacement de la jeune Ayla. Certes ses camarades avaient déjà vu la vitesse de la vampire lors du cours de combat, mais ce n'était vraiment rien en comparaison à ce qui venait de se passer. Pour preuve, la meurtrière de l'ancien directeur adjoint venait de créer un impact au sol d'environ cinq mètres de diamètre, le terme monstrueux pouvait donc effectivement s'appliquer à la situation. Sans dire le moindre mot, la vampire écrasa le cœur ou plus exactement, le broya entre ses griffes, tandis que la tête tomba sur le sol et fut éclatée d'un lourd coup de talon. Le corps de Revan se transforma rapidement en une quantité incroyable de sang qui se dirigea à toute vitesse en direction du corps de la vampire.

- Je ne boirais pas une goutte de ton sang.

Ayla refrappa le sol d'un coup de talon, stoppant la course effrénée de ce liquide vital, qui resta un moment sur place, avant de s'évaporer comme si son existence était réduite à néant. Il s'agissait sans doute de la pire mort possible pour un vampire, mais la créature qui avait pris le contrôle du corps de l'élève de l'esprit ne semblait pas vraiment éprouver la moindre pitié en cet instant précis. Relevant  la tête, elle se tourna en direction de Numen, les paupières toujours closes.

- Tu dis connaître la peur ? L'effroi ? La terreur ? Que nous ne sommes que des erreurs de la nature ? La lune nous a tous créés et moi la première, afin d'exterminer les créatures de ton espèce. Laisse moi te montrer ce qu'est un vrai vampire.

L'enfant de la nuit positionna ses mains devant son œil fermé, tandis que la lumière semblait peu à peu disparaître, ne laissant visible que les mains de la vampire. Sa main droite était tournée de sorte à ce qu'on puisse voir son dos, tandis que sa main gauche était dans le sens opposé. Le pouce d'une main venait se coller à l'index de la main opposée, tandis que l'annulaire et l'auriculaire étaient repliés sur eux même. Cela créait un étrange cadre, tandis que toute la zone semblait être plongée dans un froid glacial, paralysant toute envie de se mouvoir. Le sceau habituellement placé dans la nuque d'Ayla se déplaça soudainement pour apparaître au dos de la main qui était visible de tous, s'illuminant de cette inquiétante lueur rouge sang. Les choses sérieuses étaient visiblement sur le point de commencer.

- Rupture du sceau du serpent. Libération totale.

L’œil de la vampire s'ouvrit soudainement, ainsi que des milliers d'autres dans chaque once d'obscurité, provoquant une douleur effroyable dans l'esprit du héraut de l'abysse qui s'effondra brusquement sur le sol, comme si on venait de lui planter un coup d'épée droit en plein cœur. Contrairement à d'habitude, la vampire n'avait pas des yeux verts ou roses, mais rouge sang, avec une pupille reptilienne, qui était dans son cas d'une couleur flammes. La lumière revint peu à peu, tandis que Numen tremblait sur le sol, son corps étant actuellement parcouru de plaies béantes, la vidant de son sang alors qu'elle en crachait également en grandes quantités. Il n'y avait pas besoin d'être guérisseur pour comprendre qu'elle avait une hémorragie interne et externe au même moment. Fixant la vampire, elle la regarda avec haine et frappa soudainement le sol de son poing, son corps se retrouvant entièrement enveloppé par ce fameux liquide noir. Lentement, les tremblements cessèrent peu à peu, jusqu’à laisser un corps parfaitement calme, mais respirant, au grand dam de ses adversaires.

- Impressionnant...vous faites honneur à votre réputation...Persephone. La grande reine des vampires en personne, revenue d'entre les morts pour protéger sa fille et ses petits camarades, comme c'est touchant. Et si nous passions aux choses sérieuses ?!

Le héraut de l'abysse se releva lentement, laissant le liquide couler le long de son corps, faisant découvrir aux autres une toute autre nature. Il était vraiment difficile de la reconnaître, certes son visage était toujours aussi beau, mais le reste de son corps avait "changé" et c'était rien de le dire. Ses cheveux, si on pouvait encore appeler ça des cheveux, avaient été transformés en une succession de griffes, bien qu'il restait toujours un petit aspect "mèche". Plus ses mèches étaient longues, plus il y avait de griffes, tandis que les mèches plus courtes n'étaient rien de plus que des pics noirs qui se posaient sur sa peau plus blanche que celle d'un vampire, si on excepte quelques petites taches noires par ci par là. Ses yeux étaient de couleur flammes, que ce soit pour le blanc de l’œil, la pupille ou même l'iris, comme si elle ne voyait qu'une chose en cet instant, un monde purifié dans les flammes. Le reste de son corps ressemblait à une armure rappelant bon nombres de carapaces insectoïdes. Il était difficile de tout décrire, mais disons simplement que malgré le fait que cette armure épousait à la perfections les formes et courbes de l'ancienne elfe, l'horreur était plus que présente. Entre les griffes en guise de doigts, les pics présents un peu partout sur ses bras et ses jambes ou encore ses ailes qui ressemblaient plus à l'ossature d'ailes d'animaux, sans la moindre peau pour les relier et possédant des griffes gigantesques a chaque extrémités...comment dire ? La sensation du prédateur était plus que présente. La puissance n'était pas non plus en reste, chaque partie de son corps, excepté le crane pour le moment, était parcouru de nombreuses veines émanant une couleur violette assez inquiétante, comme si chaque cellule de son corps était bourré d'énergie abyssale concentrée. Si il y avait le moindre combat, tout ce qui se trouverait à côté serait broyé sans la défense adéquate.

Theyne mettez les élèves à l'abri, une trentaine de mètres devrait vous protéger des dommages collatéraux du combat qui va suivre. Trouver Redd est votre priorité, surtout n'intervenez pas. Lucien, j'aurai besoin de qui vous savez pour immobiliser Numen, même à deux contre elle, nous ne pouvons pas imaginer la toucher sans son aide. Francis, si vous avez trouvé Redd, hâtez vous, j'ignore combien de temps je pourrais combattre une telle puissance.  Zéphyr, vous ne pouvez pas imaginer faire quoi que ce soit à cette créature avec votre arme, mais vous pouvez la distraire. Une seule chose, soyez mobile, si elle vous voit, il y a de fortes chances pour qu'elle vous envoie une attaque capable de tout raser dans un rayon de dix mètres après impact. Nora, malgré tout ce qui a été fait, vous n'avez été qu'une victime, tout comme votre ami Redd. Si vous ne faites rien pour aider vos proches, vous les condamnerez, restez en vie le temps que j'essaie d'affaiblir cette chose et que je puisse détruire sa barrière de protection de l'intérieur. Yesod, allez y franchement, il est temps d'offrir à cette traîtresse une danse qu'elle n'est pas prêt d'oublier.

Discrètement, par une télépathie typique des vampires et donc beaucoup trop difficile à repérer par les capacités en esprit de Numen, Persephone indiqua la meilleure marche à suivre en cette situation de crise. Elle était on ne peut plus autoritaire, charismatique à souhait, mais n'était ce pas ce que l'on attendait d'une reine ? A la différence qu'elle ne commandait plus a des vampires, mais tentait d'inspirer suffisamment de force et de courage aux autres espèces présentes dans ce labyrinthe. Le corps de sa fille était beaucoup trop limité, elle ne pouvait pas utiliser toute sa puissance sous peine de la tuer et même si elle avait été en personne dans ce lieu, elle doutait fortement de pouvoir affronter une créature comme Numen. Elle avait besoin de l'aide de Yesod et de la puissance de Lewis pour affaiblir suffisamment le héraut de l'abysse, tout cela afin de donner du temps aux autres pour empêcher l'abysse d'engloutir la capitale du royaume. Elle savait bien que dans son état, Numen ne tiendrait jamais sa promesse et tenterait d'attaquer les autres, elle doutait même qu'elle ait eu un jour envie de tenir sa promesse.

- Yesod ? Quand vous voulez.

Le sage de la nouvelle lune secoua la tête et sourit en guise de réponse, faisant à nouveau apparaître ses ailes dans une intense lumière faisant brièvement reculer Numen, visiblement beaucoup plus sensible dans cet état. Persephone ferma à nouveau les yeux, puis planta ses griffes dans son propre dos, faisant jaillir une quantité incroyable de sang, laissant peu à peu place à de gigantesques ailes de chauve souris. Numen sourit d'un air mauvais, puis prit son envol en même temps que les deux autres. La vampire attaqua a coups d'énergie rouge sang, la créature abyssale à coup d'énergie violette, tandis que le sage frappait à coup d'épée ainsi que de magie lunaire. Chaque coup était envoyé a une vitesse effrayante, le moindre choc faisait trembler toute la zone, faisant partir et revenir en de courtes intervalles le liquide abyssal. Ayla n'était plus ici depuis longtemps, il s'agissait sans aucun doute d'un vampire beaucoup plus puissant, venu pour livrer un ultime combat, un duel entre titans. Mais derrière cette puissance dépassant le commun des mortels se cachait un seul but, celui de protéger les êtres encore présent sur le sol, afin qu'il sauve des milliers de vies, dont leur propre existence, de la faim insatiable de l'abysse, la grande ennemie. C'était maintenant à eux de jouer.
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Francis Dowell
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeMer 26 Nov - 19:41

J’avais l’impression que mes efforts ne servaient à rien. J’étais lent, trop lent. J’entendais des bruits derrière moi, qui prouvaient que le remue-ménage n’était pas sur le point de se terminer. Quand à ce liquide…Ce maudit liquide qui semblait entraver chacun de mes mouvements, m’empêchait d’atteindre Redd qui se noyait à l’intérieur. Au bout d’un instant, le niveau était assez haut et atteignait mon torse de tigre, et à un moment, je me rendis compte que mes pattes effleuraient simplement le sol. J’étais en train de nager à moitié, ce n’était plus possible de continuer comme ça. Je me résolus à changer de forme et reprendre mon apparence humaine, le niveau du liquide atteignant juste ma taille de cette manière. Mais au moment où j’allais reprendre ma course effréné vers le rouquin, un grand tremblement me fit tomber, et je basculais devant moi, le corps entièrement plongé dans le liquide. Une vague de terreur monta en moi, tandis que je pataugeais à l’intérieur à mon tour, n’osant ouvrir un seul instant les yeux. Je finis un moment par me relever, prenant une grande respiration. Mon cœur battait comme pas possible, et mes soufflements trahissaient ma panique. Ce liquide était juste… infernal. Les cris m’empêchaient de me concentrer, ma tête me faisait mal, horriblement mal. J’étais complètement trempé, et je commençais à vaciller, perdant un peu mes sens.  J’avais l’impression que ma peau brûlait. Je m’arrêtais un moment, et cherchais du regard les mouvements de Redd, que j’avais perdu de vue en tombant.  Il me fallut quinze bonnes secondes pour retrouver les signes des mouvements du pauvre élève.

Francis, si vous avez trouvé Redd, hâtez-vous, j'ignore combien de temps je pourrais combattre une telle puissance

Une voix se différencia des hurlements dans ma tête, celle d’une femme m’encourageant à rejoindre Redd. L’espace d’un instant, j’osais me retourner, voir ce qui se passait. Je vis une jeune femme, une des élèves de mes cours d’alchimie et de combat, faire face à… Quelque chose qui ne semblait pas être la meurtrière de Redd, un monstre affreux, pourtant je partais du principe qu’ils étaient tous les deux la même personne.

Je ne voulais pourtant pas m’attarder sur les détails : le message de qui que c’était était clair, et je devais trouver Redd une bonne fois pour toute. Je reprenais ma course vers lui, qui était désormais à quelques mètres.

Encore un peu…

Encore un peu…

ENCORE UN BON SANG DE PEU….

Soufflant presque de libération, je plongeais mes deux mains, pour en faire sortir Redd. La plaie continuait de déverser le liquide dont la force de projection me fit reculer de surprise.

- R... Redd, c'est ça? Tiens bon! Je...Je vais m'occuper de toi.

Mais que faire?

Il n'y avait rien à faire. Je pouvais lui chercher un médecin, quelqu'un pour s'occuper de lui, je n'étais pas capable de le soigner. Je pensais toutefois à poser ma main sur son cou, peut-être arrêter cette espèce d'hémorragie. Mais ça continuait encore et toujours de couler, couler, couler, couler, couleur...Je ne pouvais rien faire, la panique me prenait. Il n'y avait rien à faire, absolument rien, j'étais incapable d'aider, de le sauver, je devais le faire, JE LE DEVAIS...

Si vous arrivez à perforer le cœur de votre camarade Redd, avant ces quinze minutes, vous neutraliserez ce sortilège, réduirez à néant ce qui restera de ce petit bain...

Cette phrase ressortit soudain de mon esprit...Et en un rien de temps...un...seul...petit...instant...mes instincts prirent le contrôle.

Et le liquide s’arrêta de couler.

Il y eu un instant où je ne comprenais pas ce qui se passait. J'avais une sensation étrange qui me parcourait l'échine. Un moment où tout semblait se dérouler au ralenti. Je reculais lentement, regardant Redd dans les yeux. Ses yeux verts, grand ouvert, me fixant. Il semblait y avoir de la terreur dans son regard. Une grande terreur, une grande souffrance qui me frappa intérieurement avec la même intensité qu'une baffe. Un moment qui me semblait interminable se passa ou seul nos deux regards se croisèrent...Et il tomba au sol.

Je restais immobile, devant lui. Ayant suivi sa chute du regard, je pu jeter un œil à mes mains, à ma main droite, ma main totalement humaine... Excepté mes ongles, aussi grands, imposants, perçants que ceux du tigre que je suis. Et sur mes griffes...du sang...Pas du liquide, non, du sang.

Petit à petit, les choses autour de moi disparaissaient. Les sons, les bruits de bataille, les cris, tout commençait à former un seul son grave et peu audible. Tout ce qui était autour de moi n’existait plus. Il n’y avait que moi et Redd. Il… il avait une blessure…C’était son sang…C’était la blessure que je lui… que je…

Je commençais à trembler de tous mes os, de tous mes muscles, de tout mon être. Ma bouche s’ouvrait lentement de stupéfaction, de surprise, de choc. Je perdais au fil du temps qui paraissait toujours aussi long, mes sens. Je titubais, perdais mon équilibre, reculais d’effroi, de terreur tandis que la réponse à ma question apparaissait dans ma tête.

La réponse à ma question résumé en trois mots : je l’ai tué.

… Non… Non, je ne l’ai pas tué. Je n’ai pas pu. Je suis quelqu’un de bien, je n’ai pas pu le tuer. Ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai ce n’est pas vrai…

Pris de vertige, sentant mon corps s’alourdir face au poids d’un fardeau nouveau, je tombais sur le sol, inconscient.
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeMar 16 Déc - 21:40

Lucien se sentait rongé par le liquide, depuis qu'il avait tenté de rejoindre Ayla. Depuis qu'il l'avait trouvée, et extraite de cette masse visqueuse qui la retenait prisonnière, pour être plus exacte. Et il ne pouvait s'empêcher de rire, à l'idée qu'il souffrait encore une fois, sans doute pour la quatrième fois.
Cependant, ses dents claquaient trop pour qu'il puisse rire.
Ses membres, par trop serrés autour de la personne qu'il aimait et refusait de lâcher, dansaient au rythme de la douleur.
Une lumière inexistante prenait un malsain plaisir à percer ses yeux, qui se reconstituaient trop vite. Mais ils n'avaient plus la moindre utilité depuis qu'ils s'étaient extraits de cette réalité trop farfelue pour eux, et les seuls spectacles que leur fantôme daignait offrir à leur propriétaire étaient absurdes : un chemin aux multiples embranchements rouge sang, qui éclataient tous peu à peu pour ne former qu'une mare.
La mare perdait de sa substance, tandis que se formaient deux camps, l'un noir et l'autre blanc. Alors tous se concentraient en différents cercles, qui fuyaient d'un centre qui les attirait, tel l’œil d'un siphon.
Tout cela s'agençait en carrés d'un vert vif, d'un cyan prononcé et d'un magenta criard, et ces formes refusaient la cohérence initiale qui leur avait été attribuée : ils s'entrechoquaient, et formaient des blocs dépourvus d'ordre, dans un chaos qui laissait vaguement deviner la forme d'un papillon auquel l'on aurait ôté la moitié supérieure.
Le papillon se métamorphosait en éclair, et finalement tout redevenait blanc, puis noir. L'impression que ses yeux saignaient finit par emporter sur ces couleurs trop simples, et Lucien ne vit plus rien à partir de ce moment là.

Ses oreilles, elles, subissaient l'invasion délirante de cris de haine et de désespoir. Des victimes de tout âge, des deux sexes, qui parlaient des langues différentes de leur vivant mais ne pouvaient plus formuler de plainte cohérente depuis que l'Abysse avait lacéré de son existence leur larynx pour ne laisser qu'une bouillie incohérente. La puissance de leurs sombres émotions portait seule ces hurlements qui dépassaient le seuil de tolérance d'une ouïe humaine.
Toute capacité d'un cerveau à concevoir une pensée cohérente sous le martyre était annihilée devant une telle manifestation de souffrance. Vidé de son contenu, l'esprit ne pouvait qu'assimiler ce qu'il pouvait percevoir, et en souffrir, s'infiltrer dans les âmes des suppliciés et y perdre sa substance.
Et pourtant, Lucien combattait encore, par orgueil et par conscience de celle qui était à côté de lui. La folie lui semblait pour l'instant préférable à l'abandon, mais déjà la mort était bien douce. Il lui semblait pour l'instant qu'une l'abysse s'était infiltrée en lui par toutes ses extrémités pour le brûler d'un feu malsain qui progressait peu à peu, dévorant jusqu'au cendres qu'il produisait, d'une lenteur agonisante. Tout cela dans le simple but de faire craquer l'hôte que le liquide s'était choisi, et qu'il noyait peu à peu, de son entité et de la douleur qu'il provoquait.


Ces sensations durèrent une éternité pour celui qui ne voulait que leur fin, et quand elles s'achevèrent, Lucien doutait fort de jamais s'en remettre. Il ne pouvait rien voir, rien entendre, et ses narines étaient saturées de l'odeur de la douleur ; il ne lui restait qu'un toucher exacerbé par les épreuves subies, mais qui était comblé à présent de tout ce qu'il avait.
Loin du spectre de l'Abysse, tout semblait fait d'une guimauve douce sans être pour autant écœurante, comme si un cocon de soie et de nuages l'entouraient. Un cocon qui le séparait de la dure réalité de la vie, et de tout ce que le pauvre élève avait eu à endurer ; une barrière qu'il avait mérité par ses actes, qui le récompensait d'avoir rampé si longtemps dans un monde si immonde, et le préparerait vers son ascension vers le domaine des cieux. Le bonheur d'une telle sensation permit à l'apprenti mage de se préparer à revenir vers le monde des hommes après avoir quitté celui de l'horreur, et lorsqu'il fut téléporté vers monsieur Myalens.

L'atterrissage dans le liquide demeura néanmoins un triste retour à la réalité.
Nonobstant la proximité de l'horrible mare dans laquelle il était embourbé, Lucien resta un instant incertain, "dans la lune" si nous osions faire référence à la divinité en présence de son ennemie. Il était incapable de mettre deux pensées en relai, et s'il se morigénait de son inaction, il ne pouvait s'amener à faire le moindre pas. Le bourbier dans lequel il s'engloutissait peu à peu avait une certaine qualité par rapport à ce qu'il venait de quitter, et il somnolait à présent : lever un bras pour s'infliger une douleur suffisante pour occasionner un réveil total semblait bien trop compliqué pour dépasser le stade de l'inspection circonspecte. N'eût été une chauve-souris, il est possible que Lucien se fut mit à sombrer devant la fatigue accumulée par la résistance à l'Abysse, qui avait pourtant duré peu de temps à ceux qui n'y étaient pas, mais le chiroptère de sang et de nuit le frôla dans sa course dissimulatrice, apportant le choc nécessaire pour ramener un temps sa vigilance dans le monde.

"Où sont Ayla et Zéphyr ? Et monsieur Bachiatari ?" se dit-il, avant de prendre conscience qu'il s'enlisait, ce qui lui fit tenter de s'extraire de l'abomination qui l'entourait, hurlante.
Lorsqu'il leva le regard, cligna des paupières et pleura un peu pour faire partir le sang qui effectivement avait coulé, lui fut offert un spectacle fascinant en la personne d'Ayla Morg.
- Bonsoir Revan, cela fait quoi ? Cent ans ?



Lucien se releva, maudissant par là ses jambes trop faibles pour le soutenir efficacement. Pendant la durée qu'il lui fallut pour avancer et rejoindre celle vers qui il se sentait envouté, Ayla avait tué Revan, le monstre qui avait mis Monsieur Myalens en difficulté. Lorsqu'il parvint à avancer de dix pas dans ce marais de tourments, Numen subissait un sort peu enviable.
Les pupilles d'Ayla avaient perdu leur teint émeraude pour dérober celui des brasiers, et Lucien prit, sans doute pour la première fois, qu'il avait en face de lui un prédateur.
Qu'une élève porte des bracelets limitant ses pouvoirs était une grande injustice.
Qu'Ayla puisse parler à un garou comme si elle était elle-même une bête féroce n'avait été que la preuve de ses dons sociaux.
Que celle qu'il aimait puisse manquer de tuer un fourbe démon que lui même détestait venait de son sens de l'honneur en plus d'être un acte noble.
Que ses capacités puissent dépasser celles de son professeur était plus difficilement explicable, mais Lucien n'avait pu s'en rendre compte, si grand avait été le choc de voir sa tête exploser des secondes auparavant.
Qu'elle le lance contre un mur n'était jamais que la preuve qu'un vampire était plus fort qu'un humain freluquet : un garde du royaume aurait sans doute été capable sans trop de peine du même exploit, avec sans doute moins de force. Mais alors, il n'avait vu qu'une différence de race et de culture.
À présent, Lucien voyait qu'Ayla n'était pas seulement cela, mais au-dessus d'eux tous. Elle était un monstre sanguinaire, qui devait avoir soif de sang. Elle pourrait sans doute détruire l'Académie à mains nues si Myrddin devait partir, et pourquoi pas le monde après.
Sans aller jusqu'à ces extrémités, l'adolescent dût en un instant faire coexister l'image de l'amour parfait qu'il avait formée avec celle de la surpuissante Ayla. La lecture des Enfants de la Nuit de Viktor Von Carline qu'il avait faite depuis son "emprunt" du livre à la bibliothèque s'appliquèrent soudain également à la vampire qu'il avait exclus du monde sombre des enfants de la nuit.

Comme un enfant naïf, il n'avait vu que la douceur, et avait refoulé toute preuve de sauvagerie, appliquant l'image d'une duchesse sur la fille d'un des Comtes vampires.
Et pourtant...

Lucien ne put aller plus loin dans cette révélation, qui le choqua profondément dans sa jeunesse ignorante. Il regretta ses illusions perdues, et se prépara à affronter le monstre abyssal qu'était devenu Numen.
Un insecte humanoïde aux veines sourdant d'énergie malsaine leur faisait face, ses cheveux étaient devenus des griffes recouvertes de chitine, et le reste de son corps avait pris exemple sur la substance qui recouvrait les anciennes mèches, et après avoir écarté l'idée confuse de morigéner le monstre destructeur d'univers sur son impudeur, le jeune homme se focalisa de nouveau sur la situation, surpris d'être à présent réveillé.
Pendant qu'il reculait, ne pensant pouvoir rien faire d'un mur d'ombre contre un ennemi aussi merveilleux, il entendit le plan de bataille dans sa tête. "Télépathie vampire" comprit-il, et alors, il sut quoi faire.


Dans un monde qui n'est pas le notre repose un tissu couleur de printemps, sur lequel une main inconnue a brodé d'or des glyphes incompris. Il suffit d'y penser pour rencontrer le meilleur nécromancien que compte les garous, le héros de la guerre des éléments.
Lucien avait reçu la permission de voir son ancêtre, et il fit le voyage mental rencontrant peu de difficultés dans cette quête. Un miroir lui fit face, rempli d'un lui pâle, au regard rouge. Son sourire malsain l'invita à traverser, et le verre devint une eau qu'il était possible de traversée d'une foulée.

- Aïeul, je vous lègue mon corps le temps qu'il vous faudra pour vaincre Numen, ou vous prie à défaut de me prêter vos pouvoirs pour que je puisse protéger ceux à qui je tiens.
- Ne crains-tu pas la menace de Numen ?
- Je préfère la mort à l'échec devant cette personne et ai confiance tant en vous qu'en Ayla et ce Yesod.
Lewis se contenta de sourire comme à un enfant qui n'a pas tout compris, avant de disparaître.
Lucien partit alors de l'âme de Lewis pour retourner en combat. Ses cheveux avaient poussé, comme pour copier ceux de son aïeul, et il les avait à présent dans les yeux. En lui coulait une froide énergie : celle de la tombe.


Le rictus paisible accompagne l'incantation
Tandis que la mort suit sans tarder cette action.
Conjurer les âmes, les arracher aux supplices
Est aisé lorsqu'on cible le héraut de l'Abysse.

Le noble ne put s'empêcher de penser à ces vers improvisés lorsque qu'il collecta les esprits que l'Abysse avaient capturés.
La mort est une force essentielle, qui ne peut se soumettre ni à la Lune ni à l'Abysse. Elle se contente d'être, éternelle, sans être la lige de l'une ou de l'autre, et s'affranchit de leurs contraintes. Certes, l'Ombre permet d'atteindre cette force primordiale, mais cela ne change pas le constat.

Pointant Numen du doigt, Lucien déclencha la fureur des morts sur elle, puisant dans le talent de sa lignée pour lui faire entendre une plainte d'outre-tombe. Pour qu'elle puisse ressentir le poids de tous ceux que l'Abysse avait déjà occis, leur fanatique désir de vengeance envers elle, prenant pour cible l'âme-même du héraut afin de la fissurer devant l'énergie qui la prendrait pour cible.
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Jan - 22:22

Le monde semblait soudain se balancer autour de moi. Une étrange sensation de chaleur était en train d'envelopper mon corps. Je sentais une forte pression contre moi et la peur semblait s'évanouir petit à petit, tandis que je reprenais doucement conscience.
J'ouvris les yeux d'un coup, me rappelant de tout ce qui était en train de se passer. La première chose que j'aperçus fut Zéphyr. Il me portait contre son torse et courait tant bien que mal en pataugeant dans quelque chose que je n'arrivais pas à identifier tout de suite. Je remarquais que tout ses sens étaient en alertes et que son visage était figé dans une concentration intense. Mon camarade ne semblait pas paniqué et cela me rassurait.
Rapidement, le paysage autour de nous changea complètement. Je n'avais toujours rien dis, complètement perdue à cause des événements. Son allure semblait alors ralentir et il cherchait du regard quelque chose. J'avais l'impression de sentir les battements de son cœur, mais quelque chose me disait que c'était plutôt les miens qui s'affolaient de nouveau au fur et à mesure que je reprenais conscience de se qu'il était en train de se passer. Des bruits affreux se firent entendre à plusieurs reprises et je mourais d'envie de pouvoir me boucher les oreilles. Zéphyr s'enfonça dans une forêt et s'arrêta près d'un arbre qui dominait de loin tous les autres. Il me déposa délicatement entre plusieurs racines colossales, j'étais complètement hors d'attente ici.

- Ne bouge surtout pas, je reviens dans une minute.

Sans demander son reste il tourna les talons pour faire face au tronc de l'arbre. J'avais envie qu'il reste près de moi, mais avant même que je ne puisse me relever, il était déjà à plusieurs mètres au dessus de moi. Les feuilles épaisses le cachèrent trop vite à mon goût et je me retrouvais seule. Je sentais que Zéphyr n'était pas si loin que ça, mais tous les bruits étranges et effrayants me glaçaient le sang. Au bout de quelques secondes, je me relevais pour observer autour de moi. J'avais l'impression que ma tête était complètement vide, comme si mon âme avait quitté mon corps. Pourtant, le nœud dans ma gorge et mes tremblements prouvaient que j'étais parfaitement consciente du danger. Ma respiration commençait à se saccader de nouveau, les battements de mon cœur allaient de plus en plus vite et je tenais à peine sur mes deux jambes. Je passais par dessus plusieurs racines pour revenir légèrement sur nos pas pour établir ma situation. À une bonne cinquantaine de mètres malgré l'obscurité de la forêt, je distinguais le liquide se propager lentement vers moi. Inconsciemment, je reculais et trébuchai sur l'une des racines. Ma tête se cogna contre le sol et ma vision se brouilla pendant plusieurs secondes. Je tentais de calmer ma respiration en m'appuyant contre le tronc.

Ce fut à ce moment là que mon instinct de survie se déclencha enfin. Un mal de crâne m'obligeait à fermer les yeux avec force. Je sentais que tout mon corps désirait se transformer. Mais.. j'avais peur de cette partie de moi. Pendant plusieurs secondes qui me semblaient interminables, je luttais contre mon instinct qui me suppliait de le laisser faire. A bout de force et de volonté, je me laissais glisser contre l'arbre pour me recroqueviller entre les racines. Lorsque j'ouvris de nouveau les yeux, la transformation avait commencé. Je n'avais vraiment pas l'habitude d'être sous ma forme de panthère. Mes sens étaient plus aiguisés et je n'avais aucun mal à voir dans cette pénombre. Mon corps semblait se détendre et reprendre de la force au fur et à mesure que l'adrénaline circulait dans mes veines. Je voulais retrouver Zéphyr. Sans vraiment réfléchir, je m'élançais avec une aisance déconcertante sur la branche la plus basse. Monter cet arbre allait être plus simple que je ne l'imaginais. Sortir ses griffes et les planter dans l'écorce pour se hisser toujours plus haut avait quelque chose d'enivrant et j'avais l'impression que je pouvais ne plus jamais m'arrêter !
Cependant, une énorme secousse me fit perdre équilibre et me ramena à la situation catastrophique dans laquelle nous étions tous par ma faute. Mes griffes n'étaient pas si puissantes que ça, et je pesais beaucoup plus lourd sous cette forme. Je me sentais glisser dangereusement de plus, je n'avais aucun appuis pour mes pattes arrières. J'étais en train de faire appel à toutes mes forces pour me permettre de remonter sur la branche, tirant sur tous mes muscles. Au bout de beaucoup plus de temps que je ne l'espérais, je réussi enfin à me stabiliser sur l'épaisse branche et à reprendre mon ascension. Le feuillage était tellement dense que je ne distinguais presque rien autour de moi. Je reniflais à plusieurs reprise pour tenter de retrouver la piste de Zéphyr. L'arbre était tellement haut que j'avais du mal à imaginer qu'il puisse être monté jusqu'à la cime.
A ce moment là, une voix s'infiltra dans mes pensées, stoppant mes recherches.

Nora, malgré tout ce qui a été fait, vous n'avez été qu'une victime, tout comme votre ami Redd. Si vous ne faites rien pour aider vos proches, vous les condamnerez, restez en vie le temps que j'essaie d'affaiblir cette chose et que je puisse détruire sa barrière de protection de l'intérieur.

Un long frisson glacial traversa mon échine. Redd. Jamais je ne pourrai me pardonner ce qu'il lui était arrivé par ma faute. Mes pattes commençaient à trembler et ma vision à se brouiller. Ce n'était vraiment pas le moment pour plonger de nouveau dans le désespoir. Je plantais mes griffes avec force dans l'écorce et secouait ma tête pour m'éclaircir les idées avant de bondir sur une branche plus haute.
Rapidement, à ma grande joie, je distinguais enfin la silhouette de mon camarade. Il était de dos et ne m'avait pas aperçut. Avec fluidité et la grâce typique des félins, je sautais sur sa branche dans un silence absolu. Accroupit, il bandait un arc en direction de la clairière où le massacre avait lieu. Je ne me sentais pas capable de me retransformer, je m'avançais donc doucement vers lui pour finalement m’asseoir et l'observer décocher une flèche, en attendant qu'il remarque ma présence. Je voulais qu'il me dise ce que je devais faire.
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Innen
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MessageSujet: Re: Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe]   Détaler dans les dédales [Event 1, Épreuve du labyrinthe] - Page 3 Icon_minitimeJeu 29 Jan - 0:03

Rëvalïa avait connu maints duels, un nombre impressionnant de combats où seule la mort décidait du réel vainqueur, affrontements entre monstres et fervents défenseurs de la libertés ou querelles de titans écrasant tout sur leur passage. Le dernier en date, le plus notable, avait été celui du légendaire combat entre les sages des éléments et le roi dément du peuple vampire, s'étant soldé par une égalité parfaite, malgré leurs maîtrise dépassant les rêves les plus fous des professeur de l'ancienne et de la nouvelle académie, ces dieux vivants élémentaires n'avaient été en mesure de vaincre ce fou. Ils donnaient quasiment tout, avec rage, contrôle, désespoir ou désir de vaincre, mais il se relevait, riant de leur faiblesse, encore et encore et encore ! Pour finir, Fujiin dut se résoudre à utiliser un antique savoir, adressant une prière à la lune, accompagné par la volonté unie de tous les sages et réussit à bannir Drake Morg de notre réalité, l'enfermant à jamais dans un monde prison, situé entre les différents plans d'existence reliés à Rëvalïa. Mais ce monstre, cette odieuse créature, n'avait rien en commun avec ce roi sanguinaire et était beaucoup plus puissante, pourtant le schéma se répétait inlassablement, ils ne pouvaient la vaincre. La puissance, bien que fortement diminuée, de Persephone Morg, ainsi que celle du célèbre sage de la nouvelle lune, Yesod et même d'un des plus puissants nécromancien que ce monde ait portée, Lewis Thaddeus d'Elenor, utilisant le corps de son descendant direct, Lucien Philémon Lewis d'Elenor, n'avait réussi qu'à énerver le terrible héraut de l'Abysse, Numen Silrul.

Elle jouait avec eux, mais lorsque des milliers d'âmes vinrent tenter de l'agresser sur ordre de ce maudit nécromancien, l'ancienne elfe perdit tout sens de retenue et balaya ses adversaire, ainsi que tous les élèves présents dans la zone, d'une gigantesque explosion abyssale, dix fois plus importante que celle que le professeur Bachiatari avait absorbé plus tôt. Fort heureusement, les élèves ne subirent que les dommages collatéraux de l'explosion et n’éjectèrent de leurs position que d'un ou deux mètres. Yesod s'écrasa sur le sol, sans pour autant subir le moindre dommage, enveloppé à son tour dans une bulle de flammes, il n'avait fait que perdre connaissance sous la corruption incessante de l'Abysse, la faiblesse que partageaient tous les esprits lunaires. Non, celle qui prit le gros des dommages, volontairement ou non, fut l'antique reine des enfants de la nuit, chutant comme si ses ailes avaient été brûlées par le soleil et perdant rapidement des quantités alarmantes de sang, sa régénération semblant peiner au vu des dommages reçus, la corruption d'un tel sortilège n'aidant bien entendu pas son organisme. Sans attendre qu'elle puisse se relever, Numen s'écrasa sur elle et planta ses griffes dans son corps, attrapant son cœur avec fermeté et se préparant à le retirer avec la ferme intention d'enfin achever cette femme qui aurait dû mourir depuis bien longtemps. A moitié en train de s'étouffer à cause de son propre sang, Persephone ne put retenir un petit éclat de rire, qui surprit son attaquant, ayant pourtant le dessus en toute circonstance.

- Qu'est ce qui te fait rire ô reine des macchabées ?
- Toi.


Habituellement, le héraut de l'Abysse n'aurait même pas tenté de comprendre son  adversaire, mais visiblement, même si elle peinait à totalement se régénérer, elle n'allait pas mourir de ses blessures. Elle avait entendu parler de cette vieille légende qui disait qu'aucun être ne pourrait tuer un Morg, si cela se trouvait, ses efforts ne serviraient à rien. Faisant mine de vouloir retirer immédiatement le cœur, elle se rapprocha du visage de la vampire et voulut en savoir plus.

- Tu peux être plus précise ?
- Tu n'es que l'esclave de ton pouvoir, qui n'est même pas le tien, tu n'es juste qu'un corps abritant un don appartenant à un maître. Aucune volonté, aucun contrôle et tu espères pouvoir me tuer ?
- Et qu'est ce qui m'en empêche ?
- Le sort que j'ai utilisé lors de la guerre civile m'a permis de choisir l'heure de ma véritable mort et ce n'est pas des mains d'une pitoyable marionnette. Et même si j'étais comme les mortels que tu aimes tuer, tu as déjà perdu.
- Mes excuses, tes bambins sont à terres, faiblards, ton allié est dans les choux, j'ai ton cœur dans ma main, ton énergie diminue, où est mon désavantage majesté ?
- Tu n'es qu'un pantin et puis tu as fait exactement ce que je voulais.
- Que...
- Ta barrière ne pouvait être détruite que depuis l'intérieur non ? Que crois tu qu'une attaque abyssale de cette ampleur fasse a un bouclier d'esprit ?


Observant soudainement le ciel, elle remarqua son dôme en train de tomber en morceaux, comme si un miroir géant les enveloppait et qu'il était brisé. Les morceaux tombaient, s'écrasant sur le sol et s'évaporant aussitôt, elle avait été manipulée. La vampire voulait qu'elle les écrase avec cette force, afin de détruire cette protection et ainsi permettre à Myrddin d'intervenir. Non, ils étaient en dehors de l'académie, ce serait aux sages d'agir. Elle n'avait certainement pas envie d'affronter leur stratégie d'équipe, Persephone s'était assurée de lui avoir fait perdre une énergie suffisante pour qu'elle ne puisse pas être en mesure de résister à leur assaut combiné. Elle avait tout juste deux minutes, le puits abyssal avait été neutralisé par ce fichu garou, excepté l'impact psychologique, tout son plan était un échec. Regardant la vampire avec un regard plus qu'haineux, elle lui arracha violemment le cœur dans un cri de rage qui s'entendit à travers toute la capitale, le labyrinthe étant en vérité toute proche.

- Sale garce !
- Mephiles... faites vite... sauvez les...
- Quelle bonne idée, si je les massacrais tous avant leur arrivée ?
- Pas de toi... du sang de ma fille...


Persephone ferma les yeux et disparut du corps de sa fille bien aimée, gardant suffisamment d'énergie pour les adieux qu'elle ferait à Ayla. Enragée, Numen regarda les différents acteurs de cette pièce représentative de son échec, s'arrêtant sur Lucien, elle avança, voulant lui faire payer pour cette attaque insolente envers sa personne. Elle n'alla cependant pas très loin, quelque chose d'inhabituel était en train de se produire, un danger imminent, pour elle et pour toutes les personnes présentes dans la zone. Le sang qu'elle avait répandu, celui de cette ignoble suceuse de sang était beaucoup trop présent autour d'elle. Être un vampire ne signifiait pas avoir plus de sang qu'un être humain, pourtant il y avait une dizaine de litres qui venaient d'apparaître devant elle et cela ne faisait qu'augmenter. Cette immense flaque de sang faisait même reculer l'essence abyssale et elle semblait se mouvoir, en direction de la vampire qu'elle venait de massacrer. Elle comprit rapidement la situation, Persephone semblait craindre sa fille après son départ, cette flaque devait faire partie de cette peur. Le sang augmenta sa vitesse, comme un véritable torrent, d'un mouvement rapide, Numen attrapa Lucien et posa sa griffe sur sa gorge.

- N'avance plus d'un mètre !

Princesse... nous sommes là... tu n'as besoin que de nous... tue les... tue les tous !

Numen trembla légèrement, des milliers de voix venaient de parler en même temps, toutes ayant des tons différents, des intentions différentes, même l'Abysse n'engendrait pas ce genre de réactions. Des cris oui, mais des cris synchronisés et qui s'entendaient physiquement, là, c'était dans son crane que tout se passait.

- Un seul mouvement et je l'égorge !

La princesse n'a besoin de personne...ni d'amis...ni de famille...nous sommes ses amis...nous sommes sa famille... elle a besoin de nous... de nous seuls... et vous tuer... oui vous tuer !

Le héraut de l'Abysse avait abandonné toute sa haine, toute sa rage, elle relâcha le jeune noble, tremblant, elle n'avait jamais ressenti une telle frayeur et visiblement toutes les personnes présentes semblaient entendre ces horribles voix. Elle qui avait le pouvoir ultime de la destruction, elle qui était l'ennemie de la lune en personne, avait peur, peur de mourir, terrorisée par une simple flaque de sang. Elle était la proie et était incapable de se sentir autrement. Le sang se leva soudainement, se transformant en vague et s’apprêta à s'abattre sur la vampire, comme si elle allait la noyer. Étrangement, Numen souhaita que cela n'arrive pas, que cette petite princesse se réveille à temps, qu'elle ne se fasse pas submerger. Le reste de la barrière se brisa soudainement et une silhouette fit son entrée, fonçant en direction d'Ayla et s'interposant entre ce sang et le corps de la vampire. Le sang recula en poussant un cri de rage, devant une immense faux blanche que tenait une personne que l'elfe ne connaissait que trop bien. La vague tenta de passer de force, mais un coup de faux la dissuada très rapidement, créant rapidement d'autres cris.

- Rentrez chez vous, quittez ce lieu, laissez cette enfant et retournez dans votre terre faite d'obscurité. Retournez dans les entrailles du château, elle n'a pas besoin de vous ! Disparaissez !

Nous sommes son sang... sa vie... sa force... son existence... tu ne peux nous chasser fragile sage... nous reviendrons... il suffira d'une seule envie de meurtre en sa présence... nous reviendrons !

Le sang recula lentement et fut soudainement aspiré par le sol, comme si une force dépassant toute compréhension venait d'arracher cette étrange entité, mais ô combien terrifiante, de ce monde et la faisait revenir de force dans le seul endroit où elle devait être. Ayla quant à elle, ouvrit enfin les yeux, pour voir une Numen partagée entre l'admiration et la terreur. Reculant de quelques mètres, cette ennemie qui semblait pourtant incarner la puissance à l'état pur, refusa de croiser le regard de la vampire pendant encore quelques minutes, puis éclata de rire et la pointa d'une de ses griffes, alors que Mephiles la prenait doucement dans ses bras, sa faux lévitant juste à côté de lui.

- Et c'est moi le monstre ? Alors que vous m'aviez vaincue, cette gamine a failli tuer tout le monde, elle voulait la mort de tous ses charmants petits camarades ! Non Mephiles, je ne suis pas un monstre, la véritable menace, tu la tiens dans tes bras ! Qu'est ce que tu es à la fin ?!

L'étudiante déglutit et regarda autours d'elle, ses compagnons n'osaient pas non plus la regarder, qu'est ce qu'elle avait bien pu faire ? Pourquoi une personne aussi odieuse que Numen avait peur d'elle, sa puissance semblait pourtant bien inférieure. Le héraut de l'Abysse ne la considérait même plus comme une égale en matière de monstruosité, elle la surpassait. Se bouchant les oreilles, elle refusa d'en entendre plus, maudissant sa propre nature, elle allait sans doute encore devoir subir les horribles regards de ses camarades, ne la voyant plus qu'en une créature assoiffée de sang, plus comme une... simple élève. Quelque chose la tira cependant de la psychose qui était en train de naître en elle, le puissant sage de l'ombre trembla, pas par peur, mais par énervement. Son aura augmentait considérablement, à un point où Numen fut forcé de reculer, il faisait froid... si froid. La mort semblait avoir trouvé son champion, Mephiles, sage de l'ombre, maître des arcanes du destin. Lui qui avait une apparence si blanche, limite « angélique », ne semblait plus qu'être une ombre où les ténèbres de toute la zone étaient aspirés, même Lucien dut s'accrocher à son pouvoir pour ne pas être attiré par tant de puissance. A travers son masque, des yeux verts macabres firent leur apparition, couleur rappelant l'art défendu qu'était la nécromancie. Sa voix se fit à nouveau entendre, mais elle n'avait plus rien en commun avec celle qui avait été entendue un peu plus tôt. Une voix éthérée, terrifiante, preuve même de son lien avec son terrible pouvoir.

- Un monstre ?! Toi ?! Tu oses la traiter de monstre ?! Cette enfant n'a jamais choisi d'incarner la fureur de la lune ! Elle ne désirait pas tuer, terrifier, exécuter toutes les horreurs que les hommes ne pouvaient combattre, des abominations comme toi ! C'est malheureux, mais elle est ainsi, c'est une tueuse, un assassin, un bourreau, le prédateur parfait. C'est son destin, la lune l'a faite ainsi, aussi pure que les elfes, elle doit incarner la face cachée de la mère de toute chose. Les elfes sont création, les vampires de son rang sont destruction. Elle voudrait une vie normale, n'être qu'une élève vivant tranquillement, au lieu de cela, elle est immortelle, doit vivre en permanence dans un monde sanglant et tuer, encore et encore et encore, au nom de la lune. Elle ne le désire pas, mais elle le doit ! Mais toi... toi... tu avais tout ! Tu étais le meilleur espoir des elfes ! Nous t'avons formée, offert notre amour et tu t'es offerte à l'Abysse !

Numen tenta de répliquer, se sentant en infériorité, allant dire le si prévisible « je n'avais pas le choix », mais n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Une immense déflagration d'ombre, semblable à un raz de marrée, s’abattit sur l'ancienne elfe, même si son corps abyssal absorba le gros de l'attaque, l'énergie était si importante qu'elle fut quand même éjectée. Elle avait déjà vu Mephiles à l’œuvre, mais elle ne se doutait pas qu'il avait en lui une force pareille, voila donc pourquoi il arrivait à se mesurer à Fujiin... il cachait bien son jeu.

- Pas avoir le choix ?! Bien sûr que tu avais le choix ! Dans l'académie nous avons des élèves qui ont tenus bons malgré leur envie de mourir, même des membres du personnel qui étaient au même niveau que toi et pourtant, ils ont résisté ! Non, tu t'es offerte à l'Abysse, tu as fusionnée avec elle, alors qu'elle ne voulait de toi qu'un simple esclave, tu es devenue son héraut. Une misérable traîtresse ! Et tu oses juger cette fille ?!

Numen grogna, elle ignorait si c'était le but du sage de l'ombre, mais il lui avait fait perdre le temps qui lui était imparti pour fuir correctement. Des centaines de feuilles d'arbre vinrent tourbillonner à côté de Mephiles, puis se collèrent les unes aux autres pour former une silhouette, avant de tomber et dévoiler un elfe que cette femme ne connaissait que trop bien. Cheveux blonds, boucles d'oreilles faites dans un matériau rappelant étrangement la lumière de la lune, diadème vert orné d'une pierre aux teintes violacées, de somptueux habits verts au style elfique, ainsi que des gants comportant quelques extensions pour travailler l'alchimie, cuillères, pinces et on en passe...pas de doute, il s'agissait d'Arda, sage de la terre, elfe légendaire aux yeux de son peuple.

La terre se mit ensuite à trembler et un gigantesque geyser fit son apparition, puis la pression descendit lentement pour faire apparaître une magnifique femme aux cheveux bleus. Sa beauté était surnaturelle, hypnotique, mais quoi de plus normal pour une sirène me direz vous ? Tout le bas de son corps était constitué d'eau, des jambes, des pieds, un bassin, des cuisses élémentaires. Ses habits semblaient également rappeler l'eau, que ce soit sa jupe, son haut ou le léger tissu présent sous ses coudes. Pour ne rien enlever, elle disposait de légères ailes bleutées, rappelant étrangement un papillon. Bien que Numen la détestait particulièrement, elle ne pouvait qu'être admirative devant une telle femme, Namii, sage de l'eau faisait à son tour son entrée.

Beaucoup moins subtile, une colonne de flammes fit a son tour son entrée, faisant légèrement reculer les autres sages, ainsi que les élèves. Une fois cet effet pyrotechnique faisant pâlir de jalousie les mages de feu de la guerre des éléments terminé, une créature féminine fit son apparition. Des cheveux de flammes, des habits brûlant en permanence, des boules de feu déjà préparées dans ses mains, Ignis, sage du feu avait le don pour annoncer la couleur.

Descendant du ciel, une sublime elfe aux cheveux et ailes argentées avec une étrange couronne de cette même couleur lévitant au dessus de son doux visage, fit son apparition. Beaucoup moins habillée, elle était beaucoup plus « découverte » que les autres femmes du groupe. En vérité, son principal habit était surtout une nuisette noire, pourtant malgré ce côté sexy, ce qui était remarquable chez elle était tout simplement sa beauté. Elle portait également des bracelets qui lévitaient en permanence autours de ses pieds, rappelant étrangement les limitations que portait la jeune vampire Ayla Von Carline. Son visage devint cependant beaucoup plus sombre lorsqu'elle posa son regard sur Numen, les larmes se mettant à couler malgré son incroyable volonté. Arda vint rapidement la rejoindre et prendre sa main, comprenant la douleur qu'elle ressentait, calmant sa charmante épouse, Ysun, sage de l'esprit. Tous deux étant les parents du héraut de l'Abysse.

Vint finalement le tout dernier et le plus connu, arrivant dans une légère tornade. Du haut de ses deux mètres, observant la situation, Fujiin sage des vents fit son entrée. Levant un immense katana en direction de Numen, le grand maître du conseil des sages ne prononça mots. Numen savait que malgré son grand pouvoir, vu l'énergie que lui avait coûté le combat contre Yesod, Persephone et les pouvoirs de Lewis, elle ne pouvait gagner et mettait en danger l'Abysse, vu qu'ils avaient partagés leur force vitale. Souriant d'un air mauvais, elle leva soudainement la main, faisant reculer à juste titre les sages.

- Loin de moi l'idée de détester cette magnifique réunion de famille, je me dois de vous quitter. Mère, père, au déplaisir de vous revoir. Mephiles, protégez bien votre monstre au visage humain, tous ne partagent pas votre « foi » en sa pureté. Ciao !

Abattant sa main sur le sol, le héraut de l'Abysse disparut dans une gigantesque explosion, aspirant tout le liquide abyssal qui restait. Le sage de l'ombre se téléporta en vitesse au corps de Redd, en train de se faire aspirer avec le liquide dans lequel il baignait et planta sa faux blanche à l'emplacement de son cœur. Ce dernier se reconstitua soudainement, prenant une teinte blanche tandis que le temps semblait ralentir tout autours des deux êtres. Parlant d'une voix forte et profonde, le sage prononça ces quelques morts, comme si c'était une prière.

- Repose en paix Redd McCloud, puisse la grande ennemie ne plus jamais poser ses griffes sur ton être. La lune t'offre une nouvelle vie, dans le royaume de ceux qui ont trépassé avant toi. Ma voix te guidera sur le bon chemin, ni l'horreur, ni les démons ne te toucheront. Va et adieu.

Il retira la faux, puis le corps entier du cadavre de l'élève sembla comme reprendre vie, avant de perdre toutes ses couleurs. Du noir et du blanc, vinrent les remplacer, puis le garou se releva, observant une dernière fois ses amis encore conscients et se transforma en une légère brume blanche, disparaissant sous le regard de la lune, la lumière divine perçant même les nuages qui étaient sur son chemin. Mephiles ne pouvait le ramener à la vie, mais il pouvait lui offrir une vie paisible dans le monde des morts, loin de la corruption de l'abysse ou la violence des démons. Une fois son travail terminé, il alla s'adresser au sage des vents.

- Que fait on ?
- Ysun, emmène Bachiatari auprès de la prêtresse et Myrddin, il faut le soigner en urgence. Arda, Namii, faites de votre mieux pour apaiser nos courageux étudiants, nous avons une remise des récompenses et remerciement de tout le royaume à faire dans cinq minutes. Quant à la fille, elle devient dangereuse... mais on en reparlera.
- Héros d'Edälis, ça sonne bien, mais tu crois vraiment que Probus les récompensera à leur juste valeur ?
- Je le persuaderai, dix Édalions chacun, ça me parait bien...même si l'argent ne remplacera jamais ce qu'ils ont perdu.


Namii entama un chant magnifique dont seules les sirènes avaient le secret, tandis qu'Arda fit pousser un gigantesque arbre à l'aura plus qu’apaisante, histoire de dissiper l'horreur encore présente dans leurs cœurs. Ils devraient prendre le temps de traverser cette épreuve, mais le moment n'était pas aux pleurs... mais aux réjouissances. De simples élèves avaient réussi à sauver la capitale du royaume d'Edälia, ils porteraient le nom d'héros d'Edälis. Vaillants défenseurs de l'académie ayant vaincus la terrifiante Numen Silrul et gagné le célèbre labyrinthe.
[Fin du rp : gain de 10 Édalions pour Nora, Ayla, Francis, Lucien et Zéphyr]
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